Citations sur Le trône de fer, tome 12 : Un festin pour les corbeaux (16)
Il n'y a pas de honte à aimer. Si vos septons disent qu'il y en a, vos sept dieux doivent être des démons. Dans les îles, nous sommes plus perspicaces. Nos dieux nous ont procuré des jambes pour nous permettre de courir, des nez pour nous permettre de sentir, des mains sensibles pour toucher. Quel dément dieu cruel donnerait des yeux à un homme et lui dirait qu'il doit les garder fermés pour toujours et ne jamais accorder un regard à toute la beauté du monde ? Seulement un dieu monstre, un démon des ténèbres.
Je vous avais priés d'arranger un accident de chasse. Une flèche perdue, une chute de cheval, un sanglier furieux... il y a tant de moyens qui permettent à un homme de mourir au fin fond des bois. Mais aucun d'entre eux ne comporte *des lances*.
Des enfants, pour moi, ça devrait être entortillé de langes et accrochés à des patères, au mur, jusqu'à ce qu'il pousse des nichons aux filles et que les garçons soient en âge de se raser.
Tant vaut se gausser de la partie que de la jouer et la perdre.
La vaillance est un piètre substitut au nombre.
nous nous abusons tous nous-mêmes, quand nous voulons croire à tout prix.
Gorghan de l'Ancienne Ghis a écrit jadis qu'une prophétie est comme une femme traîtresse. Elle prend votre membre dans sa bouche, et vous en gémissez de plaisir et vous dites, oh, ce que c'est doux, oh, ce que c'est bon, ce que c'est divin... ! et puis ses dents se referment d'un coup sec, et vos gémissements se transforment en glapissements. Telle est la nature de la prophétie, dit Gorghan. La prophétie vous tranchera la bite à chaque coup.
Seul un bouffon brandit des menaces qu'il n'est pas prêt à exécuter.
Nous nous abusons nous-mêmes, quand nous voulons croire à tout prix.
Un muet qui se vouerait au silence s'apparenterait à un cul-de-jatte renonçant à danser le rigodon.