Tant de seigneurs, grands et petits, avaient péri durant la Danse des Dragons que la Citadelle dénomme à bon droit cette époque l'Hiver des Veuves. Jamais auparavant ni depuis, dans l'histoire des Sept Couronnes, autant de femmes n'ont disposé de tant de pouvoirs, gouvernant à la place de leurs maris, frères et pères, tués, pour des fils dans les langes ou encore à la mamelle.
Durant les deux ans de luttes [de la Danse des Dragons], les grands seigneurs de Westeros, ainsi que leurs bannerets, chevaliers et le peuple, versèrent un tribut terrible. Si la dynastie survécut, la fin des combat vit la puissance des Targaryen très diminuée et la population des derniers dragons du monde considérablement réduite.
Aegon le Dragon et ses sœurs avaient conquis les Sept Couronnes (ou, du moins, six d'entres elles), mais (...) ce fut Jaehaerys le Conciliateur qui les réunit vraiment en une seule.
De là, Aegon le Dragon gouvernerait son royaume, donnant audience depuis un grand siège de métal composé à partir des lames fondues, tordues, battues et brisées de tous ses ennemis vaincus, un siège périlleux que le monde entier connaîtrait vite comme le trône de Westeros.
Pourtant, même les rois véritables peuvent découvrir que certaines choses se proclament plus aisément qu'elles ne s'accomplissent.
Seize Targaryens suivirent Aegon le Dragon sur le trône de fer, avant que la dynastie ne soit finalement renversée par la Rébellion de Robert. Ils comptèrent parmi eux des sages et des fous, certains cruels, d'autres doux, des bons et des mauvais. Cependant si l'on considère les rois-dragons que sur la base de leurs héritages, des lois, des instituions et des améliorations qu'ils ont laissées derrière eux, le nom du roi Aegon Ier figure près du sommet de la liste, dans la paix comme dans la guerre.
Ce qui arriva ensuite, ce fut la guerre.
Aegon Targaryen fut un guerrier renommé, le plus grand Conquérant de l'histoire de Westeros, néanmoins beaucoup estiment que ses réalisations les plus marquantes furent accomplies en temps de paix.
On éleva une seule objection : Laenor Velaryon avait désormais dix-neuf ans mais n'avait jamais manifesté d'intérêt pour les femmes. En fait, il s'entourait de séduisants écuyers de son âge et on assurait qu'il préférait leur compagnie. Mais le Grand Mestre Mellos balaya d'emblée cette inquiétude : "Eh bien, quoi ? demanda-t-il. Je n'aime pas le poisson, mais quand on m'en sert, j'en mange." Ainsi le mariage fut-il décidé.
on trouve l’amour, la compassion et la pitié jusque dans le plus noir des cœurs.