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Citations sur Champs de Castille (précédé de) Solitudes, Galeries et au.. (50)

Voyageur, le chemin
Ce sont les traces de tes pas
C’est tout ; voyageur,
Il n’y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n’y a pas de chemin
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
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Et quand viendra le jour du dernier voyage,
Quand partira la nef qui jamais ne revient,
Vous me verrez à bord, et mon maigre bagage,
Quasiment nu, comme les enfants de la mer.
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Un jour tu la verras,
dit l'espérance,
si tu sais espérer.
Et la désespérance :
elle n'est rien
que ta souffrance.
Et le cœur bat…
La terre n'a pas
tout emporté...
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"Inventaire Galant

Tes yeux me rappellent
les nuits d’été,
nuits noires sans lune,
sur le bord de la mer salée,
et le scintillement des étoiles
dans le ciel noir et bas.
Tes yeux me rappellent
les nuits d’été.
Et ta chair brune,
les blés brûlés,
et le soupir de feu
des champs mûrs.

(...)

De ta grâce brune,
de ton songe gitan,
de ton regard d’ombre
je veux emplir mon verre.
Je m’enivrerai une nuit
de ciel noir et bas,
pour chanter avec toi,
au bord de la mer salée,
une chanson qui laissera
des cendres sur les lèvres…
De ton regard d’ombre
je veux emplir mon verre."
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"LES MOUCHES

Mouches familières,
inévitables et goulues,
mouches vulgaires, vous
évoquez pour moi toutes choses.

Oh ! vieilles mouches voraces
comme abeilles en avril,
vieilles mouches tenaces
sur mon crâne chauve d'enfant !

Mouches du premier vague à l'âme
dans le salon familial,
en ces claires soirées d'été
quand je commençais à rêver !

Et à l'école détestée,
mouches folâtres et rapides,
poursuivies
par amour de ce qui vole,

— car tout n'est que vol — bruyantes,
rebondissant sur les vitres,
les jours d'automne…
Mouches de toutes les heures,

d'enfance et d'adolescence,
de ma jeunesse dorée,
de cette seconde innocence
qui se targue de ne croire en rien,

de toujours… Mouches vulgaires,
si familières que nul ne saura
dignement vous chanter :
je sais, vous vous êtes posées

sur le jouet enchanté,
sur le bouquin fermé,
sur la lettre d'amour,
sur les paupières glacées
des morts.

Inévitables et goulues,
non pas diligentes comme les abeilles,
ni, comme les papillons, brillantes;
petites, espiègles,
vous, mes vieilles amies,
évoquez pour moi toutes choses."
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Solitudes, Le voyageur, II

J'ai connu beaucoup de chemins,
j'ai tracé beaucoup de sentiers,
navigué sur cent océans,
et accosté à cent rivages.

Partout j'ai vu
des caravanes de tristesse,
de fiers et mélancoliques
ivrognes à l'ombre noire

Et des cuistres, dans les coulisses,
qui regardent, se taisent et se croient
savants, car ils ne boivent pas
le vin des tavernes.

Sale engeance qui va cheminant
et empeste la terre…

Et partout j'ai vu
des gens qui dansent ou qui jouent,
quand ils le peuvent, et qui labourent
leurs quatre empans de terre.

Arrivent-ils quelque part,
jamais ne demandent où ils sont.
quand ils vont cheminant, ils vont
sur le dos d'une vieille mule ;

Ils ne connaissent point la hâte,
Pas même quand c'est jour de fête.
S'il y a du vin, ils en boivent,
Sinon ils boivent de l'eau fraîche.

Ce sont de braves gens qui vivent,
qui travaillent, passent et rêvent,
et qui un jour comme tant d'autres
reposent sous la terre.
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Une claire nuit
de fête et de lune,
nuit de mes rêves,
nuit d'allégresse,

la plus jeune fée
m'emmena dans ses bras
à la fête joyeuse
qui flambait sur la place.

Sous le crépitement
des lampions ,
l'amour tissait
l'écheveau des danses.
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Et tu pourras te connaître, en te rappelant
les images troubles des rêves passés,
en ce jour triste où tu chemines,
les yeux ouverts.

De toute la mémoire, rien ne vaut
que le don merveilleux d'évoquer les rêves.
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L'étoile est une larme
dans l'azur céleste
Sous l'étoile claire
flotte, flocon échevelé ,
un chimérique nuage d'argent.
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Le poète et la mort

On le vit s'avancer seul avec Elle,
sans craindre sa faux.
- Le soleil déjà de tour en tour ; les marteaux
sur l'enclume – sur l'enclume des forges.
Federico parlait ;
il courtisait la mort. Elle écoutait
« Puisque hier, ma compagne résonnait dans mes vers
les coups de tes mains desséchées,
qu'à mon chant tu donnas ton froid de glace
et à ma tragédie
le fil de ta faucille d'argent,
je chanterai la chair que tu n'as pas,
les yeux qui te manquent,
les cheveux que le vent agitait,
les lèvres rouges que l'on baisait…
Aujourd'hui comme hier, ô gitane, ma mort,
que je suis bien, seul avec toi,
dans l'air de Grenade, ma grenade ! »





III

On le vit s'avancer…
Élevez, mes amis,
dans l'Alhambra, de pierre et de songe,
un tombeau au poète,
sur une fontaine où l'eau gémira
et dira éternellement :
le crime a eu lieu à Grenade, sa Grenade !
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