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3,68

sur 117 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mais qui est l'intrus ?
Les personnages :
- Elise, 35 ans, mariée à Romain, adepte de sport, très proche de sa mère : Mina, est heureuse comme elle est. Elle est profondément attristée par la mort récente de son père Paul (ils formaient une famille liée) quant à elle, elle ne souhaite pas d'enfant.
- Romain la quarantaine qui n'a pas vraiment eu de parents, a une très bonne situation dans une société d'assurances, il était lui aussi très proche de Paul, le père d'Elise. Il désire beaucoup la venue d'un bébé.
- Mina, la maman d'Elise, mère possessive et intrusive est omniprésente dans le couple ne se rendant pas compte du dérangement qu'elle peut apporter à leur intimité.
- Vanessa, l'amie d'Elise, qui (c'est mon avis) s'occupe un peu trop de ce qui ne la regarde pas.
- Thibaud, le reborn baby (ne n'aime pas les anglicismes) qui a une place de choix dans ce roman.
- Tom le vrai bébé qui, lui, a du souci à se faire.
L'histoire (ou une partie seulement – faut pas spolier)
Elise découvre, suite à des nausées et autres petits désagréments, qu'elle est enceinte, oui, son test de grossesse est positif, elle ne veut pas de cet enfant, malheureusement elle ne peut pas faire une IVG car sa grossesse est avancée (sept mois et demi), elle a fait effectivement un déni de grossesse. Elle est désespérée, en colère. Et c'est à ce moment que sa mère, pour l'habituer lui fait acquérir un reborn baby.
Romain, lui est ravi mais sur ce point leurs avis divergent et ça va occasionner un froid au sein de la famille.
Ce livre est très bien écrit, on ressent les réactions des personnages comme si on se trouvait au sein de cette famille déchirée avec Tom, le vrai bébé qui, malgré lui, en fait les frais.
J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai dévoré avide de connaître la chute. J'ai eu du mal à comprendre Elise et son refus de bébé, ce mal qu'elle a eu à accepter ce bébé jusqu'à lui préférer le reborn baby.
Beaucoup de questions se posent dont la principale est que va devenir Tom, ce bébé rejeté par sa mère ? mais aussi que va devenir cette famille qui se craquelle ?
Je vous invite à lire ce roman psychologique, addictif, intense, émouvant et très troublant. Un de mes coups de coeur de l'année.
Je remercie Babelio et les Editons Plon pour cet envoi en service presse.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Plon pour l'envoi de ce roman atypique et très intéressant.

