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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Le corps a besoin de feu, mais l'âme n'a besoin que de poésie pour se réchauffer. »

Nos neuf alpinistes disparus d'une montagne russe auraient eu besoin de plus que de poésie pour échapper à leur destin. En plein Oural, ces soviétiques aventuriers partent faire l'ascension du mont Kholat Syakhl, qui signifie « montagne morte » en mansi. Selon les conclusions des autorités, ils seront victimes d'une « force irrésistible inconnue » et mourront tous et toutes de façon très mystérieuse.

L'album de Jandri et Mayen propose une fiction historique et policière très prenante avec, dans un temps, le côté documentaire de l'expédition, la présentation des jeunes hommes et femmes et les événements du 1er et 2 février 1959; et en parallèle, l'enquête menée par le procureur Lev Ivanov qui devra répondre de ces morts.
Les autorités russes semblent vouloir cacher des choses. La température est glaciale à cette période mais le froid n'explique pas tout. Certains des jeunes ont des fractures, un haut niveau de radioactivité; ils se sont séparés et certains ne sont presque pas vêtus.
Le procureur a peu de temps et de moyens pour trouver les réponses et les pistes s'effacent rapidement.

Cet album est très beau et bien construit. Les paysages de montagne sont magnifiques et l'époque bien reproduite. On s'imagine facilement l'enthousiasme de ces jeunes et l'horreur qu'ils ont vécue par ce froid extrême. Les habits et l'équipement de camping me surprennent à chaque page. Quelle fougue ont eu ces alpinistes avec ces rigueur hivernales.
Mon seul bémol, une fin abrupte, sans véritable réponse. Ou plutôt, la réponse du KGB, celle qui est inscrite encore dans tous les manuels.
Mayen a mis en annexe un dossier avec différentes théories. Les hypothèses sont scientifiques ou non mais toutes très intéressantes. On peu croire ce que l'on veut. Pour ma part, j'ai déjà éliminé la possibilité qu'un yéti soit impliqué. Il n'y a pas de traces de grand pieds!!
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Le hasard fait parfois de drôles de choses ou alors c'est la loi des séries. Après avoir lu À qui profite l'exil ? sur la filtration des migrants aux frontières de l'Europe, La division, enquête sur les français engagés dans les Waffen SS, Les Algues vertes, l'enquête interdite, je tombe sur une nouvelle enquête sur un mystère non expliqué, le Mystère du Col Dyatlov.

Dans ce cas précis, c'est la couverture et la quatrième de couverture qui m'ont attiré. Je ne connaissais rien de cette affaire et ne savais pas qu"il ne s'agissait pas d'une fiction mais d'une tentative d'apporter des explications à un mystère vieux de 60 ans.

En janvier 1959, 9 alpinistes russes, très expérimentés, décident de faire une excursion ascension. Ils vont être surpris par des conditions extrêmes. Les corps des 9 malheureux seront retrouvés au mois de février mais cela entraînera de nombreuses questions et soulèvera de nombreuses hypothèses.

Car les corps ont été découverts dans des conditions particulières;: certains sont pu vêtus alors que les températures devaient être proche de -40°. Ils sont toutes et tous sortis de leur tente dont ils ont lacéré la toile. Qu'est-ce qui a pu pousser ces alpinistes aguerris de se mettre en danger ? Qu'est-ce qui a pu les pousser à sortir dans le froid et la tempête sans se protéger ? de quoi ont-ils eu peur ? Pourquoi l'enquête a été un peu rapide ?

C'est avec toutes ces questions que les auteurs ont entrepris de transcrire cette histoire. Il n'y a pas de réponse, il n'y a que des questions mais aussi des hypothèses comme indiqué dans le cahier final. Les auteurs ont le choix de ne pas proposer de solutions et d'entrouvrir de nombreuses portes. C'est ce qui ressort de leur scénario et de leurs dessins.

Mayen et Jandro nous proposent de naviguer entre ce qu'ils imaginent de l'expédition, des réactions de ses membres et l'enquête menée en février et avril 1959. Pour cette partie, il s'agit de faits avérés pour la première ce sont des hypothèses.

Jandro a choisi des couleurs ternes adaptées à la saison décrite et peut-être à la l'image qu'il veut donner de la Russie de l'époque. Je n'ai pas trop apprécié le graphisme donné (parfois trop caricatural pour les visages) mais la composition graphique m'a vraiment conquis avec une grande variété de plans et de combinaisons des cases. C'est finalement ce qui m'a le plus intéressé.

