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Critique de soniamanaa


Ce texte est une plaidoirie, celle de la partie civile au procès des attentats contre l'équipe de Charlie hebdo de 2015. Par définition orienté puisque destiné à convaincre, il ne doit pas nous dédouaner de tout esprit critique.
Pourtant, force m'est de reconnaître que la critique est quasi impossible tant m'a parue implacable la démonstration de Richard Malka.
En premier lieu, il inscrit la laïcité dans l'airain une fois pour toute en en appelant à Diderot et D Alembert pour exhumer définitivement dieu de la connaissance. La croyance est l'antithèse de la définition, n'en déplaise à Louis XV et au clergé qui interdisent l'Encyclopédie en 1752 avant qu'elle ne triomphe des obstacles dès 1765.
Il réaffirme ensuite les deux indispensables piliers que sont la liberté d'expression inscrite comme liberté fondamentale dans la constitution et la loi sur la liberté de la presse de 1801. Oui, on peut discuter de tout, des chiffres comme de religion, et mieux, on peut rire de tout.
Il rappelle qu'à l'origine de l'affaire des caricatures, on retrouve des imams danois qui ont eux même diffusé de fausses caricatures, attisant un feu qui trouverait son acmé le 7 janvier 2015.
Enfin, il pointe avec Levi-Strauss le fléau qu'est la victimisation, laquelle trouve son apogée actuellement dans les multiples exigences wokistes. Dénoncer un intégrisme fanatique et sanguinaire n'est pas stigmatiser l'émigré ou le travailleur musulman. Cet amalgame est non seulement délétère, il est dangereux en ce qu'il crée une chape de plomb sur des réflexions que nous avons le devoir de tenir. Un court texte intelligent qui réveille de tristes souvenirs.
Ce 7 janvier 2015, 12 hommes sont morts au nom d'un dieu vengeur qui n'existe que dans les fantasmes de quelques fanatiques.
D'autres chapes de plomb menacent de toute part et doivent nous inciter à une vigilance accrue pour défendre notre bien le plus précieux: la liberté de penser et de dire.
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