Un roman dont la matière, riche et sensible, entrelace de nombreuses problématiques liées à la parentalité : désir ou non d'enfant,, injonction à la maternité et au modèle (dévastateur) de la mère parfaite, maternité vécue et maternité mise en scène... mais aussi stéréotypes de genre liés au projet d'enfant (place symbolique de chaque parent dans l'accompagnement de l'enfant né ou à naître), difficulté à développer un sentiment de compétence parentale, lien entre le vécu du parent et la manière dont il habite sa parentalité, transmission et reproduction inconsciente, secret familial, poids des non-dits, déni de grossesse, difficulté à l'attachement, aide et intrusivité familiale, dépression post-partum, apprivoisement du corps après l'accouchement, bouleversement du désir...
Et puis il y a cette idée étrange, déstabilisante et intelligente du baby reborn placé au coeur de l'intrigue qui agit comme un révélateur des fractures des personnages. le roman met en lumière les aspects positifs de cette poupée plus vraie que nature, substitut d'enfant en vogue outre Atlantique, son utilisation thérapeutique pour les personnes démentes, sa dimension préparatoire aux gestes de pouponnage mais également tous ses aspects sombres et potentiellement déviants : humanisation de l'objet, confusions, dérives du comportement.
Un roman réussi et original.
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La couverture de ce roman est assez dérangeante avec ce berceau vide au milieu de nulle part, au centre d'un espace vide. Voilà ce qui m'a attirée, de prime abord, vers ce roman dont l'auteure m'était inconnue.
Elise, 35 ans, qui affirme haut et fort qu'elle ne veut pas d'enfant, au grand dam de son mari, Romain, 40 ans apprend, au détour d'un test de grossesse, qu'elle est enceinte de 7 mois et demi; elle fait un déni de grossesse et la nouvelle la plonge dans le mutisme et le repli sur soi. Pour l'aider, son mari achète un reborn baby, ces poupées en silicone, plus vraies que nature pour qu'elle se prépare à la maternité. La mère d'Élise, Mina, veuve, vient s'installer chez le couple pour soutenir sa fille. Comment cette famille va-t-elle vivre l'arrivée de Tom, le "vrai" bébé?
Ce roman aborde le thème de la maternité selon plusieurs points de vue : celle qui la refuse absolument, celle qui attend le géniteur idéal et voit son horloge biologique tourner, celle qui se veut une maman parfaite comme l'idéalise parfois la presse féminine et qui en perd son équilibre psychologique, celle qui continue à voir sa fille adulte comme sa petite fille. Il ne condamne aucun de ces comportements mais souligne à quel point les injonctions de la société peuvent être très lourdes à porter. le thème de la paternité est également évoqué avec les questionnements d'un père qui veut s'investir au mieux dans la vie de son enfant.
Le personnage d'Élise incarne la difficulté à être mère, à accepter de voir son corps changer, à devoir s'effacer devant le bien-être de son enfant, à retrouver sa place en tant que mère, femme et épouse. J'ai pensé, pendant toute la lecture de ce roman, à un essai d'Elizabeth Badinter, qui m'avait beaucoup frappée à l'adolescence et dont je partage les idées, "L'amour en plus" (1980) : l'amour maternel, loin d'être un instinct lié à la nature féminine est plutôt un comportement social qui varie avec les époques. Que de femmes se sont senties coupables ou qu'on a culpabilisées avec cet "instinct" maternel qu'elles ne ressentaient pas! "On ne naît pas mère, on le devient".
Ce roman traite également de la relation mère-fille lorsque cette dernière devient mère à son tour, de la mère qui devient grand-mère, de sa nouvelle place, de son nouveau rôle, de la transmission entre elles. Elles incarnent deux perceptions opposées de la maternité : désirée, pleinement vécue, centrée presque exclusivement sur l'enfant qui a donné un sens à sa vie pour l'une, non choisie, imposée, ressentie comme une prison , une privation de liberté, une perte de contrôle de son corps et de sa vie pour l'autre.
Enfin ce roman, très riche, traite des très controversés reborn babies, ces poupées en silicone, plus vraies que nature, très en vogue aux États-Unis. Ils servent de substitut à des femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfants, à celles qui ont eu un bébé mort-né, ils apaisent les femmes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ils peuvent soulager le syndrome du nid vide lorsque tous les enfants ont quitté le foyer familial ou préparer de jeunes femmes angoissées à une maternité future. Ces reborn babies sont à l'origine de nombreuses controverses même s'ils peuvent apporter une aide psychologique indéniable.
L'auteure illustre bien le débat et les dangers qu'ils peuvent représenter.
J'ai été emballée par ce roman, à la fois par les thèmes, par les personnages tellement humains avec leurs peurs, leurs faiblesses mais aussi leur combat personnel mais aussi par une écriture qui tout en étant percutante sait nous saisir d'émotion.
#Lintrus #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          2011
Je viens de terminer ce roman qui m'a été confié par Babelio et les éditions PLON.

Merci à vous ainsi qu'à l'auteure pour ce magnifique roman qui pour moi, a plusieurs thèmes et a beaucoup de signification.

Le berceau sur la couverture m'a intrigué dès que je l'ai vu pour la première fois. Les couleurs sobres apportent une douceur à l'impression dure et froide que j'ai ressenti à première vue. Je me suis dit que le ou les sujets allai(en)t être costaud(s).
Puis, j'ai regardé la quatrième de couverture et là, ça a achevé de me convaincre que mes soupçons étaient fondés et que le thème serait assez dur et intense pour moi.

Un déni de grossesse qui va amener une jeune femme à découvrir qu'elle n'est pas loin de l'accouchement et surtout, que l'on ne naît pas mère, mais qu'on le devient (ou pas).

L'histoire d'Elise et de Romain est belle, mais dure. Elle, a toujours été entourée par ses deux parents, et lui, n'a jamais trop connu les siens.

Il souhaite devenir père, elle refuse d'avoir des enfants.

Tout au long de ce roman, on devine le parcours de ce couple, mais pas que.

La mère d'Elise, qui est veuve depuis peu, va s'installer avec eux pour seconder et rassurer sa fille.

Vanessa, meilleure amie d'Elise, veut avoir des enfants à tout prix mais n'a toujours pas trouvé le bon "géniteur".

Au travers de ces histoires qui se côtoient pourtant, on découvre des blessures cachées, des non-dits.

Mais que ce livre est criant de vérité ! N'importe qui peut s'identifier à cette "famille" et compatir ou vouloir bousculer les protagonistes.

