La fuite est toujours l'expression d'un échec ; pire, d'un état d'impuissance.
la victime appelle à elle son futur assassin
Quand votre vie vous échappe [...] il n'y a pas cinquante façons de réagir. Soit vous vous laissez guider sans résistance par le courant qui vous emporte, et priez pour qu'il finisse par vous redéposer sur un pan de terre ferme par un effet heureux du hasard ; soit vous vous débattez comme un damné à la porte de l'enfer, précipitant votre noyade tant il est vain de lutter contre une force aussi puissante.
Il y a des gens comme ça, comme moi, qui ont le don de faire tomber les autres autour d'eux comme des mouches.
Pas encore meurtrier, et déjà serial killer.
A dire vrai, il existe bien une différence entre se sentir prêt et l'être réellement.
Mais les pages d'une vie ne se feuillettent pas comme celles d'un livre. Des mots s'échappent. Des instants s'évanouissent. Plus on cherche à fouiller et plus des pans entiers nous manquent, plus les ellipses abondent et se creusent, emportant avec elles des images qu'on pensait indélébiles.
J'ai peur. De tout. Tout le temps. La moindre de mes actions est dictée non par mon désir véritable, mes passions profondes ou une quelconque ambition, mais uniquement par la peur des autres. De l'autre.
On est curieux. Du berceau à la tombe,c'est ce qui nous tient debout. Parfois ce qui nous perd. On est toujours trop curieux. Et encore plus quand on nous parle de nous. On n'en a pas assez. Rien n'étanche cette soif là. On n'a jamais fini de se connaître.
Une déception...
L'écriture est agréable et le suspense présent, ce qui m'a empêchée de l'abandonner avant la fin, mais vraiment sans plus... L'intrigue n'est malheureusement pas du tout plausible, avec des rebondissements plus invraisemblables les uns que les autres. Certes, cela prend tout son sens à la fin, avec un dernier rebondissement plutôt intéressant, mais pas très bien introduit... J'aurais préféré avoir quelques indices auparavant pour tenter de deviner moi-même ce qui se passait, car rien ne m'énerve autant que les auteurs qui ne lâchent rien pendant 300 pages avant de balancer une bombe aux lecteurs, genre : "Ah ah, vous n'avez rien vu venir, bande d'idiots !"
Ben... non, effectivement, si on ne nous dit rien, on ne peut rien deviner.