Citations sur Musiques en acrostiches (18)
INOPINÉE EXALTÉE
Ange monte pas à pas à la pointe des escaliers,
Entrouvre la trappe menant aux combles du passé
Retrouver ses jouets dans le grenier, dans les cartons
Où elle vient chaque jour câliner sa poupée de chiffon.
Soudain elle s’élance… dans un tour émerveillé
Marionnette emportée par une douce émotion
Incroyable ballet emballé en un tourbillon.
“Tais toi et danse, n’arrête pas de danser
Habile compagne…Et virevolte à en rêver !”
Garde toi de cet amant mauvais
À ses façons, perverses et feutrées.
Regarde ce monstre bien aimé
Briser la fille candide en toi.
As-tu jusqu'à présent si peu pleuré ?
Gare à son cœur, métallique et froid,
Et ses sentences vides, enveloppées de soie.
ODCHODZI POEZJA
Dzisiaj już nie istnieje, został tylko zmrok,
Odbicie ostatnich odblasków przeszłości.
Migają rozbłyski…wszędzie…gdzie sięga wzrok,
I wije się droga do zawsze, do całości.
Noc prowadzi kursem wstążki ku ciemności.
Idzie z obu stron cienia, cichy wyrok.
Quantum czasu płynął jak atrament, o krok
Urok w tajemnicy zaniknął w nicości.
Echo światła wygasło, niczym smutny prorok.
A wszystko będzie jak dawniej, bez poezji.
TRADUCTION:
LA POÉSIE S’EN VA
Aujourd’hui n’existe plus, il ne reste que le crépuscule,
Le reflet des dernières réflexions du passé.
Les flashes clignotent…partout…à portée de vue,
Et serpente la route vers toujours, vers la plénitude.
La nuit conduit le cours du ruban vers les ténèbres,
Il va des deux côtés d’une ombre, verdict silencieux.
Un kwant de temps coula comme l’encre, un pas de plus
Le sort en secret disparut dans le néant.
L’écho de lumière s’éteignit comme un triste présage.
Et tout sera comme avant, sans poésie.
CAPTURER, ÉTEINDRE
Kidnapper les rayons vermeils
Aux paradis écarlates.
Tarir le fantôme du soleil
Aux teintes délicates.
Taire l’énergie qui s’éveille
Omerta photopathe.
Noyer jusqu’aux stigmates,
Incolores merveilles,
Au fond d’une bouteille mate…
PASSAGE
Rêvant aux abords de la rivière
Inventant tes courbes, en te concevant
Voyageant à travers l’espace et le temps
Evanouis moi de l’autre côté, amer...
Recrée moi, hors de moi-même, en enfer
Sature moi, sature moi d’un froid brûlant
Impuissant, à ta merci, Cerbère
Dansant avec des ombres solitaires
En entrant là, où plus rien n’est vivant...
MITOSE STELLAIRE
Prendre le contrôle du coeur du soleil
Irradier d’énergie son centre de gravité
Nébuliser cette étoile, grasse et vieille
Kyste agréablement paralysé.
Formant cette bosse s’esquisse l’ultime montage
La soucoupe de secrets découvre une bulle
Obscurcie…Obscurci par les nuages
Yo-yo dédoublé qui avance et recule
Deux astres solaires au crépuscule.
FAIS MOI
Lutine, fais moi lutiner tes courbes, belle de jour
Embrasse, fais moi embrasser, mille profonds baisers
Ose, fais moi oser déposer mes lèvres embrasées
Nomme, fais moi nommer ce désir sans détour
Aime, fais moi aimer ce prélude attisé
Ralentis, fais moi ralentir les caresses tamisées
Danse, fais moi danser jusqu’à la fin de l’amour.
Car tu le veux plus sombre, en soupir d’ajour
Où je suis ton homme, qui par le feu aiguisé
Hurle en motif d’ombre, sur les rideaux brisés
Et si… Seulement si je n’avais pas ton amour
Nous serions deux moitiés, en quête d’un pourtour.
ULTIME VISITE
Au revoir ! Adieu, Fantômes du passé !
Ne vous reste que ces vestiges et aucune rédemption
Tombeaux pétrifiés de vos empires morts-nés
Ils m’inspirent l’horreur, spectacle d’aberrations
Me laissent une saveur au goût d’inachevé
À coté des fleurs, une canette de vers
Traine grouillante… Et pullulent ces légions,
Taisant votre dernier rire délétère
En parades périmées, pleines d’inflexions
Rampant sur votre épitaphe, mes démons amers.
S’EN VIENT ET S’EN VA
Pendule infaillible d’écumes infinies,
Efface les traces de pas d’indifférence.
À tous ces hiers baignés d’insignifiance,
Ressasse dans un tour de passe-passe, à l’envie
Le sable avalé par tes océans immenses.
Je regarde fixement ces poussières englouties
Au chant noir, profond de ta marée qui balance,
Me berce, m’embrasse, parti dans l’oubli.
INOPINÉE EXALTÉE
Ange monte pas à pas à la pointe des escaliers,
Entrouvre la trappe menant aux combles du passé
Retrouver ses jouets dans le grenier, dans les cartons
Où elle vient chaque jour câliner sa poupée de chiffon.
Soudain elle s’élance… dans un tour émerveillé
Marionnette emportée par une douce émotion
Incroyable ballet emballé en un tourbillon.
“Tais toi et danse, n’arrête pas de danser
Habile compagne…Et virevolte à en rêver!”