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Kintu… l'histoire d'une malédiction familiale… un roman atypique construit autour de cinq livres, correspondant chacun à l'histoire d'un descendant de Kintu, où l'on découvre sa vie, son histoire et surtout ses malheurs, avant un livre VI final dans lequel les différents personnages se retrouvent. Il est un peu frustrant et perturbant de changer chaque fois d'histoire et de personnages, mais cela suscite aussi de l'enthousiasme et la curiosité d'une nouvelle découverte. Chaque livre offre une nouvelle facette intéressante de l'Ouganda. J'ai beaucoup aimé découvrir un peu de ce pays, de ses traditions et sa culture, à travers cette lecture. J'ai été un peu perdue dans le livre VI final, malgré l'arbre généalogique du début, il n'est pas simple à suivre, mais je le relirai certainement de façon plus concentrée. Une bonne expérience de lecture quoi qu'il en soit !
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Kintu est l'histoire d'une malédiction familiale qui traverser les années, les siècles.
En 1750, alors gouverneur renommé au Buganda, Kidda Kintu tue accidentellement l'un des fils qu'il a élevé, Kalema. Ce dernier a été confié aux bons soins du gouverneur par son père, dans l'impossibilité de l'élever. Mais lorsque Kalema alors adolescent commet une faute, Kintu le gifle pour le corriger, sans se douter que cela causerait sa mort.
Le véritable père de Kalema maudit alors Kintu, sa famille et toute sa descendance, les vouant ainsi à la folie, à une mort violente ou au suicide.
QUasiment trois siècles plus tard, en 2004, les descendants de Kintu font encore les frais de cette malédiction.
Nous découvrons ainsi Suubi, hantée par sa jumelle morte jeune. Paulo Kalema, fruit d'un supposé viol, dont la mère entretenait une relation spéciale avec son frère jumeau et dont ses grands parents Faisi et Kanani sont des fanatiques chrétiens. Isaac Newton Kintu, qui est le fruit d'un viol et dont l'enfance a été compliquée. Et enfin Miisi, un intellectuel dans la fleur de l'âge qui a eu 10 enfants mais dont seulement deux sont encore en vie.
Ils sont tous des descendants de Kintu Kidda et de Babyrie et de Nnakato (deux soeurs jumelles).
Leurs histoires sont bouleversantes et vont toutes se rejoindre lors d'un conseil réunissant une bonne partie du clan. Leur but : mettre fin à la malédiction ancestrale.

Grâce aux différents challenges de Babelio, je me dirige vers des livres que je n'aurai jamais lu et ça aurait été dommage.
Pour le challenge Globe-Trotteur, j'ai donc décider de m'arrêter en Ouganda. Après quelques recherches et grâce à mon abonnement Amazon Reading, j'ai découvert ce magnifique livre qu'est Kintu.
J'ai eu un peu de mal à situer tous les membres du clans, mais grâce à un ingénieux arbre généalogique au début du roman, j'ai réussi à comprendre qui était qui.
Le roman est divisé en 6 parties appelés livres. Les 5 premiers sont consacrés aux personnages aux 5 personnages centraux du livre : Kintu Kidda, Suubi, Isaac Newton, Kanani et Miisi. le dernier rassemble tous les anciens du clan, cousins, cousines pour un "retour aux sources".
Toutes les histoires s'entremêlent à un moment donné, et plus on avance dans le livre, plus on comprend l'histoire.
C'est une belle plongée au coeur de l'Ouganda, de son histoire, ancienne comme moderne, un récit où se mêlent réalité et surnaturel, fantômes, esprits.
J'ai été amusée de voir comment au fil des siècles, une histoire peut être changée, modifiée par ceux qui la racontent. le 1er livre relate la cause de la malédiction. Et dans les autres, cette cause a été modifée avec le temps et par la transmission orale de l'histoire originale.

Je ne regrette absolument pas ma lecture, même les mots en swahili, non traduits ne m'ont pas découragés car dans le contexte, on comprends plus ou moins ce que le mot signifie.
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Ce roman met les nerfs à rude à épreuve. Autant, j'étais emballée par le début de l'histoire, autant j'ai décroché pour une raison que j'ignore. Kintu n'est pas un navet loin de là mais la magie a cessé d'opérer lorsque je suis rentrée dans la période du colonialisme. Naturellement, je le reprendrai à mon rythme qui est devenu très lent.
