AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Chroniques de San Francisco tome 1 sur 9

Olivier Weber (Traducteur)Tristan Duverne (Traducteur)
EAN : 9782264029959
381 pages
10-18 (03/03/2000)
3.86/5   2462 notes
Résumé :
San Francisco et sa fameuse baie, ses tramways cahotant dans les rues en pente, son pont du Golden Gate, compte désormais un monument de plus : le 28, Barbary Lane, une pension de famille tenue par la pittoresque Anna Madrigal qui materne ses locataires avec une inépuisable gentillesse. Et ils en ont tous bien besoin, car "s'il ne pleut jamais en Californie, les larmes en revanche peuvent y couler à flots". Ils le savent bien, Mary Ann, venue de Cleveland dans cette... >Voir plus
Que lire après Chroniques de San Francisco, tome 1Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (207) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 2462 notes
J'ai commencé ce livre sans savoir dans quoi je m'engageais. San Francisco étant ma ville Américaine favorite, c'est surtout pour ça que j'ai emprunté ce livre. Oui, au départ je l'ai emprunté à la bibliothèque, et j'ai fini par acheter tous les volumes tant j'ai adoré l'ambiance de cette saga.

Car avant de parler de quoi que se soit, il faut savoir que l'ambiance générale du livre est assez particulière. On se trouve dans les années soixante dix, dans une Amérique qui se remet de la guerre du Vietnam. A San Francisco, berceau des hippies, on va donc croiser des gens qui sortent de l'ordinaire. Homosexualité, adultère, drogue, suicide. Tels sont les principaux termes abordés dans ce livre.

Si cela ne vous convient pas, passez votre chemin, car vous risqueriez de trouver les réactions des divers protagonistes assez étranges. Il faut savoir que l'auteur est homosexuel est, que, par conséquent, il maitrise très bien son sujet.

J'ai souvent lut que ce livre était assez facile et se lisait simplement. Ce ne fut pas mon cas. Déjà il y a une tripoté de personnages (une douzaine que l'on suit régulièrement) et que les liens entre eux évoluent a une vitesse folle. (j'ai du prendre des notes au départ pour savoir qui faisait quoi et avec qui).

Le style est très particulier. Peu de description et de narration. Ce ne sont que des courtes scénettes entre deux ou trois personnages uniquement servies avec des dialogues. Certains ont dit qu'il était facile d'écrire ainsi, que ce livre ressemblait à une sitcom Américaine.

Personnellement je trouve que c'est tout l'inverse. Déjà ceux qui comparent cela aux sitcoms, ne connaissent rien aux sitcoms (il faut savoir que les sitcoms sont joués devant public et donc que cela s'apparente plus a du théâtre, donc il faut de bon acteurs, mais ceci est une autre histoire). Ensuite, dire qu'écrire un livre avec uniquement des dialogues est simple, je ne suis pas du tout d'accord.

L'exercice est très réussi, et les personnages sont très travaillés, très développés, en peu de temps. Mieux, ils évoluent très rapidement et cela semble très réaliste.

Pour moi ce livre est une vraie réussite, avec un style et une ambiance bien à lui, mais l'auteur réussi l'exercice à la perfection, on retrouve vraiment l'Amérique des années 70 et c'est un pur régal. Attention, cela ne veut pas dire que c'est un livre léger pour autant. Comme je le disait plus tôt, les thèmes abordés sont très très sombres.

Le premier cycle de la saga se compose de 6 tomes qui fut longtemps considéré comme intégrale de la série. Dix-huit ans plus tard, il a écrit une suite dont deux tomes sont déjà sortis et les troisième devrait sortir cette année.

