Pink Floyd

A la fin, l'album (The final cut) était constitué uniquement de titres écrits par Roger. Roger décida de se charger lui-même de la majeure partie des voix. Par le passé, la voix de David influençait la structure mélodique des chansons de Roger. Ce changement, ainsi que l'absence de Rick aux claviers, entrainèrent la disparition des éléments fondamentaux qui avaient singularisé " le son Pink Floyd".

L’Angleterre vivait, en 1966, une évolution remarquable. Le gouvernement travailliste d’Harold Wilson votait de nouvelles lois concernant l’obscénité, le divorce, l’avortement et l’homosexualité. Ce fut notamment l’avènement de la pilule. La libération de la femme devenait bien réelle, elle permettait à des personnalités comme Germaine Greer et Caroline Coon (la fondatrice de Release, la première ligne téléphonique traitant de la drogue) de
participer enfin à la vie publique.

Tous les groupes, ou presque, qui leur succédèrent leur doivent une fière chandelle : les Beatles avaient créé l’ère de la musique
populaire réalisée par les artistes, et non construite pour eux

« La Free School de Londres était fondée sur le principe d’une méthode alternative d’éducation des masses, explique Peter. Avec du recul, c’était une opération bourgeoise d’une incroyable prétention. Nous étions tous issus d’un milieu relativement privilégié et avions tous bénéficié d’une bonne éducation, mais nous n’en n’étions pas satisfaits. On nous avait élevé avec des œillères. »

Tout le monde se souvient de Syd comme
auteur-compositeur, mais il mérite une égale reconnaissance pour sa conception de l’improvisation rock.

Cette situation a fait planer un nuage sombre au-dessus de nos têtes. Nous nous étions toujours targués d’être assez intelligents pour ne pas nous laisser piéger de la sorte. Nous nous pensions instruits, bourgeois, maîtres de la situation. Nous nous étions trompés.

Au bout de deux semaines, nous avions enregistré un ensemble considérable de riffs, d’airs et de « gribouillis » musicaux. Certains étaient assez homogènes, d’autres ressemblaient à d’anciens morceaux, d’autres encore étaient des « copies » subliminales de morceaux connus.