AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Berta Isla (38)

Jack Nevinson en avait bavé pour maîtriser la langue de son épouse et s'il avait fini par en posséder la syntaxe et la grammaire ainsi qu'un vocabulaire étendu bien que désuet et livresque, jamais il ne parvint à se débarrasser de son fort accent, aussi ses enfants le voyaient-ils en partie comme un intrus sous le toit familial et s'adressaient-ils toujours à lui en anglais de peur de rougir ou d'être pris d'une irrépressible envie de rire. Ils se sentaient gênés quand, en compagnie de visiteurs espagnols, il n'avait d'autre solution que de recourir à cette langue. A l'entendre parler, on aurait presque cru à une plaisanterie, cela rappelait Laurel et Hardy, le Gros et le Maigre, se doublant eux-mêmes, avec leur prononciation bien personnelle, pour présenter au public espagnol leurs films qui, même alors, ne dataient pas d'hier (en fait, Stan Laurel était anglais et non pas américain, d'où leurs accents très différents quand ils se risquaient à sortir de leur langue).
Commenter  J’apprécie          233
ll faut franchir un point de non-retour pour comprendre et se repentir, pour vouloir faire machine arrière.... Il faut s'embourber dans l'erreur pour reconnaître que c'était une erreur, on essaye alors d'en sortir bien qu'il soit déjà trop tard pour s'en tirer indemne, ou sans trop de dégâts.
Commenter  J’apprécie          200
On réfrène au fil de la vie ses élans et ses attentes, on se conforme à des versions caduques de ce que l'on a voulu atteindre ou cru atteindre, à tous les stades de la vie on admet des baisses et des défaillances, on laisse peu à peu de côté les exigences : " Tant pis, ça n'a pas pu se faire" reconnaît-on, " mais il reste encore assez, assez pour compenser et pour donner le change, il serait pire de ne rien avoir et que tout ait tourné court."
Commenter  J’apprécie          150
Comme il est facile de croire que l'on sait quelque chose alors qu'on ne sait rien", pensais-je." Comme il est facile d'être dans l'obscurité, à moins que ce ne soit notre état naturel. Tomas doit sûrement être lui aussi dans l'obscurité, pas juste moi, pas juste moi. Il est lui aussi dans son monde d'angoisse et de turpitude, il est lui aussi dans l'obscurité en ce qui me concerne
Commenter  J’apprécie          120
Nous aimons, à peu près tous, nous croire indispensables, penser que nous apportons quelque chose avec notre existence, que celle-ci n'est ni inutile ni en aucune façon indifférente.
Commenter  J’apprécie          100
Nous sommes plus ou moins comme le narrateur à la troisième personne dans un roman, Nevison, je suis sûr que ça vous est arrivé d'en lire, des romans - poursuivit Tupra d'un ton didactique-. C'est le narrateur qui décide et qui compte, mais on ne peut ni l'interpeller ni le questionner. Il n'a pas de nom et ce n'est pas non plus un personnage, à l'inverse de celui qui raconte à la première personne ; on le croit, et donc on ne se méfie pas de lui ; on ne sait pas pourquoi il sait ce qu'il sait ni pourquoi il omet et tait ce qu'il tait, ni pourquoi il est habilité à déterminer le sort de chacune de ses créatures, sans que jamais on le remette en cause. Il est clair qu'il existe et n'existe pas, tout à la fois, ou qu'il existe tout en étant introuvable. Il est même indétectable. Attention, je parle ici du narrateur et non pas de l'auteur, bien tranquille chez lui et qui n'est pas responsable de ce à quoi se réfère son narrateur et serait même en mal d'expliquer pourquoi ce dernier en sait aussi long. Autrement dit, le narrateur à la troisième personne, omniscient, est une convention que l'on accepte et, d'une façon générale, celui qui ouvre un roman ne se demande ni pour quelle raison ni à quelle fin il prend la parole et garde jalousement durant des centaines de pages cette voix d'homme invisible, cette voix autonome et extérieure venue de nulle part.
Commenter  J’apprécie          90
Il me manquait énormément et je m'imaginais que je lui manquais aussi. Mais ce qui concerne l'autre relève toujours du domaine de l'imagination. On ne saurait jamais être sûr et certain de quoi que ce soit, on ne sait même pas si les déclarations les plus enflammées sont sincères ou si elles sont une simple interprétation ou convention, si elles sont honnêtes ou si elles reflètent ce que l'autre croit ressentir ou est censé ressentir et prêt à exprimer.
Commenter  J’apprécie          80
La paix, hélas, n'est toujours qu'apparente et transitoire, une illusion. L'état normal du monde, c'est la guerre. Souvent déclarée, si elle n'est pas latente, indirecte ou simplement différée. De vastes portions de l'humanité essayent toujours de nuire aux autres ou de les spolier de quelque façon, la rancœur et le désaccord règnent sans cesse et s'ils ne règnent pas, ils s'y préparent et restent à l'affût.
Commenter  J’apprécie          70
On ne sait jamais dans quel sens sera rendu un jugement, même si vous êtes innocent et croyez que tout joue en votre faveur. En fait, ce n'est pas la vérité qui compte, mais ce que l'on décide en son nom, ce que va établir quelqu'un qui ne la connaît jamais : je parle du juge.
Commenter  J’apprécie          70
Pendant quelque temps elle ne sut pas au juste si son mari était son mari, pas plus que l’on ne sait, dans un demi-sommeil, si l’on pense ou si l’on rêve… Tout devient flou comme les imaginarias, ces sentinelles de la nuit.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (437) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Littérature espagnole au cinéma

    Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

    Vincent Perez
    Olivier Martinez
    Viggo Mortensen

    10 questions
    95 lecteurs ont répondu
    Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}