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Critique de Analire


Le Chinois, c'est l'histoire d'une tuerie sanglante d'un petit village suédois, anéanti de manière barbare. La policière Vivi Sundberg mène l'enquête, sans pour autant trouver d'explication rationnelle au massacre des dix-neufs personnes, essentiellement toutes âgées, d'Hesjovallen. A plusieurs centaines de kilomètres de là, à Helsingborg, une juge suédoise prénommée Birgitta Roslin, s'intéresse à l'enquête, suite au décès de ses parents adoptifs, natifs du village. Après quelques recherches, elle découvre une piste intéressante : un ruban de soie rouge, trouvé sur les lieux du crime, serait relié à un restaurant chinois, où aurait mangé un homme seul. Elle se lance seule, téméraire, dans une enquête parallèle, qui la mènera sur un autre continent : jusqu'à Pékin.

Outre les parties strictement délimitées par Henning Mankell, j'ai trouvé que le récit se découpait en deux parties. Une première partie parfaitement addictive, qui raconte avec précision le massacre du village. C'est sans doute la partie que j'ai préféré, pleine d'une tension croissante, dotée d'un rythme effréné, de beaucoup de mystères. Ce n'est pas la partie la plus facile à lire, puisque certaines descriptions peuvent choquer les esprits les moins avertis. J'ai néanmoins beaucoup apprécié l'atmosphère lugubre, le cadre atypique des événements, qui se déroulent dans une Suède profonde, reculée, désertée par ses habitants.

La deuxième partie est quant à elle tout autre. Nous suivons la juge Birgitta Roslin dans son enquête parallèle, éloignée du lieu du crime originel. Une enquête qui nous emmène sur un autre continent, en Chine, puis en Afrique, bien loin de la Suède originelle et bien éloignée des éléments principaux de l'intrigue. Cet éloignement forcé nous fait perdre le fil du récit ; j'avais l'impression d'avoir commencé une nouvelle histoire, totalement différente du massacre narré au début.

De fait, mises bout à bout, les deux parties manquent clairement de cohérence et de liant. Séparément, elles peuvent rendre quelque chose de bien, mais ensemble, cela ne fonctionne pas. Les sujets sont trop multiples – mondialisation, vengeance, secrets familiaux, corruption, capitalisme… -, le lecteur s'y perd. La construction globale est clairement à revoir ; l'intention est présente, mais l'ennui l'était aussi parfois.

Un roman policier qui a du potentiel, mais la multiplicité des sujets abordés le font manquer de cohérence. le socle du récit est solide, mais le développement est trop chancelant : dommage !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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