Bref, si vous aimez le style, foncez, il y a de la lecture qui vous attends !
Commenter  J’apprécie          619
Une petite merveille digne de « La conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole en plus accessible, avec le même humour fin et caustique.
La « Beat Génération » bat son plein lorsque Mary Ann Singleton vient passer une semaine de vacances à San Francisco. On est sur une fin de seventies. Eblouie par l'effervescence de cette ville, symbole de la libération sexuelle, du voyage astral et des drogues hallucinogènes, elle décide de s'y installer. La petite « pèquenaude » de Cleveland va faire l'expérience de la vraie liberté et rencontrer des gens aussi bien loufoques qu'attachants…
Armistead Maupin commence par publier cette histoire dans le journal « San Francisco Chronicle » sous forme de feuilleton, « Tales of San Francisco ». En 1978, parait aux États-Unis le premier tome de cette saga qui sera traduite en français seulement en 1994.
Le succès qu'a eu cette oeuvre est largement mérité. Les personnages sont charismatiques et représentatifs de toutes les couches de la société moderne. Ils sont drôles mais sans jamais tomber dans la caricature. Ils sont humains !
Au-delà de l'humour, l'auteur met en évidence la nécessité de l'acceptation de l'autre dans ses choix de vie et dans sa nature. Voilà un type qui a compris que le bonheur ne se conjugue pas au singulier mais au pluriel ! Il y a dans cette histoire une atmosphère de zenitude.
Quand on lit Armistead Maupin et que l'on découvre ses personnages, leur façon d'être, leur ouverture d'esprit, leur naturel, on se dit : « Mais bordel ! Qu'est-ce qui nous est arrivé ? » Surtout lorsque l'on assiste aujourd'hui à cette prolifération des tribunaux populaires dégoulinant de puritanisme écoeurant, sur les réseaux sociaux et dans les médias. Ici, chacun mène sa barque où il veut, comme il veut, sans que cette liberté ne soit préjudiciable à autrui.
A découvrir absolument si l'on a envie de passer un très bon moment.
Traduction d'Olivier Weber et de Tristan Duverne.
Editions du Passage du Marais, 10/18, 382 pages.
Commenter  J’apprécie          526
Bruxelles – 22 mars 2016. Bruxelles, ma belle, tu fais désormais partie de cette litanie cauchemardesque de villes meurtries par le terrorisme, comme Paris – 13 novembre 2015, Madrid – 11 mars 2004, New York – 11 septembre 2001, et tant d'autres passées, et, malheureusement, à venir. Entre tristesse et colère (« ô rage ! ô désespoir ! »), et anxiété aussi, il faut bien le dire, quand le moindre bruit inhabituel en rue vous fait sursauter, quand une sirène de police vous fait à nouveau craindre le pire, ou quand vous hésitez à allumer la radio par peur d'entendre un nouveau cataclysme, sans parler de prendre le métro, au milieu de tout ça, donc, il me fallait m'évader des images de Zaventem et de Maelbeek qui tournent en boucle à la télé. Besoin de légèreté, de gaieté, de couleurs, d'excentricité, d'ailleurs et d'autre chose. Alors je me suis transportée à San Francisco, en relisant le premier tome de ces Chroniques, cultissimes pour les uns, détestables pour les autres.
Les Chroniques, c'était il y a presque 40 ans (je n'étais presque pas encore née), et le Vietnam était presque un mauvais souvenir. Désormais, l'amour est libre, les moeurs sont libertines, le sexe est révolutionné. Les homos s'affichent sans complexes et la ville déborde d'énergie. Au milieu de cette extravagance décadente, Mary Ann Singleton, 25 ans, fraîchement débarquée de son mortellement paisible Cleveland, est un brin désorientée. Elle trouve un logement (un refuge) au 28, Barbary Lane, immeuble dans lequel Mme Madrigal, la logeuse, veille sur ses quelques locataires comme une poule sur ses poussins. Une poule peu orthodoxe, certes, qui cultive ses plants de cannabis dans son jardinet...
Dans ce premier volume, nous faisons connaissance avec une galerie de personnages, dont ceux de la « famille » de Barbary Lane. Leurs histoires s'entrecroisent à bride abattue, les tranches de vie se succèdent au rythme effréné des épisodes d'un roman-feuilleton (ce que les Chroniques étaient à l'origine, publiées quotidiennement dans The San Francisco Chronicle).
N'attendez pas de longues descriptions sociologiques du Frisco de cette époque, d'études de moeurs ou de quelconques plaidoyers explicites, les Chroniques sont construites principalement sous forme de dialogues. A vous de vous créer vos propres images à partir de ceux-ci. Rassurez-vous, c'est très facile. Humour, amour, sexualités de tous bords (A. Maupin est gay, il sait de quoi il parle), drogues, mort, mystères et solitude, toute la panoplie de ce qui touche l'humain y passe. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : dans cet univers parfois désenchanté où on pourrait croire que les seuls paradis sur terre sont artificiels et où chacun cherche l'Amour ou, au moins, un sens à sa vie, tout n'est pas léger et optimiste.
Mais la liberté et la tolérance qui transparaissent auraient foncièrement déplu à ces grmbl@*&# de terroristes obscurantistes. Alors forcément, moi j'adore.
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
Commenter  J’apprécie          511
J'ai découvert Armistead Maupin et ses " chroniques de San Francisco " à travers la série de François Busnel et ses carnets de route spécial USA.
J'ai tout de suite aimé le style Maupin, une sorte de sitcom comme j'ai pu lire sur babelio, peu importe, c'est différent, du pas vu.
L'action se passe dans cette belle ville de San- Francisco fin des années soixante dix.
Mary Ann Singleton débarque dans la baie après avoir coupé le cordon ombilical et quitté son Ohio natal.
Elle trouve refuge dans une pension sis 28 Barbary lane, chez Mme Madrigal.
Anna est une propriétaire plutôt extraverti offrant des " joints "de bienvenue comme d'autre offrirait un apéro dinatoire.
Mary Ann va découvrir des pensionnaires plutôt sympas, Mona , Michael "Mouse", Brian...
Le thème est l'amour, amour gay, amour lesbien , amour hétéro ...
c'est San-Francisco.
ça nous change de la France style IIIème république.
les chapitres sont courts, les personnages se passent le relais, un récit sans prise de tête , rien de scabreux au contraire.
" California dreamin " " if you're going to San-Francisco " trop cool !!!
Commenter  J’apprécie          507
Livre conseillé par une amoureuse de la littérature, je me suis jeté dans les Chroniques d'Amistead Maupin. Bien m'en a pris !

