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Jean-Pierre Carasso (Autre)
EAN : 9782724212181
184 pages
France loisirs (30/11/-1)
3.83/5   1073 notes
Résumé :
Un roman d'amour. Raconté par un garçon de huit ans, qui dérange et bouleverse... Gil, victime de la bêtise des adultes qui transforment ses rêves en symptômes cliniques, et son amour en attentat. A cause de ce qu'il a fait à Jessica, il se retrouve à la Résidence Home d'Enfants « les Pâquerettes ». Une histoire à rire et à pleurer, dans une langue merveilleusement préservée.

Résumé FL avec autorisation des Editions du Seuil :
Un roman d'amour.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 1073 notes
Avant de parler de « Quand j'avais cinq ans… », quelques mots au sujet d'Howard Buten. Howard Buten que j'ai découvert, pour ma part dans les années 80, non pas en tant qu'écrivain, mais en tant que psychologue clinicien spécialiste des enfants autistes ; et créateur du clown Buffo pour distraire les enfants malades…Une démarche qui, depuis à fait école.
Gil, huit ans, est interné dans une résidence spécialisée car il s'est « mal comporté » avec Jessica.
« Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué » est le récit, non pas de l'internement d'un enfant autiste, mais d'un gigantesque malentendu enfant/adultes : les actes d'un enfant jugés avec la grille de lecture des adultes… Il s'agirait d'histoire, on parlerait d'anachronisme…

Comme dans la peinture naïve, le style d'Howard Buten peut paraître un peu caricatural. Las, c'est ce qui fait qu'on s'identifie d'autant mieux à Gil, et qu'on prend son parti pour le tirer des griffes des adultes bien nantis en matière de grandes théories…

Un livre qui m'a marqué dans le courant des années quatre-vingt… D'autant plus que la naissance de ma première fille a fini de me convaincre de ce que j'avais vaguement conscientisé - et corroboré avec des souvenirs personnels - à la lecture de ce « petit » chef d'oeuvre : il n'est pas facile d'être enfant …
Depuis, j'en ai gardé un principe : les grandes théories et les grands principes, c'est pour avant … mais « lorsque l'enfant paraît », on fait au mieux…
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Voici un livre dont le titre m'interrogeait depuis longtemps.
Un titre étrange, et annonciateur d'un récit poignant.
Cette histoire, racontée par un enfant qu'on a enfermé, m'a rappelé ma lointaine lecture de la cicatrice, de Bruce Lowery par son côté américain.
Bien sûr, Howard Buten va plus loin, plus fort, plus profond.
Qu'a donc pu faire Gil de si grave qu'on l'ait mis aux Home des pâquerettes?
Le lecteur ne le saura qu'à la fin du bouquin...Astucieux de la part de l'auteur qui nous dit: "Entendons l'enfant d'abord" et qui renforce ainsi l'intérêt de ce parcours.
En attendant, Gilbert déroule sa jeune histoire d'avant les Pâquerettes...
Histoire emplie de cet humour subtil et involontaire et emprunt de poésie de son langage d'enfant.
Histoire qu'il entrecoupe de son récit de réclusion entre les mains des thérapeutes: Celui qui ne comprend pas le langage de Gil et celui qui parle enfant. Celui qui est confit dans sa science-certitude, et l'autre qui cherche et secoue.
Certaines scènes des Pâquerettes m'ont rappelées Vol au-dessus d'un nid de coucous, de Ken Kesey.
J'ai le coeur un peu serré en quittant Gilbert Rambrant après la dernière lettre du livre... Mais ce livre m'a fait du bien en me ramenant à une période lointaine mais sur laquelle toute vie se construit. Cette enfance, si sujette aux malentendus qui peuvent tourner aux drames.
Merci à Howard Buten, clown pénétré et bienveillant, dont je vais poursuivre la lecture de son oeuvre. Merci aussi, bien sûr, au traducteur du livre sans qui je n'aurais pas lu Quand j'avais cinq ans je m'ai tué.
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Il y a un certain temps déjà que j'avais envie de découvrir ce livre vu que toutes les critiques sur Babelio me semblaient plus ou moins élogieuses et je vois que j'ai bien fait !