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De la gémellité magique à une malédiction héréditaire. Avec une variation rythmée de point de vue, Kintu nous conte le devenir d'un clan, différents aspects de la vie contemporaine en Ouganda, sous l'angle d'une malédiction sur laquelle Jennifer Nanubuga Makumbi laisse toujours planer le doute. Kintu offre alors une fine réflexion sur les récits qui nous constitue.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Kintu nous laisse découvrir sa longue descendance en même temps que l histoire de cette province d' afrique: le Buganda ( le plus grand des royaumes traditionnels actuels de l'Ouganda) de 1750 à nos jours. A travers ses descendants ( très nombreux, on s y perd parfois!), on est invité à rentrer dans cette histoire africaine, pleine de magie et de malédiction, et qui à travers le colonialisme, va se perdre entre le pragmatisme occidental et la mystique africaine. Les personnages que Makumbi nous décrits sont des tragédiens hauts en couleur harcelés par leurs ancêtres mais incapables de le comprendre car leurs esprits occidentalisés ne sont plus ouverts à leurs racines et à leur héritage culturel. Heureusement ou malheureusement, les multiples branches de la tribu de Kintu ont encore quelques racines bien ancrées...
Mon voyage dans cette tribu fût enchanteur, même si parfois un peu chaotique. L'écriture de Makumbi est affûtée pour un premier roman et déjà une grande plume africaine.
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1750, le gouverneur d'une province du Buganda, Kintu Kidda, commet l'irréparable lors d'un long périple pour présenter ses voeux au nouveau roi du pays. Pire que tout, il le cache à son retour à l'ensemble du village et de ses proches. Un homme lui lance alors une malédiction pour lui et toute sa descendance. Descendance vaste dans cette famille, puisque la « tradition » est d'y voir naître de nombreux jumeaux. 2004, on y suit quelques-uns des enfants Kintu dont la vie est effectivement loin d'être rose. Suubi, née maigre et malade, subit une enfance malheureuse, tout le monde étant persuadé que sa santé fragile ne lui offre aucun avenir. Et malgré tout, Suubi grandit, hantée par sa jumelle décédée, l'empêchant de vivre libérée et pleinement heureuse. Kanani, un homme hanté tout comme son épouse par la religion anglicane… et par le sexe. Une double obsession qui l'amènera à évangéliser autour de lui, mais lui apportera la damnation éternelle et ce, dès sa vie terrestre. Isaac Newton est quant à lui persuadé d'avoir transmis le sida à sa femme récemment décédé et son fils Kizza. Un homme qui pourtant avait réussi à franchir de nombreux obstacles vers la réussite professionnelle. Enfin Miisi, le patriarche des descendants malgré lui, un intellectuel formé par les blancs, ayant connu l'exil durant la dictature d'Amin Dada, et s'occupant de ses petits-enfants après avoir perdu 10 de ses enfants. Tout ce petit monde se réunira dans une cérémonie traditionnelle pour conjurer ce sort ancestral. Un premier roman polyphonique et ambitieux, à la fois centré sur une famille et une région d'Afrique (le Buganda, province de l'Ouganda) mais aussi plus universel, car cette malédiction n'est-elle pas tout simplement celle de l'Afrique ? Misère, violences, maladies, prééminence des religions, relation complexe avec l'Occident tous ces maux sont-ils vraiment la conséquence d'un sort jeté deux siècles et demi plus tôt, par un père en colère ? Jennifer Nansubuga Makumbi nous fait découvrir l'histoire et les traditions d'une région, le Buganda, et celles d'un pays, l'Ouganda, territoire redécoupé par l'homme blanc selon ses convenances. Une très belle découverte.
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Je n'ai pas grand chose à ajouter à l'éloge général dont ce livre fait l'objet. C'est indéniablement une vraie réussite. Les personnages sont très intelligemment décrits et le récit est habilement construit.
En revanche la quatrième de couverture laisse à désirer lorsque l'on lit que Kanani est lubrique, ce qui est faux ! (c'est un évangéliste intégriste qui ne court pas les femmes !). Par ailleurs, on apprend que c'est écrit dans une "langue magnifique". Je la cherche encore. Mais c'est bien traduit dans une langue efficace, parfois lyrique, qui fluidifie la lecture, ce que l'on attend dans un livre aussi gros. Enfin (histoire de faire mon emm...) le chapitre 12 p.443 commence par : La huitième heure de la journée, deux heures de l'après-midi... La traductrice aurait dû expliqué que 8h = 14 h car en swahili on compte les heures par 12 à partir de 7 h (= 1h). Donc 2h se dit saa nanne (= 8h). Voilà c'était une remarque pour faire mon intéressant... le vrai intérêt est de lire ce livre.
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