Mary Ann Singleton, jeune femme de 25 ans, débarque à San Francisco directement de Cleveland en quête d'une vie moins ennuyeuse. Un peu paumée, sa fraîcheur fera cependant mouche auprès de ceux qu'elle rencontre, notamment auprès de Mme Madrigal. Propriétaire d'un petit immeuble sur Barbary Lane, elle propose à Mary Ann d'emménager dans un petit appartement et réussi à lui trouver un emploi. C'est le début d'une nouvelle vie, où elle croisera le destin de ses colocataires - Michael, Brian, Mona, Norman- et de bien d'autres encore.

Livre témoin d'un époque, il compile des histoires quotidiennes parues sous forme de feuilleton dans le San Francisco Chronicle.
Tout en émotion, ce livre aborde notamment le thème de l'homosexualité à une époque où le sujet reste extrèmement tabou.
Ce roman est également le récit de la quête du bonheur, recherche de l'Amour aussi et de l'âme soeur - on constatera avec amusement que finalement rien n'a changé en 40 ans ou presque.
Débordant d'humour, les sujets graves sont traités avec legèreté mais cela n'empêche pas l'auteur de faire passer son message avec force.
Le style est en parfaite adéquation avec le propos. Les personnages prennent de l'ampleur au fil des pages et il est facile de se reconnaître dans telle ou telle situation.

