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Critique de Anaisseriallectrice


Qaanaaq, premier ouvrage publié de la série éponyme il y a deux ans… Un auteur totalement inconnu pour moi, une lecture en 48h, un coup de foudre immense, et une série qui figure depuis parmi les préférées de toute ma vie de lectrice.

Une série littéraire, ça s'inscrit dans la durée, et à partir du moment où elle trouve son public, la fébrilité qui agite son lectorat est telle que chaque rendez-vous est inscrit en gros, en rouge, dans l'agenda. Inutile pour ma part de l'inscrire quelque part, il faudrait que je sois Alzheimer pour oublier la date de parution du nouveau tome de cette série, même quand celle-ci se trouve modifiée pour cause de « COVID ».

Dans ce troisième tome, on retrouve Qaanaaq Andriensen là où nous l'avions laissé en refermant diskø il y a un an. Nouveau meurtre, nouvelle enquête toujours aux côtés de son acolyte Appu évidemment, et pourtant aucune routine ne s'installe au fil des années car Mo Malø innove à chaque fois, en allant chercher plus loin que la simple intrigue policière pour nous offrir un roman d'une richesse incroyable (si tant est que vos shakras soient un minimum ouverts et que l'envie vous prenne de découvrir l'environnement dans lequel évoluent les personnages).

Dans mon coeur de globe-trotteuse et dans l'imaginaire collectif, le Groenland est une terre éloignée, rude certes, mais où les gens vivent paisiblement et en communion entre eux, avec la nature et les éléments pourtant hostiles. L'auteur balaye d'un revers de la main cette image d'Épinal en abordant, à travers les différents tomes de la série, les fragilités d'un pays éloigné de tout et d'une société gangrenée par des problèmes tels que l'alcoolisme, les violences, les jeunes désoeuvrés, un taux de suicide élevé ou encore un mal-être de la population, et tiraillée entre la préservation de ses traditions séculaires et son besoin de se renouveler et d'évoluer. Les légendes, les traditions ancestrales, sont mises en avant dans Nuuk, et c'est cet aspect qui a suscité un grand intérêt chez moi parce que quand je m'intéresse à un pays et que je plonge dans un roman, je suis toujours curieuse de découvrir ce qui fait le folklore local.

Bon, panique pas hein mon cher lecteur, Nuuk est bien un thriller, un vrai qui dépote ! L'enquête touchera cette fois Qaanaaq de près, car non seulement il devra mener ses investigations, mais il sera en plus cette fois « l'heureux destinateur » d'une série de colis macabres semés par un meurtrier à la manière du Petit Poucet à travers le Groenland. Plus torturé que jamais pas son passé et par les conséquences de certains de ses actes, il devra parcourir le pays touché comme chaque hiver par la nuit polaire, nuit qui d'ailleurs s'inscrit un peu comme un personnage immatériel dans cet ouvrage, tant elle fait écho à la noirceur de l'âme du policier. Alors que sa vie personnelle semble enfin posée et au beau fixe (mariage, bébé et tout le packaging du mec devrait être heureux), il traîne une certaine langueur et un côté un chouia déprimé qui me plaît beaucoup parce que je trouve sa fragilité touchante et très humaine. Humaine, comme la manière dont l'auteur a le secret pour traiter ses intrigues, et ses personnahes auxquels je le sens vraiment très attaché.

Ce n'est donc pas encore cette fois que le rendez-vous sera manqué entre Mo Malo et moi-même… Mon cher Mo, tu ferais une malheureuse si l'envie te prenait d'arrêter un jour cette série, et j'espère suivre les aventures de mon Qaanaaq le plus longtemps possible (genre jusqu'à ta mort 😀 )

Si vous avez aimé Qaanaaq et Disko, vous aimerez également Nuuk.

Lien : https://anaisseriallectrice...
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