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Critique de frconstant


Quand on ouvre un livre comme ce « Putain d'énorme livre du bonheur qui va tout déchirer », on se doute qu'on va avoir droit au combat quotidien (plus ou moins autobiographique) d'un héros qui va en baver des baquets entiers pour, in fine, triompher de ses démons et retrouver le bonheur. Pas vraiment besoin d'un énorme livre pour nous convaincre du courage qu'il y a à lutter pour vivre. Happy hand, clap de fin !
Alors, quel est l'intérêt d'une telle production ? J'avoue n'avoir pas vraiment saisi la pointe du sujet ! Ce titre et ce qu'en disait l'éditeur avaient un potentiel suffisant pour m'intriguer. Or, l'intrigue dans ce livre s'est révélée totalement absente ! Intriguer suppose susciter de la curiosité, de l'intérêt… Là, par son style, son traitement des idées, le livre a tout faux ! Il est totalement passé à côté de la place qu'il pouvait gagner dans ma bibliothèque.
Tout au plus, dans son acception signifiante d'obsolète, d'entremêlement, le récit peut revendiquer un pâle aspect intrigant tant il arrive à rassembler tout – et souvent n'importe quoi - selon une linéarité aussi caduque que confuse et des personnages ubuesques où il est impossible au lecteur que je suis de se reconnaître, ni en plein, ni en creux, tant ces personnages sont caricaturaux, déjantés, futiles et, le plus souvent (pas toujours, je le concède), vidés des valeurs humaines permettant le vivre ensemble.
Cet énorme livre, même avec une qualification de Putain (avec une majuscule, svp !) n'apporte rien, si ce n'est une allégeance bien inutile à une grossièreté moderne. Cet énorme bouquin ne livre aucune élévation de l'esprit et ne reflète en rien la possible qualité des relations humaines que laissait supposer l'utilisation de quelques belles citations d'humanistes connus (Khalil Gibran, Mère Teresa, Holbrook Jackson, Albert Camus ou encore Bouddha).
Difficile de caractériser l'écriture de l'auteure. Il n'y a aucun style, juste la juxtaposition de différentes notes, relevant tantôt d'une technique épistolaire, tantôt de la rédaction d'un journal intime, de courriels, de sms. Parfois, des notes éparses, des tableaux mémo, des caricatures ou des relevés d'entretiens thérapeutiques. Que tout cela m'est apparu brouillon, brouillon, brouillon ! Avec, en de nombreux endroits des ‘fôtes' grosses comme des maisons pour, peut-être, sembler mieux coller à la réalité de Ottila, le personnage central de ce roman qui se bat contre ses démons, l'alcool, le sexe, les relations bancales et les amitiés toxiques et même l'amour qu'elle pourrait accueillir.
Bref, un style d'écriture qui ne m'a pas nourri … ce qui ne veut pas dire pour autant que d'autres n'y trouveront pas du sens, du courage pour vivre et des sujets de réflexions profondes. En attribuant une cote très sévère, je ne prétends pas estimer la valeur de ce Putain d'énorme livre numérique de malheur que j'aurais envie de déchirer si j'en disposais en version papier… Je prétends encore moins jauger la valeur de l'auteure, Anneliese Mackintosh. Je souligne seulement l'inadéquation du livre avec mes attentes et le vire définitivement de ma bibliothèque.
En souhaitant, sincèrement, que d'autres l'apprécient à une plus juste valeur et passent un bon moment en sa compagnie. Merci aux organisateurs du Challenge NetGalley, France et à la maison d'édition Milady de m'avoir permis de le découvrir.
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