Ce livre nous narre l'histoire d'un jeune garçon, Gilbert Rembrandt, surnommé Gil, qui est un garçon extrêmement sensible à toutes les atrocités qui se passent dans le monde, et particulièrement à la mort, monde qu'il découvre à l'âge de 5 ans au J.T.
De religion juive, Gil ne comprend pas certaines choses, et, de par sa naïveté extrêmement touchante, il peut arriver à choquer certains adultes alors que ses questions sont les plus innocentes qui soient. Aimé de ses parents et de son frère aîné Jeffrey, Gil mène une vie normale, allant à l'école avec son meilleur copain Shrubs et celle qui deviendra "l'élue de son coeur" à l'âge d'à peine 8 ans, Jessica Renton. C'est suite à une scène plus perturbante pour la mère que pour la fille d'ailleurs que Gil sera interné à la Résidence Home d'enfants Les Pâquerettes (sorte d'asile pour enfants) où il sera suivi par le Dr Nevele. Mais ce n'est pas parce que l'on est médecin que l'on peut forcément détecter la folie chez un enfant où le juger comme enfant psychologiquement dérangé, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas pour Gil mais le seul à s'en rendre compte est un médecin pour jeunes autistes, Rudyard Walton, qui sera le seul à le comprendre mais que personne n'écoutera jamais...

Une histoire vraiment très touchante, avec une écriture assez particulière puisque se basant sur les propos d'un enfant de 8 ans, avec des phrases mal tournées, des mots employés à mauvais escient mais qui nous font que rendre le personnage de Gil plus attachant. Quant à la terrible histoire qui a conduit ce dernier dans cette maison de repos, le lecteur en ignore tout jusqu'aux dernières pages du livre, s'imaginant parfois le pire alors qu'il n'en est rien et c'est là le plus dramatique de ce livre si je puis dire car l'on se rend compte que la bêtise humaine peut aller très loin !
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Gilbert, 8 ans surnommé Gil, est placé dans une résidence spécialisée, un centre psychiatrique pour enfants « Les Pâquerettes » pour avoir fait mal à son amie Jessica.
Dans cette résidence spécialisée, Gil est suivi par le psychiatre Nevele, un thérapeute aux méthodes plutôt désuètes, et également par le jeune médecin Rudyard aux méthodes plus avant-gardistes. Ce dernier prendra en affectation le petit garçon et réfutera les théories de Nevele.
A travers le langage de Gil, nous parcourons son histoire avec ses peurs, ses joies, ses colères, ses jeux d'enfant et surtout sa rencontre avec Jessica. Les circonstances qui l'ont amené au centre « Les Pâquerettes » ne seront jamais évoquées.
Gil, dépourvu de toute culpabilité, ne comprend pas son internement.

Une histoire basée sur un malentendu, une mauvaise interprétation des adultes, les choses sont tellement plus simples chez un enfant. Une mère qui voit dans l'acte d'un petit garçon une perversion mal placée, un psychiatre qui aboutit à la conclusion d'un dysfonctionnement mentale de l'enfant. Et pourtant ce n'est juste qu'un premier grand amour chaste entre deux enfants emportés dans leur univers innocent; une communion entre deux petits êtres pas encore touchés par les consciences morales qui distinguent ce qui est bien de ce qui est mal.
Une jolie histoire d'amour entre deux enfants qui voulaient jouer aux grands car parfois ça fait mal d'être petits...

« Vous n'avez rien compris docteur, et comme vous n'avez rien compris, vous n'êtes pas en mesure de l'aider à comprendre. Vous ne pouvez rien pour lui. Laissez-le rentrer chez lui. Il n'est pas fou, il n'est même pas bizarre. Nous avons trouvé l'ennemi, c'est nous ».

A trop vouloir analyser, on finit peut-être par perdre de son âme et de sa sensibilité.