L'énigme reste une énigme mais le cahier final propose des pistes scientifiques plausibles.



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26 février 1959, le procureur Lev Ivanov, reconnu pour ses qualités de fin limier, est convoqué par le KGB. Une mission lui est confiée : retrouver les neuf alpinistes disparus depuis presque un mois.

Neuf jeunes alpinistes préparés et entraînés, sept hommes et deux femmes avec à leur tête Igor Dyatlov, partis dans la joie et la bonne humeur à l'assaut du versant Est du Mont Kholat Syakhl au coeur de l'Oural. Que sont-ils devenus ? La première découverte de deux cadavres va épaissir encore un peu plus le mystère.

Cédric Mayen s'empare d'un mystère toujours en cours en Russie. Un mystère alourdi par les soupçons de complot, par la pression de l'armée et du KGB qui ne montrent pas une volonté forte de dénouer l'enquête... Quel secret cherchent-ils à cacher ?

Le dessin de Jandro Gonzalez accompagne bien l'intrigue avec un sépia vintage qui alterne avec des scènes plus colorées mais toujours dans des tons froids.

J'ai trouvé cette histoire que je ne connaissais pas intéressante et prenante. Un bel album pour les amateurs d'énigmes historiques !
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Jalousie, frappes nucléaires accidentelles de l'armée, catastrophe naturelle ? Pas facile de démêler le vrai du faux dans le pays qui a fait du silence un culte !

Sverdlovsk (Iaekaterinbourg), février 1959. Débarquant à l'improviste chez le procureur Lev Nikititch Ivanov, le KGB intime à ce dernier de clore « au plus vite et sans vagues » l'enquête sur la disparition énigmatique de neuf étudiants sportif dans la nuit du 1er au 2 février 1959 dans l'Oural. Arrivé sur place, le fin limier est confronté à une étrange scène de crime : pas de corps, une tente déchirée de l'intérieur et des effets personnels laissés. Soudain, l'équipe de recherche trouve deux corps dans la futaie, puis un troisième et un quatrième. Un cinquième au crâne défoncé sera ensuite découvert. le 6 mai 1959, les quatre derniers corps seront retrouvés. Qu'est-il donc arrivé à Igor, Sémion, Rustik, Nicolaï, Zina, Liouda, Iourka, Sacha et Iouri ? Pourquoi ont-ils fuit leur tente en plein milieu de la nuit glaciale sans même prendre leurs chaussures ? Comment expliquer les marques d'explosion sur certains des arbres de la forêt, les traces de radiations et les fractures sévères sur certains des corps ?

Le Mystère du Col Dyatov expose les grandes lignes de cette affaire historique où le procureur Ivanov (surveillé) s'est résigné à désigner coupable « une force spontanée et irrésistible » à laquelle les jeunes alpinistes n'ont pas pu échapper.

En plus de dénoncer l'enquête bâclée, ce roman graphique évoque la répression et les conditions de vie difficiles sous le régime autoritaire.

Le dessin met l'accent sur l'enquêteur sous pression : ses mimiques m'ont fait penser à celles du Sherlock interprété par Benedict Cumberbatch. Les planches en nuance de rouge bordeaux clair donnent accès à ses hypothèses tandis que celles en sepia livrent une interprétation plausible de ce qui a pu se dérouler.

Un très intéressant dossier documentaire final fait le point sur les théories des experts et les recherches scientifiques.

Un album hautement recommandé aux mordus de mystères irrésolus !
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Que s'est-il passé dans la nuit du 1er au 2 février 1959 au Col Dyatilov en URSS, pour que 9 personnes perdent la vie d'un coup ? L'affaire est doublement opaque : d'abord parce que la scène de "crime" doit être reconstituée progressivement dans des conditions rigoureuses ; ensuite parce que le pays ne brille pas par la transparence de ses institutions à ce moment-là. Crime gouvernemental ? Accident d'expédition ? Erreur militaire ? Toutes les pistes sont ouvertes. L'album a l'intelligence de caractériser efficacement les personnages et nous ne sommes jamais perdus dans la narration. J'aurais deux petits reproches à formuler : la "fin" m'a laissé sur ma "faim", et j'ai trouvé que la BD ne rendait pas totalement l'atmosphère d'angoisse qui entoure ce dernier grand mystère du 20ème siècle.
À lire cependant, pour découvrir cette passionnante affaire.
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