Joie

La joie, c'est l'histoire d'un amour fou entre Clara, la cinquantaine et Gigi, soixante dix ans passés, une « mature love » entre la belgique et l'Italie. Un couple lié par sa passion pour le cinéma qui nous donne envie de tomber amoureux ! Un très joli premier roman.
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Un superbe roman sur l'amour

Ce court roman m'a fait l'effet d'une limonade acidulée et pétillante avalée d'une traite par grand soif. L'écriture est rafraichissante, fluide et précise. L'amour dépeint ici n'a toutefois rien de frivole, il a l'audace d'un grand vin rouge tannique et puissant.

Robustesse et profondeur lient Clara une belge de 46 ans et Gigi un italien de 66 ans. Si tous deux sont mariés, parents et bien dans leurs couples respectifs, cela ne les empêche pas de tomber amoureux. Ils ont de brillantes carrières, elle comme critique de cinéma et lui comme réalisateur. Ils partagent un plaisir immodéré de la culture et des voyages qui rythment leurs rencontres.

Quatre années s'écoulent, et leur amour garde la ferveur des premiers jours. Malgré un profond respect et un amour non moins sincère pour leurs époux respectifs, Clara et Gigi s'aiment et ne s'imaginent pas vivre l'un sans l'autre.

Nous ne sommes pas dans les amours nécessaires et contingentes de Sartre et Beauvoir mais dans le « mature love », où la souffrance ne fait pas partie de l'équation. Mature parce que humble face à la vie, et au désir qui la plupart du temps nous emportent au-delà de la raison. Cet amour est apaisé et laisse leur libre arbitre aux protagonistes, il leur offre le choix.
Hymne à la dolce vita, Clara Magnani écrit un roman méditerranéen, solaire, italien, intelligent et extrêmement délicat. On y croise Visconti et Rossellini, sur fond de Chabadabada. J'ai aimé que l'on me parle tout en pudeur de l'amour joyeux de ceux qui n'ont plus 20 ans, de leurs corps témoins d'autres époques et d'autres corps. Il est réconfortant de lire que les formidables sensations du véritable amour sauront se manifester à n'importe quel stade de la vie.

Enfin, j'y ai vu une voix féministe avec une femme puissante qui se donne le choix de vivre la vie qu'elle désire et non celle qu'une altérité lui imposerait.

C. Magnani étant un pseudonyme, nous ne savons pas si l'auteure est un homme ou une femme et je n'ai pu m'empêcher d'imaginer que nous étions en présence d'une histoire fortement inspirée de faits et de personnages réels, ce qui comme souvent, donne une tout autre épaisseur au texte. le mystère reste entier...

Un joli livre qui parle de l'amour à un âge dont habituellement passé sous silence.
Les mots sont simples, mais touchants.
Un bon moment de passé.

Intriguée par ce livre qui était très vendu dans "ma" librairie, je l'ai acheté par curiosité, sans en avoir entendu parler. Très belle histoire d'amour "mature", cela change... Livre bien écrit. Un gros plus pour moi : l'Italie. Et un mystère : l'auteur a pris le nom de son héroïne... ou vice-versa?

Très bien écrit !

Gigi était un cinéaste italien reconnu, âgé et vivant une grande histoire d'amour, un "mature love" avec Clara, une journaliste. Pourtant volage, il devient amoureux fou à leur seconde rencontre.
Il écrit leur histoire, une histoire qu'elle aurait poursuivi ensuite, mais il est mort avant d'avoir pu lui faire lire.
Cette histoire pourrait être celle dont on rêve tous, sans entraves (malgré leurs statuts d'homme et femme mariés), avec la liberté d'aimer follement, comme pour la dernière fois.
Giangiacomo est fantasque, c'est un artiste aux multiples vies, aux centaines d'anecdotes qui fascine la journaliste.
A son tour, elle rédigera ce roman inachevé/inachevable, nuançant l'exaltation de son cher disparu, par pudeur sûrement, puisque le destinataire ce sera Elvira, la fille de Gigi qui le lira.
C'est une belle histoire avec les nuages d'un passé familial tragique (l'oeuvre inachevée? celle autour de laquelle le cinéaste a toujours parlé indirectement?)
L'écriture est douce et épurée, comme cette énergie que l'on met à aimer une dernière fois.