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Citations sur Paradis inhabité (75)

Qu’il fut de mon choix ou qu’il fut imposé par cette éducation rigide, le silence était de rigueur. Le désespoir n’entrait dans aucun programme éducatif. Dans cette maison, du moins.

(10/18, p. 307)
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Toute ma vie j'ai été sur le point de devenir quelque chose que l'on aurait espéré de moi, mais jamais je n'ai répondu à ces attentes.
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J'observais Papa et je perçus ce que, au fil des ans, j'ai identifié comme un sentiment de solitude en compagnie. Il avait beau sourire, ses grands yeux noirs semblaient attendre quelque chose. Je me précipitai vers lui, je n'avais qu'une envie le serrer dans mes bras, enfouir mon visage dans son cou, comme je le faisais avec Tata Maria, mais quand je touchai ses genoux, je restai paralysée par une soudaine timidité, proche de la honte, même si je ne savais pas de quoi j'avais honte. Sans doute parce que tous s'étaient tus et me fixaient dans un épais silence. Et, à l'époque, pas plus qu'aujourd'hui, je ne pouvais supporter que l'on me regardât. Que n'aurais-je donné pour avoir à proximité l'une ou l'autre de mes cachettes ou pour disparaître tel un gnome derrière la tige d'une fleur, comme je l'avais lu dans les contes d'Andersen.
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J'éprouvais un grand besoin d'éprouver cette paix, ce bonheur, ce mot dangereux à ne pas prononcer, ce bonheur qui soudain m'arrivait. Tout ce qui me vint à l'esprit fut de lui serrer la main. Une seule fois. Il serra aussitôt la mienne, deux fois. Ensemble, nous contemplâmes le ciel presque blanc et d'un autre serrement de main je lui dis que je l'aimais. Il me répondit de la même façon. Je crois que jamais, ni avant ni depuis, je n'ai eu avec qui que ce soit une conversation aussi intime, aussi explicite. Ce parc solitaire, cet homme et cette enfant solitaires, cette errance, ce silence.
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J avais peur du monde qui m attendait la gueuler grande ouverte, le monde horrible dont j ebtendais dire qu' il grouillait de méchant prêts à mettre le feu, à rouer de coups des êtres aussi bienveillants et attendrissants que Teo. Le monde où des filles comme Margot, aussi expertes à lancer le ballon qu' à décocher une plaisanterie blessantes,faisait la loi dans les collèges.Enfin et surtout, le monde qui nous interdisait à Gavi et à moi de continuer à nous voir dans son appartement sous les toits.
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Ma taille lilliputienne et ma propension au silence faisaient de moi une véritable petite éponge qui absorbait tout ce qu'elle écoutait ou voyait.
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J'avais l'impression que des petites fenêtres s'ouvraient, ici et là, dans mon coeur et dans leur regard.
Non seulement je percevais tou cela, mais je voyais un entrelacs de mots sans voix, qui allaient et venaient entre les yeux bleus d'Eduarda et ceux, noirs, de Michel Mon Amour. Un langage très proche de celui par lequel communiquaient les lustres de crystal, la nuit venue. Un langage palpitant d'étincelles entre des grappes de lumière. Je connaissais cette langue apprise lors de mes escapades nocturnes au salon, quand je naviguais sur mon bateau en papier journal.
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Parfois les souvenirs ressemblent à des bibelots:en apparence inutiles,nous y tenons sans trop savoir pourquoi et ne parvenons pas à nous en défaire.A la longue,ils s'entassent au fond de ce tiroir que nous évitons d'ouvrir,par crainte d'une trouvaille indésirable.
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Nous les enfants ne sommes que de passage
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Cela me donna l'étrange sensation que la terre se dérobait sous mes pieds, qu'une vaste lagune frémissait sous les paisibles landes de ses paroles.
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