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Critique de candlemas


Je ne me nomme pas Jean Patrick Manchette et ne connais presque rien au roman noir, mais la lecture de ce second tome de la trilogie noire de Léo Malet, et le constat qu'aucune critique babeliesque ne l'accompagne à ce jour me forcent à prendre la plume.
Lé Malet nous transporte dans un univers qui n'a -pour moi- de roman policier que le nom, prétexte à dénoncer la noirceur des bas-fonds d'un Paris Pigalle de 1926. Point de suspense : on sait d'avance que ses (anti-) héros vont sombrer, et, au contraire, cette chute inexorable semble ne jamais finir ; l'enquête policière ne fait que conclure l'affaire.
Vraiment, on est loin de Nestor Burma ; cette trilogie fait plus penser à l'Assommoir de Zola, L'insurgé de Jules Vallès, ou au Peuple de l'abîme de J. London. Engagé, N. Burma dénonce l'injustice et le désespoir d'un petit peuple qui, pour paraphraser la Genèse, "est né dans le cloaque et y retournera".
L'histoire: Dédé, qui s'était fait gauler un soir de beuverie en pleine rue par les cognes, sort de taule. Il cherche aussitôt à regagner une respectabilité en fraudant la sécurité sociale ... il va bientôt intégrer une jolie bande de zonards livrés à eux-mêmes, à peine sortis de l'enfance, qui survivent comme ils peuvent, s'amouracher de la jolie Gina, et sombrer avec eux dans d'inexorables turpitudes...
Les personnages sont touchants, l'écriture, alternant la langue du titi parisien et un imparfait du subjonctif parfait, précise et alerte. Il y a de la poésie dans cette trilogie, une poésie désabusée, cruelle, gueularde...
Une belle découverte pour moi, que je recommande.
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