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Citations sur Insaisissable, tome 2 : Ne m'échappe pas (174)

J'ai envie d'éclater d'un de ces rires bizarres, haut perchés, délirants qui signalent qu'une personne a perdu la raison. Parce que ce monde a un horrible sens de l'humour, je trouve. On dirait qu'il se moque toujours de moi. Qu'il rit à mes dépens. Il me complique sans arrêt la vie. Gâche tous mes projets les mieux étudiés, en rendant chaque décision tellement difficile. En rendant tout si déroutant.
Je ne peux pas toucher le garçon que j'aime.
Mais je peux utiliser mon toucher pour fortifier le garçon qui a tenté de tuer celui que j'aime.
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Son regard est pesant, avide, pétri d'émotions dont je ne l'ai jamais cru capable. Je ne l'aurais jamais cru aussi complet, aussi humain, aussi réel. Mais ça crève les yeux.
Je ne peux pas l'ignorer. C'est inscrit dans la chair de son visage comme s'il l'avait arraché à sa poitrine.
Il m'offre son coeur.
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J'essaie de toutes mes forces de me rappeler toutes les raisons pour lesquelles je suis censée le détester, j'essaie de me rappeler toutes les choses horribles que je l'ai vu accomplir. Mais je suis tiraillée parce que je comprends trop bien ce que c'est d'être tiraillé. D'agir de telle ou telle façon parce qu'on ne sait pas faire autrement. D'accomplir tel ou tel acte parce qu'on pense que c'est juste, parce qu'on ne vous a jamais dit que c'était mal.
Parce que c'est tellement dur d'être gentil envers le monde quand on n'a jamais éprouvé autre chose que de la haine.
Parce que c'est tellement dur de voir de la bonté dans le monde quand on n'a jamais connu rien d'autre que la terreur.
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- Les jours les plus sombres, on doit chercher un coin de clarté ; les jours les plus froids, on doit chercher un coin de chaleur ; les jours les plus lugubres, on doit laisser ses yeux s'émerveiller, et les jours les plus tristes, on doit garder les yeux ouverts pour laisser les larmes couler. Puis les laisser sécher. Leur donner l'occasion de dissiper la douleur pour y voir clair et y croire encore.
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Mais le temps dépasse notre entendement. Il est infini, il existe en dehors de nous; on ne peut pas en manquer, le perdre de vue ni trouver un moyen de s'y accrocher. Le temps avance, même quand on reste immobile.
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Dans ce monde,l'espoir saigne du canon d'un fusil
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On n'a absolument rien à faire pour mourir.
On peut passer notre vie caché dans un placard sous l'escalier, et elle nous trouvera quand même. La mort apparaîtra vêtue d'une cape invisible et nous chassera d'un coup de baguette magique, au moment où on s'y attendra le moins. Elle effacera toute trace de notre existence sur cette Terre et effectuera tout ce travail gratis. Elle ne demandera rien en échange. Elle tirera sa révérence à nos obsèques et acceptera l'éloge de ses bons et loyaux services, puis disparaîtra.
Vivre, en revanche, c'est un peu plus compliqué. Il existe une chose qu'on doit toujours faire.
Respirer.
Inspirer et expirer, chaque jour, chaque heure, minute et seconde, on doit le faire, qu'on en ait envie ou pas. Même quand on prévoit d'étouffer nos espoirs et nos rêves, on respire quand même. Même quand on dépérit et qu'on vend notre dignité à l'homme au coin de la rue, on respire. On respire quand on a tort, on respire quand on a raison, on respire même quand on glisse de la corniche vers une fin prématurée. Impossible de faire autrement.
Alors, je respire.
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La solitude est une chose bien étrange.
Elle vous envahit, tout doucement et sans faire de bruit, s'assoit à vos côtés dans le noir, vous carresse les cheveux pendant votre sommeil. Elle s'enroule autour de vous, vous serre si fort que vous pouvez à peine respirer, que vous n'entendez presque plus la pulsation du sang dans vos veines, tandis qu'elle file sur votre peau et effleure de ses lèvres le fin duvet de votre nuque. Elle s'installe dans votre coeur, s'allonge près de vous la nuit, dévore comme une sangsue la lumière dans le moindre recoin. C'est une compagne de chaque instant, qui vous serre la main pour mieux vous tirer vers le bas quand vous luttez pour vous redresser.
Vous vous réveillez le matin et vous vous demandez qui vous êtes. Vous n'arrivez pas à vous endormir le soir et tremblez comme une feuille. Vous doutez vous doutez vous doutez.
je dois
je ne dois pas
je devrais
pourquoi je ne vais pas
Et même quand vous êtes prêt à lâcher prise. Quand vous êtes prêt à vous libérer. Quand vous êtes prêt à devenir quelqu'un de nouveau. La solitude est une vieille amie debout à votre côté dans le miroir ; elle vous regarde droit dans les yeux, vous met au défi de mener votre vie sans elle. Vous ne pouvez pas trouver les mots pour lutter contre vous même, lutter contre les mots qui hurlent que vous n'êtes pas à la hauteur, que vous ne le serez jamais vraiment, jamais vraiment.
La solitude est une compagne cruelle, maudite.
Parfois, elle ne veut simplement pas vous abandonner.
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Je me sens vide, comme s'il n'y avait rien en moi sauf ce coeur brisé, le seul organe resté dans sa coquille. Je sens l'écho des plaintes en moi, je sens les battements sourds se répercuter dans mon squelette. J'ai un coeur, dit la science, mais je suis un monstre, dit la société. Et je le sais, bien sûr, je le sais. Je sais ce que j'ai fait. Je ne demande aucune compassion.
Mais quelquefois, je me dis - quelquefois, je me demande : si j'étais un monstre... je le sentirais forcément, non ?
J'éprouverais de la colère, de la méchanceté, une soif de vengeance. J'éprouverais une rage folle, je serais assoiffée de sang, et j'aurais besoin de me justifier.
Au lieu de quoi j'éprouve un vide abyssal en moi, si profond, si sombre que je n'y vois rien ; je ne vois pas ce qu'il renferme. Je ne sais pas qui je suis ni ce qui pourrait m'arriver.
J'ignore ce que je pourrais faire encore.
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- J'ai des armes, dit Adam en revenant dans la salle. (Ses yeux sont focalisés sur les poings qu'il serre et desserre devant lui.) Sauf que tu peux pas les voir.
Impossible de ne pas le regarder, de ne pas le fixer.
- Des flingues invisibles, hein ? ricane Kenji. Trop mignon. Je crois pas avoir connu ce genre de jouet quand j'étais môme.
Adam lui décoche un regard meurtrier.
- J'ai neuf armes différentes dissimulées sur mon corps, là, maintenant. Tu veux choisir celle dont je vais me servir pour t'éclater la tête ? Ou c'est moi qui choisis ?
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