Le faire ou mourir

Damien de Carolis, surnommé Dam ou DamDeCaro, est un ado de 16 ans très sensible, plutôt intelligent, une âme d'artiste, d'apparence frêle et mal dans sa peau. Incompris par ses parents qui ont visiblement porté toute leur attention et leur amour sur sa soeur Céline, son père assez brutal avec lui et qui veut en faire un homme, sa mère, distante, rejeté par ses camarades de classe, tourné en ridicule par sa famille de par sa sensibilité, il n' a rien trouvé de mieux pour soulager sa peine et son mal de vivre que de s'entailler, là où personne ne peut le remarquer. Mais, voilà le jour où Samy est entré dans sa vie, tout a basculé. Alors qu'il se faisait taper dessus par une bande de skateurs, ce dernier lui est venu en aide, l'a sauvé de leurs griffes et l'a un peu pris sous son aile. Il lui a présenté ses amis et tout de suite, le jeune homme s'est senti à l'aise avec eux et a très vite été adopté. Mais leur look gothique ne plait guère à ses parents que Dam adopte assez rapidement. Samy est protecteur, tendre parfois. Aussi la nouvelle se répand rapidement comme quoi l'ado est homo. Bizarrement, l'idée lui plait assez et il ne la dément pas. Mais ses parents ne comptent pas le laisser faire...

Le faire ou mourir... le faire et vivre... Dam est un ado écorché vif, brulé de l'intérieur, qui se scarifie afin d'expulser toute cette colère qui le ronge. L'on est face à un ado très mal dans sa peau soumis aux préjugés et aux différences, incompris par son entourage qui ne le regarde plus et se moque de lui. le jeune Samy, dont il va vite se prendre d'affection, va l'aider à être lui-même, même si le chemin à parcourir pour y arriver semble long. Ce roman est tout aussi sensible que son héros, l'on assiste péniblement et tristement au mal-être si profond de Dam. Autant de thèmes abordés tels que l'homosexualité, l'adolescence, l'amitié et l'amour, les différences racontés par le jeune homme qui se livre. le ton est juste, sincère, brut parfois. L'écriture tout en continuité ne laisse aucun temps mort.

Le faire ou mourir... le faire, sans nul doute...

Cette lecture m'a mise très mal à l'aise.

Il faut d'abord reconnaître à Claire-Lise Marguier un réel talent pour exprimer le tourbillon d'émotions qui agite son personnage. C'est extrêmement bien fait et, comme Dam, le lecteur est pratiquement noyé dans un tsunami de pensées.

En revanche, le cheminement de ce personnage m'a laissée perplexe. (Trop) fin, (trop) émotif, et donc victime toute désignée des brutes (skateurs stéréotypés) de son lycée, il est défendu par un "gothique", et intégré à son groupe. Rapidement, il adopte leur look, leurs codes et leurs goûts. Il a été très amoureux d'une fille mais déclare qu'il est gay pure provocation. Sauf qu'il fini par tomber sous le charme du charismatique Sam, plus ou moins chef du groupe. On le comprend : ce Sam est un beau personnage, à la fois adorable et hyper équilibré.
Plus qu'une histoire d'amour, cela m'a donné l'impression d'un ado tellement mal (dans sa peau, dans sa famille) qu'il est prêt à n'importe quoi pour un peu d'affection et de reconnaissance. Je ne m'attendais pas à autant de noirceur et de souffrance.

L'auteure propose deux fins alternatives.
Si le sous-texte est limpide et le message essentiel (accorder de l'amour et de l'attention peut éviter des drames), j'aurais préféré qu'elle accompagne son héros jusqu'au bout et qu'elle fasse un choix.
D'autant que je n'ai pas du tout aimé la première des deux fins, particulièrement violente, à la limite de la complaisance.

Dam est un ado introverti, sensible, mal dans sa peau, dont la famille — ses parents et sa soeur —, dénigrent sans cesse l'attitude et le caractère. Dam est un taiseux. Il n'exprime jamais ni ses peurs, ni ses envies, non pas qu'il en manque, mais qu'il est difficile de mettre des mots dessus ! le seul moyen qu'il a trouvé de faire passer la souffrance qui l'habite passe par la scarification. Au lycée, c'est brimades et coups, jusqu'au jour où un petit groupe d'ados, prend sa défense et l'intègre à leur groupe. Enfin considéré, reconnu, aimé le jeune homme va peu à peu s'épanouir dans une relation avec Samy.
Ce roman aurait pu être un vrai coup de poing. Concentré d'émotions vives, la cadence de l'histoire de Dam mène le lecteur à retenir son souffle tant la souffrance est palpable. le récit est vif, écorché, à l'image du jeune homme. A travers son écriture qui scande le récit de façon superbe et donne au sujet encore plus de force, Claire-Lise Marguier transmet avec une acuité rare les troubles que traversent l'adolescent. Cela aurait pu être un coup de coeur, oui, vraiment, mais sans la chute ô combien rocambolesque. L'auteur choisit deux fins plausibles au destin de Dam, deux fins qui justifient le titre le faire ou mourir et ni l'une ni l'autre ne m‘ont convaincue. On passe d'un texte dont la délicatesse est distillée avec brio à un texte au pathos et au drame, m'as-tu vu. C'est lourd, redondant, voire incompréhensible. Claire-Lise Marguier fait dans la surenchère de violence et/ou de compréhension soudaine au sein de la famille sans que l'on puisse y croire un instant. Regrettable.

