Comme vous le savez, la poésie est contraire aux étiquettes.
- les délices de la poésie se méritent - sans efforts constants n'escomptez rien, etc, etc.
L'inspiration a la réputation d'être un starter peu fiable, pour ne pas dire carrément douteux.
La seule cause de tous vos tourments est de vous être identifié à ce que vous n'avez jamais été.
Tenter de dire ce que révèle l'expérience de l'arrêt est la grande affaire de la poésie.
Il faudra désormais composer avec la poésie - soit en l'actualisant, soit en la bafouant, mais jamais plus en l'ignorant.
L'exercice de poésie pratique en chef est bien évidemment l'arrêt. C'est l'exercice fondamental, premier et insurpassable.
L'expérience poétique peut très bien se suffire à elle-même, sans qu'on se soucie d'écrire le moindre vers.
Quand la fortune est inépuisable, il n'y a aucune raison de vouloir se l'approprier - c'est son grand avantage sur les autres.
Depuis toujours la poésie est ridiculement liée dans les esprits à la bohème et à la dèche. C'est ridicule car c'est tout l'inverse : la poésie est indissociable de la fortune.
Trouver l'une, c'est trouver l'autre. Je m'étonne qu'une telle chose soit si méconnue.