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Critique de Lagagne


En route pour la toute fin du 19ème siècle pour découvrir La Salpêtrière. Car c'est une vraie découverte pour moi. Alors je savais bien que "l'hystérie féminine" était traitée de manière assez particulière, pouvons nous dire. Mais c'est autre chose de lire un roman qui traite du sujet. C'est de la fiction, pas de soucis, mais on sent bien le travail de recherche derrière, que l'autrice a basé son travail sur de solides fondations.
La théâtralisation des cours de Charcot, le mélange sans distinction de toutes sortes de pathologies (quand il y en a une), le mépris des hommes, le manque d'amour familial créent une ambiance particulière, dérangeante, qui donne envie de se révolter. Ces hommes qui enferment les femmes de leur famille surtout. Faire enfermer sa fille parce qu'elle pourrait ternir la réputation de la famille. Rejeter sa fille en un clin d'oeil. Heureusement qu'il y a Timothée, le frère d'Eugénie pour relever le niveau, pour amorcer le changement.
Niveau personnages féminins, Geneviève a ma préférence. Une femme qui a l'air froide, dont la vie est vouée à la science, mais qui finit par accepter de laisser ses sentiments et ses émotions briser sa carapace. Elle évolue vers plus d'humanité. Louise et Thérèse sont celles qui m'ont le plus touché. Abandonnées, maltraitées, elles ont transformé l'hôpital en vrai lieu de vie, en refuge. Finalement, c'est peut-être Eugénie qui m'a le moins parlé, étonnamment.
Une écriture simple et fluide qui sert un sujet intéressant. Cela me donne envie de découvrir "La salle de bal" de Anna Hope, souvent cité dans les critiques.
A signaler, encore une fois, la très bonne qualité du livre audio chez Audiolib, lu avec talent par Audrey Sourdive.
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