Un livre dont j'ai entendu des éloges, et que je tenais absolument à découvrir. L'histoire de Damien, un adolescent de quinze ans un peu maigre, un peu effacé, mal dans sa peau, qui va se faire frapper par les skateurs de son nouveau collège. Heureusement, Samy va venir à sa rescousse. Samy, c'est un gothique, comme toutes les personnes de sa bande : piercings, vêtements noirs, maquillage sombre... des gens qui pouraient inquiéter, mais qui vont prendre Dam sous leur aile.

Et, petit à petit, ce dernier va se rapprocher de Samy... jusqu'à ce poser des questions. Il ne comprend pas ce qu'il ressent, et passe son temps à se torturer l'esprit... d'autant plus que sa famille ne l'aide pas, avec son père qui lui hurle dessus, sa mère qui ne dit rien et sa soeur qui se moque de lui.

Je n'en dirais pas plus, c'est la vie d'un jeune garçon qui se découvre - mais c'est bien plus que ça. C'est une histoire de colère profonde. C'est un livre qui aide à comprendre - et à se souvenir - de l'adolescence, et du fardeau que ça peut être d'être quelqu'un de différent, à ce moment-là. J'ai reconnu, dans de nombreux moments, la personne que j'étais il y a quelques années de cela...

J'ai particulièrement aimé que l'autrice mette en avant les gothiques, en montrant différents caractères, et en prouvant que ce ne sont pas des gens suicidaires ou dangereux. L'amitié qui lie le groupe est très forte, et c'est assez magnifique !

Le faire ou mourir, vous comprenez le titre une fois le livre lu. Il fait à peine cent pages, mais il m'a complètement retournée. J'ai aimé les messages que Claire-Lise Marguier faisaient passer, et comment était tournée la fin... Je vous dirais de tenter le coup, c'était vraiment une très chouette lecture !
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J'ai lu ce roman au moment des attentas du 13 Novembre. La fin du roman faisait écho à l'actualité et c'est sûrement la raison pour laquelle il m'a hanté longtemps après avoir fermé le livre. le faire ou mourir. Deux alternatives pour deux chemins possibles que la vie de Damien pourrait emprunter. Damien de Carolis ou DamDeCaro. Un lycéen paumé dans un monde qui ne lui correspond pas. A la fois trop et pas assez. Trop sensible, trop maigre, trop pleurnichard. Pas assez viril, pas assez intéressant, pas assez bien. Sauf aux yeux de Samy. Un beau brun ténébreux, chef d'une bande de gothiques rêveurs. Samy le prend sous son aile, le cajole, fait naître des sentiments ambigus. Samy qui n'a peur de rien, ni de personne et surtout pas de l'embrasser sur la bouche. Dam a enfin trouver sa place. Vêtu de noir, eye-liner et piercing, il entre dans le groupe comme on rentre en religion. Mais ce n'est pas suffisant pour calmer ses angoisses. ça, seul le rasoir le peut. Celui qui lui taille les cuisses et qui fait couler le sang. Et puis il y a son père qui ne décolère pas. Son fils homo ? Tout ça, c'est à cause de ses lopettes satanistes. Il s'emploiera à détruire le nouvel univers de Dam, inconscient que sous les allures impavides de son fils la colère gronde.

Très beau récit, très bien écrit. le procédé narratif de la fin m'a scotché, même si cet épisode est assez terrible. Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce court roman : scarification, suicide, homosexualité, rapport à la famille, relation mère/fille. Il pourrait être très bien pour la sélection. Mais comme mon amie Marie, je suis sur le fil sur ce récit. Mais est-ce que ce n'est pas ce qu'on demande au roman : de nous bousculer un peu ? de faire naître le débat ?
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D'emblée je ne suis pas tres attiré par ce genre de livre mais j'en lis toujours un peu 'au cas ou'.

Concernant ce roman, je n'ai pas aimé le style de l'auteure et je l'ai trouvé assez caricatural.

Le 'petit plus' reste la fin alternative qui donne tout son sens au titre. A part ca, je n'ai pas ete touché par ce livre.

