La mère de ce garçon, Una Macrae était une femme frivole et hypocrite.
Déclaration du révérend James Galbraith Pasteur.
p 19
Il a envoyé sa fille me demander si je voulais bien lui rendre visite.
Et vous y êtes allés, M Galbraith ?
Oui.
Il avait reçu un avis d'expulsion de la part du régisseur.
Vous a-t-il demandé de l'aide ?
Il m'a demandé si je pourrais intercéder en sa faveur.
Et avez-vous accepté de le faire ?
Non pas.
Pourquoi vous avez refusé ?
Ce n'était pas une affaire qui me concernait.
Je l'ai guidé dans la prière....
p 266
j'espère qu'il ne vous prendra pas l'envie de revenir de cette manière.
Je vous rappelle que votre bail n'est prolongé que par le bon vouloir de Lord Middletown.
Et celui de ses représentants.
P 127
J’avais accompli ce que j’étais venu faire et, n’ayant nulle intention de nier ma culpabilité, son meurtre n’aurait servi à rien. Dans tous les cas, tuer une vieille femme sans défense eût été un geste cruel et je n’en avais pas le cœur.
J'écris ceci à l'instigation de mon avocat, M.Andrew Sinclair, qui depuis mon incarcération ici à Inverness m'a traité avec un degré de civilité que je mérite en aucune façon...
Je m'appelle Roderick John Macrae. Je suis né en 1852 et j'ai vécu tout mon temps dans le village de Culduie, dans le Ross-shire. Mon père, John Macrae, est un fermier estimé au sein de la paroisse, qui ne mérite point d'être sali par l'ignominie des actions dont je suis l'unique responsable...
Les habitants de ce village possèdent dans l'ensemble un physique de souche inférieure, étant de petite taille et d'apparence généralement repoussante, ceci vraisemblablement dû à la fréquence des unions consanguines, comme en atteste la présence de certains patronymes dans la région...
Il me demanda si je regrettais ce que j'avais fait. Je lui répondis que non et que, de toute façon, cela importait peu puisque, regrets ou pas, ce qui était fait ne pouvait être défait.
M. Sinclair et moi-même retournâmes jusqu’à nos poneys sans échanger une parole. J’étais conscient que le trajet que nous empruntions était le même que celui de R.M. deux semaines plus tôt alors qu’il se mettait en route pour mener à bien son sanglant dessein. Et je me demandai si d’aventure il pouvait y avoir quelque vérité dans la remarque du fermier concernant la difficulté de déterminer le contenu de l’esprit d’autrui. Naturellement, si un homme est en possession de toute sa raison, il suffit de lui en faire la question et, en supposant la sincérité de ses réponses, d’accepter de sa bouche le compte rendu des pensées qui l’occupaient à tel ou tel moment. Le problème commence lorsque l’on a à démêler avec ceux qui se situent aux marches de la folie et qui, par définition, n’ont pas accès au contenu de leur propre esprit. C’est dans le but de pénétrer l’esprit de tels malheureux que la psychiatrie existe. Je suis certain que M. Sinclair avait bien envie quant à lui de connaître le contenu du mien mais, ne voulant me risquer à une opinion hâtive, je gardai pour l’instant mes pensées par devers-moi.
- Notre père n'est jamais plus heureux que quand il souffre, répondit-elle. Tu ne dois pas t'enchaîner à son mât.