AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de latina


Qui a lu « Au-dessous du volcan », de Malcolm Lowry, ce chef-d'oeuvre de la littérature ? Pas moi...mais Nicolas Marchal, oui !
Tant mieux pour nous, car ce roman est le prétexte à une envolée intello-humoristico-déjantée tout à fait logique pourtant, propre à ce jeune auteur belge déjà connu par « Les Conquêtes véritables » (prix du premier roman) et « La tactique katangaise ».

Reprenons donc. Nous sommes dans le sud de la France (oui : les scorpions, les mouchettes, les cigales, le vent, les vieux assis sur un banc...). Yves, un chercheur universitaire en proie au supplice de sa thèse sur « Au-dessous du volcan » est convoqué par son chef, Le Professeur honni, dans un petit appartement d'un tout petit village aux cyniques ruelles, soi-disant parce que le « Rocher des Vierges » surplombant Arboras ressemble en tout point au volcan du roman susnommé.
Ce professeur, il ne le rencontrera pas. Par contre, il croisera Rose, ce qui provoque chez lui un choc terrible (je ne vous explique pas la scène d'anthologie où il est ivre...).
Un enchainement de circonstances se passant dans le cerveau à multiples connections d'Yves et dans le cadre restreint du village nous entraine mentalement au Mexique, avec John Huston, le réalisateur du célèbre roman, et ses acteurs Jacqueline Bisset et Albert Finney.

Tout est liaison, tout est relation avec « Au-dessous du volcan ». Même moi qui ne l'ai pas lu (oui, je sais, je l'ai déjà dit), j'ai compris et j'ai ri, mais ri !
Un phrasé naturel suivant la pensée du narrateur, un vocabulaire choisi et juste, et des métaphores hilarantes et innovatrices, tout ceci caractérise le style de Nicolas Marchal.
Original, je vous dis ! Même si tout est intertextualité ! Cocktail détonnant, explosif ...incendiaire.

Préparez-vous donc à vous laisser entrainer dans un lacis de ruelles tortueuses, à tomber sur des ivrognes, à crever de chaud sous le soleil de plomb et à boire du mezcal issu de l'agave, évidemment.
Féroce !

Commenter  J’apprécie          452



Ont apprécié cette critique (44)voir plus




{* *}