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sur 85 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A peine sortie de l'enfance, la jeune fille qui nous confie ses pensées les plus intimes est tourmentée par sa relation aux garçons. Au -delà de l'éveil des sens et des bouleversements hormonaux propres à cette période de la vie, l'attirance naturelle répond en miroir au désir de plaire ou plutôt à la crainte de ne pas être désirable.

Dans ce domaine, l'apparence et les conventions sociales viennent ajouter une complexité aux relations qui se créent. Avec les autres filles, concurrentes ou inoffensives, bonnes copines ou traîtres, sans que ces rôles aient quoi que ce soit de définitif. Avec les garçons, à travers les tentatives plus ou moins audacieuses d'enrichir le champ de son inexpérience, quitte à se forger une personnalité de « pute ».

L'environnement est particulier puisque le roman se déroule au sein d'une institution religieuse que la mixité tarde à atteindre. Les mises en garde et la surveillance des chastes professeurs se doublent des préconisations des parents qui semblent plus concernés par le respect des conventions sociales visant à ne pas se compromettre avec des fréquentations jugées indignes que par la conduite sexuelle de leurs filles.

Je ne suis pas adepte de ces romans d'apprentissage contemporains, en raison de la crudité de leur propos. Celui-ci offre l'avantage d'ouvrir sur l'aspect social qui sous-tend les comportements et l'impact ces réseaux sociaux, incontournables dans la vie de nos ados.

176 pages Grasset 5 janvier 2022
Sélection POL 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je termine cette lecture un brin subversive et provocatrice. Pour être honnête, je ne sais pas si j'ai aimé ou détesté. Cette lecture ne me laisse pas indifférente mais elle me laisse un sentiment un peu crasseux.

« Les filles de treize ans » est le sous-titre de ce roman. Deux titres qui s'opposent et se complètent, et d'emblée donnent le ton de cette lecture.

Adolescente dans un collège catholique tenu par des bonnes soeurs, la narratrice, qui a 13 ans, raconte ses premiers émois, la découverte de son corps et du corps des garçons qui l'obsèdent. Entre amitiés fusionnelles, ragots et trahisons, les adolescentes ne sont pas tendres entre elles. Si le désir et l'envie s'affichent, elles sont rapidement catégorisées de filles légères (« la pute de 4ème »).

L'autrice a du talent, c'est indiscutable. Cru et délicat mais aussi dérangeant. J'ai été ennuyée de voir le mot « bite » revenir sans arrêt. On a compris. Déranger pour mettre en avant les
cruautés auxquelles s'adonnent ces jeunes filles. Ce n'est pas facile d'être une adolescente et d'assumer son désir. Mais est-on aussi sexualisée à 13 ans? Suis-je devenue vieille ? En tout cas, cette lecture m'a dérangée.
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Le goût des garçons met en avant les amitiés éphémères entre filles, les jalousies, les traîtrises, leurs sujets de conversation dominés par les garçons et le sexe, les changements de leur corps, ... mais aussi les premiers rapprochements avec les garçons.

Ce court roman met aussi en avant un mode d'éducation particulière dans une école de bonnes soeurs qui essaient de mener à la baguette ces adolescentes en pleine rébellion.

