Un miracle

Les Bretons ne défient pas la nature, ils lui obéissent. Ils ont encore le sens du sacré.
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les bretons ne défient pas la nature, ils lui obéissent. Ils ont encore le sens du sacré.

Les rêves n'étaient jamais autre chose que des rencontres.

Les goélands survolèrent la grève en riant, amusé par la scène qui se joue en contrebas., c'était une lutte sans vainqueur, deux paroles irrégonciliables la foi, et le refus, les Landes vers l'invisible et l'ancrage dans le réel.

Certains enfants se résument à ceux qu'on leur préfère.

C'est cette poésie, celle de l'infiniment grand, qui lui avait parlé. L'expansion de l'Univers plutôt que la Genèse. La science et ses exploits plutôt que les miracles du Fils. La mort des étoiles, plus fascinante encore que la vie des saints.

Elle n'avait pas la force de se lever encore : certains songes exigent d'en revenir lentement, demandent une patience que connaissent ceux que la nuit réveille, ceux qui savent qu'il leur faut attendre, quitter ce monde où l'esprit s'est égaré, retrouver leur place dans leur corps.

Car il fallait obéir, oui, se soumettre au plus grand, reconnaître le sacré et tendre vers le divin, et c'est parce que l'homme contemporain l'avait négligé, parce qu'il avait cru s'émanciper en désacralisant toute chose, qu'il causait l'effondrement de son temps.

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Ce second fils lui inspirait une hostilité qui le dépassait. Son esprit était sans doute trop différent du sien, sa sensibilité trop affinée aussi, manquant dune fermeté qu'il estimait nécessaire à tout homme. Il avait tenté de l'apprécier pourtant, avait essayé de trouver des qualités à ce fils qui ne lui rassemblait par aucun trait. Cet effort avait été au-delà de sa volonté ; certains enfants devaient au mieux se tolérer.

Au loin, Roscoff se dessinait sur la côte voisine, cette côte que les habitants de l’île appelaient la France, le continent, ce pays étranger qu’ils observaient de loin avec le soulagement ému de ne pas y vivre.