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Critique de Epictete


Je me trouve à la fin de cette lecture avec plein de notes et d'impressions multiples, contraires et pas forcément cohérentes… Je vais essayer de faire une critique avec tout ça. Cependant, elle risque d'être mitigée, oscillante en permanence car pour chaque point d'analyse, il y a des « plus » et des « moins ».

Pierre Magnan, dans un ouvrage bourré de nostalgie, mais pas trop pleurnichard, nous raconte une partie de son enfance (six années) et il a la finesse au début du récit de nous ramener régulièrement à une vision et une compréhension d'enfant. Tout est basé sur la perception de l'environnement (les sons, les bruits, les odeurs, les images bien sûr). On explore les peurs enfantines- bien entretenues par certains adultes – comme faisant partie d'un système éducatif et culturel (Ex :« Les romanichels qui vont te prendre et on ne te reverra plus »)
On commence par les premiers souvenirs, y-compris la découverte de ses parents (!) Souvenirs au début un peu désordonnés, ce qui pourrait ajouter à la crédibilité du récit. Je reste cependant étonné du luxe de détails dont se souvient l'auteur ; soit il a réfléchi longuement à son enfance, soit il a une mémoire vraiment exceptionnelle, soit il a recréé ou nourri ces souvenirs dans le but de décrire une époque. J'ai quand même du mal à croire à la totalité des « souvenirs » en tant que véritables souvenirs. Certains détails sont en réalité représentatifs d'une vision d'adulte. S'agit-il de la conséquence inéluctable de la situation d'un homme âgé (et ce n'est pas un reproche !) qui se souvient ou alors une non-maîtrise du style choisi. Sans vouloir les comparer, l'objectif étant différent, ceux qui ont lu des livres comme « Autobiographie d'une courgette » de Gilles Paris, ou « Quand j'avais cinq ans je m'ai tué » de Howard Buten comprendront ce que j'appelle le choix d'un style.

En ce qui concerne les étapes de l'évolution du jeune garçon, l'épisode sur la découverte du mensonge, de la manipulation et et de la force d'une accusation mensongère est très bien menée.
Nous n'échappons pas bien sûr aux découvertes sensuelles, érotiques puis sexuelles liées à l'arrivée de la puberté.
Nous n'échapperons pas non-plus à un discours nostalgique sur la mort du cheval, du crottin, des vieux métiers … et à l'invasion des techniques qui remplacent des siècles de pratique (ou d'immobilisme). Tout cela étant bien regrettable, etc…

L'ensemble est écrit dans une langue un peu surannée, simple cependant, malgré tous les dialogues en Provençal (traduits, quand même) qui deviennent vite pénibles et encombrants.
Ce livre est plein d'anecdotes, donc agréable à lire, mais avouez que 400 pages avec une petite police, pour raconter six années d'enfance, ça finit par être long.
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