Ce roman est une douceur qu'il était bon de pouvoir replonger dans l'insouciance de l'enfance à travers ce petit bonhomme tel que Gil, se balader dans son imaginaire héroïque, s'imprégner de sa délicate pureté et de retrouver cette âme enfantine le temps d'un livre.
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C"est au cinéma que j'ai découvert quand j'avais cinq ans, je m'ai tué, j'avoue que le film ne m'avait pas accroché, surtout que je n'adressais aucune attention aux narrations de Gil, je le prenais pour un gosse simplement, j'étais un peu distraite certainement. C'est en lisant le livre que l'histoire de Gil m'a paru comme un enfer pour l'enfance ce que les adultes ignorent complètement...tous leurs agissements ne tendent qu'à aggraver les traumatisme de l'enfance... on croit connaitre ce qu'il leur faut, aux enfants, sans demander leur avis, ni essayer de les comprendre dans leurs connaissances bien que limitées, dans leurs désirs bien que naïfs parfois précoces, et surtout on se refuse de pénétrer leur moi individuel...

C'est comme Gil par une faute commise avec sa copine Jessica, il se retrouve interné chez Les Pâquerettes, un centre psychiatrique pour enfants où il est considéré comme un demi fou, il manifeste certaines réactions anormales, par contre le jeune médecin Rudyard ne le prend pas comme tel, il s'ouvre d'une manière particulière auprès du Gil, alors pour lui, ce garçon n'est pas fou, il est simplement incompris d'autant plus qu'il se comporte de manière très normale avec lui...

Une écriture naïve comme son narrateur de 8 ans, simple mais très fluide, on suit les épisodes de la vie de Gil sans grande émotion, plutôt on pénètre son univers et on le comprend le plus simplement possible!
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Alors, mon papa m'a dit que tous les jours il y a des gens qui deviennent morts et que personne sait pourquoi. C'est comme ça. C'est les règles. Et puis, il est redescendu. Je suis resté assis sur mon lit, très longtemps. Assis comme ça, longtemps, longtemps. J'avais quelque chose de cassé à l'intérieur, je sentais ça dans mon ventre et je savais pas quoi faire. Alors,je m'ai couché par terre. J'ai tendu le doigt avec lequel faut pas montrer et je l'ai appuyé contre ma tête. Et puis j'ai fait poum avec mon pouce et je m'ai tué.
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Il y avait une photo sur le bureau du Dr Nevele, des enfants, et il y avait une photo de Jésus-Christ qui doit être une fausse pasque y avait pas d'appareils photo à l'époque. Il était sur la croix et on lui avait accroché un écriteau. Y avait écrit ONRI. Mais je vois pas ce que ça a de drôle.
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Mon lit est au milieu de la rangée. Y a six lits dans mon aile et quatre autres enfants. Je connais pas leur nom encore sauf un. Il s'appelle Howie, il dort dans le lit d'à côté, il a des cicatrices partout de quand il a jeté un bidon d'essence dans le feu. Il est méchant. Je lui ai demandé s'il y avait des hot-dogs à la résidence Home d'Enfants les Pâquerettes et y m'a dit cause à mon cul ma tête est malade. (C'est des gros mots). Le lit d'à côté du mien, de l'autre côté est vide. Peut-être qu'un petit garçon va venir y dormir qui sera mon ami.
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Je suis resté assis sur mon lit très longtemps. Assis, comme ça, longtemps, longtemps. J’avais quelque chose de cassé à l’intérieur, je sentais ça dans mon ventre et je savais pas quoi faire. Alors je m’ai couché par terre. J’ai tendu le doigt avec lequel faut pas montrer et je l’ai appuyé contre ma tête. Et puis j’ai fait poum avec mon pouce et je m’ai tué.
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On est arrivé au pays des petits.C'est un endroit près du magasin où on vend des culottes de dame (on les montre en vitrine et ça me fait honte), un endroit où y a des manèges et des attractions. Mais c'était fermé pour l'hiver.Seulement y avait un monsieur qu'était en train de défaire des fils électriques. Il démontait les manèges. Il était sale, avec une chemise à carreaux et une barbe de s'être pas rasé.
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Vidéo de Howard Buten
Extrait de BUFFO BUTEN & howard, un portrait de Howard Buten, clown (BUFFO), écrivain (auteur du best seller "Quand j'avais 5 ans je m'ai tué") et psychologue spécialisé dans l'autisme.
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