Allons même un peu plus loin. Le changement climatique n’appartient pas aux écologistes : ce n’est même pas une question environnementale. Bien sûr, il s’inscrit dans le cadre des préoccupations et incidences sur l’environnement, mais il le dépasse de très loin. Dès que nous le plaçons dans une catégorie, nous limitons la compréhension du problème. Il est évident que les écologistes peuvent en parler autant qu’ils veulent sur leurs propres réseaux mais, pour attirer davantage l’attention et bénéficier d’une meilleure couverture médiatique, je vous le dis, LAISSER TOMBER TOUS LES ACCESSOIRES ECOLOS, notamment les ours polaires, les « Sauvons la planète » et tout autre élément de langage qui cantonne le changement climatique au domaine culturel exclusif de l’écologie
Selon Luskin, le pardon ne sert pas à justifier ou à excuser ; c'est "un processus consistant à transformer les sentiments pérennes et ravageurs de culpabilité, de reproche et de colère en émotions positives, comme l'empathie et l'optimisme". L'absence d'un arc narratif du pardon nous empêche de considérer les nombreuses options qui existent pour résoudre le problème de façon constructive.
Nous savons ce qu'il nous reste à faire (au sujet du changement climatique) et nous savons comment. Pourtant, malgré les informations à notre disposition, presque rien, malheureusement, n'est fait. C'est un long voyage qui commence, de la tête au cœur ; et c'est un voyage plus long encore du cœur aux mains. Nous avons là une nouvelle métaphore du défi que représente la conversion de la compréhension du changement climatique par le cerveau rationnel au passage à l'action dicté par le cerveau émotionnel.