AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Commissaire dans la truffière (34)

La truie, épuisée, s'effondra sur le plancher. La machine à écrire et le portrait du président de la République en tremblèrent sous le choc. Le poêle à mazout refoula un bon coup.
Commenter  J’apprécie          70
Ils auraient tous dû demander : "Mais qu'est-ce que vous cherchez donc, dans nos truffières ?"
Rien. Pas un mot.
Il finissait sa cigarette. Dehors, le vent modulait en sourdine à travers les planches mal jointes des greniers, contre les volets battants aux crémones rouillées, sur les sanglots de fer des girouettes déboussolées.
Commenter  J’apprécie          70
quand on a l'aiguilette nouée par une idée fixe, tout est possible!
Commenter  J’apprécie          50
Vers onze heures, on vit arriver Alyre Morelon, de sa ferme voisine, par la traverse des Bonnes Rues. Il tenait en laisse une Roseline frais étrillée qui gourmandait un peu des babines. Roseline aimait le monde et le bruit. Et Alyre aimait tellement sa truie que, des dimanches comme celui-ci, il l’amenait sur la place, assister à la partie de boules. Au début, ça faisait rire les hommes. Mais depuis qu’ils savaient tous qu’à elle seule Roseline était capable de caver six kilos de truffes par jour, un certain respect entourait cette travailleuse. Et quelques-uns même, au grand orgueil d’Alyre, se baissaient pour lui gratter la tête.

Chapitre 11
Commenter  J’apprécie          30
Le livre exsudait de plus en plus l’odeur de la suie ; cette suie des cheminées où brûlèrent des oripeaux et d’innommables choses, dont le souvenir est scellé sous les caveaux de famille. Laviolette, sans vergogne, tournait les pages en mouillant son pouce. Il en enregistrait un goût de vipère en daube, agrémenté de ce fond de citronnelle sous quoi la masquaient les sorcières d’autrefois. Rosemonde s’était légèrement reculée.

Chapitre 19
Commenter  J’apprécie          20
Alors, la nuit commença.
D'abord; par une lumière planant diffuse à travers la tempête, on vit débusquer d'un flanc de coteau complètement effacé et suivre un chemin d'elle seule connu une guimbarde brinquebalante qui cahotait sur les chaînes de ses roues.
Elle avait des phares strabiques, un feu rouge éclaté, le pare-choc arrière attaché d'un côté avec du gros fil de fer. Néanmoins, elle allait, face à la bourrasque ; ses essuie-glaces pratiquant à peine, sur la neige qui se plaquait, des trouées de vingt centimètres. Il semblait que, pour quelqu'un qui recherchait la solitude, ce fut la plus belle nuit du monde. Mais...
Commenter  J’apprécie          20
On n’a pas d’ennemis, quand on est cocu. Un cocu, on est plein d’indulgence pour lui ; on lui tape sur l’épaule.
Commenter  J’apprécie          20
La truffe est capricieuse, vous l’espérez au pied d’un bel arbre nouveau au sol bien peigné, mais elle, elle vous attend sous la pagaille broussailleuse d’un genévrier noué ou sous un chêne de deux cents ans, où, soi-disant, on n’en a jamais levé une seule.
Commenter  J’apprécie          20
— L’Uillaoude ! souffla-t-il.
Un jour, à l’âge de cinq ans, caché derrière sa grand-mère qui l’avait amené là parce qu’il était trop jeune pour comprendre, il avait vu cet objet, avec son curieux nœud de ruban à huit pétales inextricables, sur la tête d’une vieille femme qu’il dissimulait tout entière. C’était le « mourrail incantatoire », c’est-à-dire un tulle exorcisé par certaines pratiques et qui devait protéger la « leveuse de sorts » durant certaines séances particulièrement périlleuses.

Chapitre 5
Commenter  J’apprécie          10
Ce berger était Pascal, fils unique d’une famille aisée qui avait lâché les siens parce que sa mère trompait son père. Il était parti sans un mot, gardant pour lui le secret. Il avait dix-neuf ans. Sa mère venait le relancer jusque dans les pacages presque tous les samedis.
— Mais pourquoi ? Pourquoi ? Tu avais le pain et le couteau ! Ton père et moi, on était aux petits soins pour toi !

Chapitre 2
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (353) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2879 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}