Citations sur Une enquête de Loveday & Ryder, tome 2 : Un pique-nique.. (28)
Quelle spécialité l’attirait, à votre avis ?
— le droit pénal, répondit immédiatement Pettigrew. Je crois qu’il aurait bien réussi à défendre les riches et les coupables multi-récidivistes, docteur Ryder. C’est très lucratif, voyez-vous, d’éviter la prison aux gangsters et aux requins de la finance.
… quand il m’a dit qu’il s’était lié d’amitié avec un fils de duc, je n’aurais pas pu être plus heureux. Comme je l’ai toujours dit, dans ce monde, ce qui compte, ce n’est pas ce que vous savez, mais qui vous connaissez.
Et… c’est encore vrai.
Nous retrouvons le coroner Ryder et la policière stagiaire Loveday dans une nouvelle enquête. Cette fois il s'agit de la noyade d'un jeune étudiant d'Oxford lors d'un pique nique au cours duquel personne ne semble savoir si le jeune homme était présent. Alors noyade accidentelle ou criminelle ? Ryder et Loveday vont mener l'enquête.
C'est un plaisir de retrouver le duo d'Oxford, cependant ce second tome m'a fait une moins bonne impression que le premier. Pourquoi ? je l'ai trouvé plus mou et l'intrigue plus prévisible. En plus, l'intrigue se déroule lors d'un pique nique, je m'attendais à un empoisonnement plus tôt qu'à une noyade !
J'ai néanmoins passé un bon moment et je lirai la suite prochainement.
Un peu plus loin, quelques étudiants étaient
assis sur les marches du musée mondialement connu, en train de
fumer des cigarettes françaises et de débattre avec enthousiasme
de quelque chose en rapport avec l’art oriental. Reginald poussa un
reniflement méprisant et les ignora. Quelle importance, ce que
pensaient ces intellos de fils à papa ?
Ah, répondit le Dr Ryder avec un sourire. Je vois. Les jeunes
gens adorent les clubs. Dans ma jeunesse, je faisais partie d’un club
de pudding, confia-t-il d’un ton complaisant. Une fois par mois, nous
nous retrouvions pour goûter un pudding dans chaque restaurant
d’Oxford. J’en serais incapable aujourd’hui, ajouta-t-il en tapotant
son ventre bedonnant. Déjà, j’aurais une belle indigestion !
— Et donc, poursuivit le coroner, M. Chadworth était-il dans votre
barque ?
À nouveau, le témoin tritura son col et parcourut la salle du
regard, comme s’il cherchait l’inspiration. Mais il ne dut pas en
trouver, car il se tourna vers le coroner, l’air pitoyable.
— En fait, monsieur, je ne crois pas, répondit-il à contrecoeur.
– Allons-nous commencer par le lieu de l’accident ? demanda-t-elle, toute contente.
– Pourquoi faire ? demanda Clement, l’air surpris. Je doute qu’il reste quelque chose à voir après tout ce temps, et la police a passé l’endroit au peigne fin. Tous les indices qu’ils auraient pu manquer ont dû être piétinés par du bétail ou éffacés par la rivière. Ou croyez-vous que nous allons trouver un mégot de cigarette contenant du tabac cultivé exclusivement dans un petit village de Malaisie, et vendu en Angleterre uniquement à trois professeurs émérites et un ermite ? Ce qui nous mènera directement à notre suspect ?
Trudy éclata de rire.
– C’est bon, j’ai compris ! Ce genre de choses n’arrivent que dans les romans de Sherlock Holmes. Par quoi commençons-nous ?
D’après moi, ce sont des morts qu’on peut dire le plus de mal, puisque ça ne leur fait plus ni chaud ni froid ! Ne croyez-vous pas que le monde se porterait mieux si nous évitions de dire du mal des vivants ?
Dans un coin, lord Littlejohn gardait le silence, atterré par la confession de l'homme. C'était sans doute une leçon salutaire pour ce jeune aristocrate gâté. Après tout, la vie n'était pas qu'une longue série de fêtes.
La vie, la vraie, a tendance à être imprévisible et chaotique. Et une partie de votre travail de policière sera de séparer le bon grain de l'ivraie. De distinguer ce qui est important et nécessite une enquête plus approfondie de ce que qui ne compte pas et peut être négligé. Restez concentrée sur les preuves et ne prenez rien pour acquis.