La Breizh brigade, tome 3 : L'ombre des remparts

Nos propres funérailles, c’était bien le seul événement qu’on était certain de ne pas louper, fut-ce à reculons.

Tu sais, l’essentiel, dans un héritage, ce ne sont pas tant les murs ou les meubles anciens que les secrets qu’ils recèlent.

Mais une fois la clé enclenchée et le contact mis, le moteur de la voiture aux chromes clinquants toussota une bonne trentaine de secondes avant de daigner démarrer.
- Elle renâcle ?
- Well, tu sais ce que disait ton grand-père : Lilybeth n’est pas une bagnole comme les autres, c’est un baromètre. Alors si tu es down, elle est down, elle aussi.

- En bon français, on appelle ça une aporie, indiqua Louise d’un ton docte.
- Une what ?
- Une situation insoluble, ou une impasse intellectuelle, si tu préfères. En l’occurrence, Magon est pour nous comme le chat de Schrödinger : à la fois présent et absent de son hôtel particulier. Vivant et mort. D’un point de vue conceptuel, c’est certes intéressant… Mais d’un point de vue criminel, c’est plus difficile à admettre.

On connaît tous de ces personnes qui, été comme hiver, portent la même tenue. Le plus souvent, c’est soit le signe d’une indigence crasse, soit l’expression d’une volontaire sobriété, voire d’un bon goût des plus chics.

- En bon français, on appelle ça une aporie (...)
- (...)
- une situation insoluble, ou une impasse intellectuelle, (...).

Only bordel de shit!! Vous êtes en train de me dire que ma petite fille est dead de chez dead ?