Un classique de la littérature américaine à découvrir.
Commenter  J’apprécie          420


critiques presse (2)
BoDoi
22 mars 2021
Par ses lignes teintées, son découpage rigoureux, ses beaux dégradés et effets de grain, elle fait discrètement un pas de côté par rapport à l’imagerie américaine tout en lui rendant un sincère hommage.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LigneClaire
01 décembre 2020
Le ton est parfait, dépasse parfois le côté plus suggéré de Maupin, prends une tournure plus réaliste. Un premier tome qui aura sûrement, on le souhaite, un vrai succès auprès de tous les publics.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
- Pardon. Il y a seulement que j'en ai par-dessus la tête des "Nous" ! avoua-t-il.
- Des quoi ?
- Des "Nous". Les gens qui ne disent jamais "je". Ils disent : "Nous allons à Hawaï pour Noël" ou bien : "Nous emmenons le chien se faire vacciner. " Ils se complaisent dans la première personne du pluriel parce qu'ils se rappellent très bien à quel point c'était chiant d'être une première personne du singulier.
Commenter  J’apprécie          340
Page 130
"Il y a de meilleurs moyens que le sexe pour créer des liens profonds. Et durables. Quand j'étais… petite, ma mère m'a dit un jour que si un couple marié mettait un centime dans un pot chaque fois qu'ils faisaient l'amour la première année, et puis retirait un centime pour chaque fois après ça, ils ne parviendraient jamais à épuise tous les centimes amassés."
Commenter  J’apprécie          380
- [...] Tu viens habiter ici jusqu'à ce que tu trouves un autre studio... ou un autre joueur d'harmonica. On verra ce qui te tombera dessus en premier.
- Ça ne marchera jamais.
- Et pourquoi ça ?
- Tu fais de la méditation transcendantale et moi de l’auto-affirmation new age. Ça ne marchera jamais.
Commenter  J’apprécie          320
- Pourquoi est-ce que tu t'en vas, Mary Ann ?
Elle s'assit à côté de lui.
- Pour des tas de raisons...Je sais pas...Peut-être à cause de San Francisco en général.
- Tout ça parce qu'un connard t'a laissée tomber...
- Ce n'est pas ça...Michael, il n'y a pas de stabilité ici. Personne ne reste jamais avec quelqu'un ou quelque chose, parce qu'il y a toujours autre chose de meilleur au prochain tournant.
- Et puis, qu'est-ce qu'il t'a fait d'abord ?
- Je ne supporte pas ça, Michael. J'ai envie de vivre quelque part où on n'a pas besoin de s'excuser quand on sert du café soluble. Tu sais ce que j'aime à Cleveland ? Les gens à Cleveland ne sont pas "branchés" quelque chose.
- Chiants, quoi.
- Appelle ça comme tu voudras... J'en ai besoin. J'en ai désespérément besoin.
- Mais pourquoi rentrer chez toi ? On a des gens chiants ici aussi.
Commenter  J’apprécie          80
Qui a dit qu'on n'avait pas de saisons en Californie ? À cette période-ci, les putes quittent leurs nids de Rio Nido pour émigrer à Marysville. Moi, j'appelle ça un signe avant-coureur de l'automne : qu'est-ce que tu en dis ?
Commenter  J’apprécie          320

Videos de Armistead Maupin (50) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armistead Maupin
Qu'y-a-t-il de plus fort que la littérature pour raconter ce qui fait l'essence de nos vies ? Pour l'écrivain, aucune existence n'est ordinaire et tous les éclats du réel qui nous atteignent, chaque événement, toutes les émotions, forment une inestimable matière première pour l'écriture. Mais l'acte d'écrire n'est-il pas, en lui-même et au-delà des thèmes qu'il aborde, le grand sujet de la littérature ? Qu'il s'agisse de raconter la vie des autres ou la sienne, c'est la manière qu'on aura choisie pour l'écrire – le style, le ton – qui fera l'oeuvre. Choisir d'écrire pour dire n'est jamais un acte anodin. Armistead Maupin et Natasha Trethewey
+ Lire la suite
autres livres classés : san franciscoVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (5960) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..