J'avoue, je m'attendais à autre chose. Je ne pensais pas lire un livre sur les relations entre filles ainsi que leur vision d'elle-même et de leur place vis-à-vis des autres. Ça se lit vite mais cela ne m'a pas transporté.
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"Le goût des garçons" retrace le témoignage de jeunes adolescentes qui cherchent à construire leur personnalité, et découvrir la vie. Leur sujet de prédilection : les relations avec les garçons.
Le style d'écriture est agréable et colle parfaitement à la personnalité des personnages : cru, simple, sans détours. Toutefois, je n'ai pas réussi à me laisser porter par l'histoire. J'ai eu du mal à trouver les protagonistes attachantes.
Sans doute me laisserai-je tenter si Joy Majdalani publie un prochain roman sur un thème différent, car, si elle ne m'a pas convaincue par cette histoire, sa plume est séduisante et j'ai bien envie de la découvrir autrement.
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Roman très court où nous suivons une narratrice ado de 12-13 ans au début des années 2000, peut-être au Liban (car c'est le pays d'origine de l'autrice, ce qui me fait me demander si ce n'est pas aussi un peu un roman autobiographique). Cette jeune fille vit dans une famille très catholique où la sexualité est taboue et fréquente une école elle aussi très catholique ou l'éducation sexuelle se résume à : les relations sexuelles, c'est le Mal. Et comme évidemment, à cet âge les enfants/ado ont envie/besoin d'en savoir plus sur le sujet, notre narratrice va « faire son éducation » par elle-même auprès des filles qui ont la cote, les plus grandes, les plus belles, celles dont la famille est plus laxiste, et auprès des rares garçons qui gravitent autour de son monde. Et bien sûr, tout y est déformé, fantasmé, biaisé et c'est ainsi qu'à 13 ans cette jeune fille n'a pas appris le respect de son corps, de son être et qu'elle veut à tout prix se faire remarquer par un garçon, n'importe lequel, se faire embrasser et plus si affinité.
Tout à fait d'actualité quand on voit que même nos ministres censurent des ouvrages qui pourtant pourraient aider les jeunes à mieux comprendre la réalité de la sexualité à cet âge. Car ce n'est pas en cachant les choses qu'on protège les enfants.
Ceci étant dit, je n'ai cependant eu aucune empathie pour ce personnage, j'ai plus lu ce roman comme un témoignage tristement représentatif de l'adolescence au XXIe siècle.
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Aujourd'hui je vais évoquer le goût des garçons le premier roman de Joy Majdalani. C'est le récit intime d'une adolescente qui devient pubère et s'interroge sur la sexualité, le changement de son corps, ses désirs et l'anatomie masculine. Ce bref roman dans la tête d'une jeune fille raconte sans tabou l'explosion du désir féminin vis-à-vis du corps masculin.
L'action se déroule principalement au sein d'une institution catholique, Notre Dame de l'Annonciation, où est scolarisée la narratrice âgée de treize ans. le lieu n'est pas identifié précisément mais les indices sont suffisants pour reconnaitre le Liban et sa capitale Beyrouth. La jeune fille au fil de son récit grandit, change d'amitiés et de sujets de préoccupation. D'une enfant elle frôle la construction identitaire d'une femme. Elle précise : « je vous parle de ces filles qui m'ont donné le goût des garçons ». Parmi sa bande de copines du collège plusieurs catégories de filles sont identifiées en fonction de leur propension à déjouer les consignes et à s'intéresser aux garçons ou au contraire à respecter scrupuleusement les normes et attendus. A propos d'une des protagonistes elle précise : « Bruna et moi avons été amies par deux fois. Nous nous sommes connues des deux côtés de la puberté. » Quelques frères des collégiennes francophones de bonne famille sont admis dans ce lieu a priori austère et peu enclin au plaisir. Mais les transformations physiques et mentales provoquées par les hormones suscitent les interrogations, les angoisses et les inquiétudes. Parmi la préoccupation majeure de l'adolescente se trouvent les poils et sa propre abondante pilosité possible synonyme de difficulté à séduire, de physique ingrat et repoussoir. Ainsi, elle indique : « un site français m'informa que je souffrais d'hirsutisme. L'annonce de cette pathologie rare me terrassa. Je ne remis pas en doute ce diagnostic qui s'abattit sur moi et moi seule, malgré l'abondance pilaire de mes congénères, en tout point semblable à la mienne. » Les garçons représentent un continent étranger et attirant, un domaine à explorer et une source d'innombrables fantasmes. Dans un langage cru et discret nimbé d'humour la narratrice imagine les différentes étapes de cette découverte source de tant de plaisirs imaginés. Avec ses amies les discussions sont infinies elles confrontent leurs points de vue, affabulent et espèrent perdre leur virginité. Elles ne sont pas farouches mais restent des jeunes filles prudes et vierges. Bien sûr les garçons sont une obsession, un leitmotiv permanent. Elle confie : « je pensais beaucoup aux bites pendant les messes. Depuis que Bruna m'avait appris ce mot, j'avais l'impression d'avoir acquis une certaine proximité avec l'organe, que la scientificité de pénis m'interdisait. » Et puis il y a le garçon, celui dont elle se croit éprise et amoureuse. Alors elle constate que : « les confidences, graves ou excitantes, s'étiraient indéfiniment, nous parlions sans réserve. Jamais, cependant, il ne suggéra de rendez-vous ou ne chercha à obtenir mon numéro de téléphone. Ce désintérêt me troublait. » L'apprentissage est fait de frustration, le passage à l'acte peut être retardé.
Le goût des garçons est un roman frais et délicieux. C'est le portrait d'adolescentes mondialisées qui s'intéressent à leurs congénères masculins et veulent en découvrir l'intimité en rêvant à de folles orgies sexuelles tout en demeurant des jeunes filles banales et rangées.
Voilà, je vous ai donc parlé du Goût des garçons de Joy Majdalani paru aux éditions Grasset.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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