Damien est un adolescent intelligent et émotif, doué pour le dessin.
Mais ce que les autres voient de lui, c'est son aspect malingre, sa timidité.
Ses parents ont coutume, lors des réunions de famille, d'évoquer ses crises de larmes, toujours pour des broutilles, ou de le comparer, à son désavantage, à sa soeur Céline, si talentueuse, si sociable, si gaie...
Au collège, au mieux on l'ignore et on l'exclue, au pire on le tabasse...

Damien a, comme tout jeune de seize ans, des aspirations simples mais légitimes : être accepté par les autres, connaître la camaraderie, la reconnaissance, être aimé, enfin. Mais le rejet dont il fait l'objet l'a rendu mutique, introverti, complexé. Dans le secret de la salle de bains familiale, il s'inflige de profondes mutilations, la souffrance physique étant la seule échappatoire qu'il ait trouvée pour oublier, ne serait-ce que quelques secondes, sa détresse morale.

Et puis, un jour, d'autres jeunes posent sur lui un regard qui va tout changer. Un regard sincère et ouvert. Il est enfin intégré dans un groupe de personnes qui le comprennent et l'apprécient. Il va aussi découvrir l'amour, sous la forme de la relation trouble qu'il noue peu à peu avec Samy, dont il admire la maturité et la tolérance. Cet amour l'effraie et lui donne le vertige, le désempare...

Avec "Le faire ou mourir", Claire-Lise Marguier signe un roman intelligent et sensible. Elle dépeint avec beaucoup de justesse le désespoir et les angoisses de Damien, ses tâtonnements douloureux en quête de lui-même, son incapacité pathologique à exprimer ses émotions.
Son intrigue lui permet de dénoncer les dégâts provoqués par l'intolérance envers les individus, par le reniement de toute différence, d'autant plus dramatiques lorsqu'ils surviennent au moment critique de l'adolescence, période de construction de soi, pendant laquelle l'estime des autres revêt tellement d'importance...

Avec habileté, et sans pathos, elle dote son récit d'une tension presque suffocante, qui le rend à la fois difficile et passionnant. Seule la fin -mais ce sera mon seul seul bémol- m'a laissée quelque peu dubitative...

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Je ne suis pas certaine de ce que m'a fait ressentir cette lecture, j'en ressors donc un peu mitigée, même si je ne nies pas les qualités du texte. En fait, je me suis ennuyée tout au long de la première partie. J'ai eu beaucoup de mal à compatir avec Damien, les comportements dans sa famille étaient tellement excessifs, et lui-même était si passif que j'ai souvent eu envie de le secouer dans tous les sens, histoire qu'il réagisse. Je n'ai pas du tout aimé la façon dont les dialogues étaient amenés avec les « j'ai dit », « il a dit » à répétition. Ça manquait de fluidité, mais on me rétorquera peut-être que ça convenait très bien à l'âme torturée de Damien. J'ai toutefois apprécié les petits moments poétiques, le surnom DamDeCaro, sa complicité naissante avec ses amis.
Arrivée au bout, j'ai eu un regain d'intérêt, mais j'ai été déroutée par les deux fins proposées. Je suppose que la deuxième est la bonne, mais je n'aime pas trop ce procédé de laisser le lecteur « choisir ». Ça me fait toujours un peu l'effet d'un auteur pas sûr de lui. Mais bon, pourquoi pas après tout ? Perso, j'en raffole pas.
Bref, me voilà donc avec un livre dont je ne peux pas dire que je ne l'ai pas apprécié, même si...

"Le noir a des possibilités insoupçonnées et, attentif à ce que j'ignore, je vais à leur rencontre." Cette belle phrase de Pierre Soulages pourrait intégralement s'appliquer à Damien, le héros de ce court roman.
Une vie enfermée dans une maltraitance familiale à l'intérieur et un statut de bouc-émissaire à l'extérieur, Damien traîne ses seize ans sans plus d'autre appétit que celui de se lacérer la peau. Sa rencontre avec une bande de doux gothiques va lui faire entrevoir que le noir est une couleur.
Une belle histoire de souffrance profonde, d'amour, et de désir écrite finement et dont la fin, subtile pirouette de Claire-Lise Marlier, laisse le lecteur frissonnant !

Un roman court, "coup de poing"; c'est fort, intense comme les sentiments du personnage principal rejeté par ses camarades et incompris de ses parents.
Un beau récit autour de la différence, de la difficulté d'affirmer ses choix surtout amoureux, face aux autres et à son modèle familial.
Damien est un écorché vif, au sens propre aussi puisqu'il se scarifie et le rythme du récit essaie de refléter le tumulte de ses émotions.
J'ai beaucoup aimé, sauf la fin que j'ai trouvé un peu décevante, mais c'est peut-être car le récit était si intense voire paroxysmique que lorsque cela retombe, on est déçu!

A partir de 15 ans