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Citations sur Technique du coup d'État (7)

Ce n'est point vrai, comme se plaignait Jonathan Swift, que la défense de la liberté ne rapporte pas. Elle rapporte : ne fût-ce que la conscience de son propre esclavage, à laquelle l'homme libre se reconnaît des autres. Car le "propre de l'homme libre ce n'est pas de vivre libre en liberté, mais libre dans une prison".
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On ne gagne pas des batailles, livrées au nom de la liberté, avec des soldats habitués à baisser les yeux.
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« Le problème de l'État n'est plus seulement un problème d'autorité : c'est aussi un problème de liberté. Si les systèmes de police se révèlent insuffisants à défendre l'État contre l'éventualité d'une tentative communiste ou fasciste, à quelles mesures peut et doit recourir un gouvernement sans mettre en danger la liberté du peuple ? Voilà les termes dans lesquels se pose le problème de la défense de l'État dans presque tous les pays. » (p. 207)
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« Il ne faut pas faire un grief à Hitler d'être arrivé, par sa seule éloquence, à imposer une discipline de fer à des centaines de milliers d'hommes raisonnables, recrutés parmi d'anciens combattants au cœur durci par quatre années de guerre. Il serait injuste de le blâmer d'avoir été capable de persuader six millions d'électeurs de voter pour un programme politique, social et économique qui fait, lui aussi, partie de son éloquence. […] Ce n'est ni sur leur éloquence ni sur leur programme qu'on juge les catilinaires : mais sur leur tactique révolutionnaire. Il s'agit de dire si l'Allemagne de Weimar est réellement menacée d'un coup d'État hitlérien, c'est-à-dire de savoir quelle est la tactique révolutionnaire de ce Catilina trop éloquent, qui veut s'emparer du Reich et imposer sa dictature personnelle au peuple allemand. » (p. 191)
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« Quiconque observe sans idée préconçue la situation européenne au cours des années 1919 et 1920, ne peut s'empêcher de se demander par quel miracle l'Europe a pu sortir d'une crise révolutionnaire aussi grave. Dans presque tous les pays, la bourgeoisie libérale se montrait incapable de défendre l'État. Sa méthode défensive consistait, et consiste encore, dans l'application pure et simple des systèmes de police auxquels de tous temps, jusqu'à nos jours, on a vu se confier les gouvernements absolus comme les gouvernements libéraux. Mais l'incapacité de la bourgeoisie à défendre l'État était compensée par l'incapacité des partis révolutionnaires à opposer une tactique offensive moderne à la méthode défensive désuète des gouvernements […]
[…] ni les catilinaires de droite ni les catilinaires de gauche n'ont su mettre l'expérience de la révolution bolchevique à profit. » (p. 116)
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"La légitimité d'une dictature consiste en sa violence révolutionnaire: c'est le coup d'état qui lui donne la force de s'établir soilidement".
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La troupe d'assaut de Trotsky se compose d' un millier d'ouvrier, de soldats et de matelots (...) Pendant dix jours, sous le commandement d'Antonoff Ovsienko, ces hommes, les gardes rouges, se livrèrent à toute une série de "manœuvres invisibles" dans le centre même de la ville. Parmi la foule de déserteurs qui encombrent les rues, au milieu du désordre qui règne dans les palais du gouvernement, dans les ministères, dans les bureaux de l'état major, général, dans les postes, dans les centraux téléphoniques et télégraphiques, dans les gares, dans les casernes, ils s'entrainent, en plein jour, sans armes, à la tactique insurrectionnelle, et leurs groupes peu nombreux (trois ou quatre hommes) passent inaperçus.
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