AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pencrannais


1953, Hollywood, le cinéma, les stars mythiques, la mafia, les ligues de vertus et, bien sur le mac carthysme. Tout y est sur un fond de polar à la Ellroy où pas un personnage ne peut rattraper l'autre. L'armée (le complexe militaro industriel, ditons certains ! Après tout on est sous la présidence de Eisenhower) cherche à lutter contre l'influence un peu gauchisante (à leur yeux) des grands studios américains. Alliée à la mafia et à l'église catholique (quelle symbiose !), ils essayent de lancer leur propre production cinématographique pour glorifier le mode de vie américain puritain, l'Amérique blanche et les soldats de l'union. Evidemment, tout ne va pas se passer comme prévu !
Sur cette trame déjà alléchante, Dominique Maisons place des personnages qui font le sel du roman. le producteur pervers narcissique, violent, aigri, qui vient des séries Z, sans scrupules, sans limites. C'est le véritable anti héros du roman. On adore le détester. La starlette qui veut sa place au soleil et découvre les vices cachées du rêve hollywoodien, les agents de l'armées et le prêtre censés défendre la morale et les valeurs américaines et qui en sont pourtant loin eux-mêmes, la collection de maffieux de tout genre, sorti du parrain mais qui sont plus ridicules qu'efficaces, les policiers de LA, véritables brutes racistes (ils étaient vraiment comme ça ?) et puis la cerise sur la gâteau, toutes ces stars de l'âge d'or d'Hollywood, Clark Gable, Raoul Walsh, Daryl Zanuck, Errol ; Flynn (un petit faible pour son apparition) et surtout Heddy Lamar qui est presque le personnage central du roman.
Tous ces personnages se croisent, se recroisent, de plus en plus obnubilés par une valise d'argent, comme des mouches par un pot de miel.
On y découvre l'envers de Hollywood avec ces querelles d'égos, ces fêtes caligulesques où les villas cossues se transforment en vrai lupanar. C'est noir, c'est glauque, c'est parfois violent, parfois drôle, parfois violent et drôle. Plus la fin approche, plus j'ai pensé au faucon maltais avec ses personnages à la recherche d'une valise de millions. le final à la Tarantino vous laissera un peu essoufflé.
Un bel hommage aux romans noirs et aux films noirs. Un vrai plaisir de lecture pour un amoureux du cinéma américain de cette époque là.
Commenter  J’apprécie          120



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}