Un bon livre à "dévorer" et qui fait prendre conscience de pas mal de choses sur la maternité, l'instinct maternel et le corps et le psyché des femmes.
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Depuis que 'L'intrus' s'est invité chez moi, je n'ai rien fait d'autre que de penser à lui. Il m'a happé, bouleversé, hypnotisé, fait réfléchir…
L'intrus raconte l'histoire d'Elise, trente-cinq ans qui se rend compte qu'elle est enceinte à 7 mois et demi de grossesse. Pour cette femme qui ne voulait pas d'enfant, le choc est énorme. La nouvelle réjouit Romain, son mari qui voit son rêve le plus fou se réaliser. Voyant que sa femme n'a pas l'intention de s'occuper du petit qui va naître, il achète un reborn baby et Mina, la mère d'Elise s'installe dans la maison du couple afin d' apprendre à sa fille les bons gestes. Et une ambiance étrange s'installe à la maison...
J'ai beaucoup aimé ce roman qui parle de déni de grossesse, de maternité, d'instinct maternel, de transmission, du rôle du père, des secrets de famille, de deuil..
Même si je n'ai pas apprécié certains comportements des personnages, j'ai trouvé ces derniers, humains et vrais avec leurs doutes, leurs faiblesses, leurs efforts...Leurs émotions sont bien décrites.
Un roman maitrisé qui ne te lâche pas avant la dernière page.
Et en fait, qui est l'intrus ? Je ne dirai rien.
Je remercie Babelio pour la confiance, ainsi que les éditions Plon pour la belle découverte.
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Elise est mariée à Romain, elle à 35 ans et est heureuse dans sa vie. Elise ne veut pas d'enfant, c'est une décision claire et nette. Elle en est à sept mois de grossesse quand elle se découvre enceinte. C'est un véritable cataclysme pour elle. C'est un livre qui peut déranger. Dans notre société, la maternité est sacralisée. Une femme qui ne veut pas être mère est un ovni. Et les mères qui ne sont pas heureuses d'être maman sont des extraterrestres, voir des monstres. Pourtant cela existe, et chacune doit être libre de vouloir ou non un enfant. Ceci est largement admis. Voilà un paradoxe de notre société. Ce livre ne juge pas. Elise ne voulait pas d'enfant, son corps fait un déni de grossesse, un blocage qui perdure même après l'annonce de cette grossesse. Je n'en ai pas voulu a Élise de ce mal être qui l'atteint. Cet enfant, elle a du mal à l'intégrer dans son cerveau. Elle a du mal à s'occuper de lui. Elle ne fait pas exprès d'être dans cet état-là. Pour l'aider son mari, lui offre une poupée Reborn pour lequel elle va avoir un amour instantané comme s'il s'agissait d'un véritable bébé humain. Elle le nomme Thibault comme le poupon qui l'a suivait partout dans son enfance. La mère d'Elise, Mina va venir en renfort pour l'aider. Tout le monde essaie de la sortir de sa torpeur. le lecteur ne peut pas juger Élise, car ce n'est pas un choix délibéré qu'elle fait de ne pas intégrer son enfant à son quotidien. C'est au-dessus de ses forces. On sent bien que quelque chose remontant de l'enfance se joue. Son cerveau refuse. La mère de Mina est, par contre, trop intrusive, trop maternelle. L'ambiance de ce livre est lourde, on sent que quelque chose de malsain se met en place. On redoute le pire, tout le long, à cause de l'incipit. Et ce bébé Reborn est personnage dont on ne sait pas trop quoi faire. Qui est l'intrus au final ? Il serait facile de penser qu'il s'agit de ce bébé qui arrive dans la vie d'Elise. Mais je n'en suis pas si sûre. Pour moi, l'intrus est la mère d'Elise, et ce bébé Reborn aussi. Bref, c'est un livre dérangeant qui traite d'un sujet encore tabou. A lire.
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Gros coup de coeur !
Dans L'intrus de Bénédicte des Mazery on est plongé dans l'intimité d'un couple où l'arrivée d'un enfant est perçue différemment par chacun des parents. Tandis que la future maman s'était toujours opposée à la procréation, son mari, quand à lui, avait fait le deuil de paternité.

Le thème du déni de grossesse est abordé avec délicatesse et justesse ( je pense ). On ne naît pas « mère », on le devient. La grossesse permet aux femmes d'assimiler leur futur rôle et de créer des liens avec leur enfant. La présence, voire l'omniprésence de Mina, la mère d'Elise m'a surprise au début de la lecture. Finalement j'ai beaucoup apprécié le développement de leur rapport mère / fille. En filigrane l'absence du père a aussi son importance.

J'ai trouvé le récit précis et très bien écrit. J'ai hâte de découvrir ses prochains romans. Une nouvelle auteure que je vais suivre avec attention.
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Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique privilégiée de Babelio dont je remercie les organisateurs et les organisatrices ainsi que les éditions mentionnées.

Tout commence par le désir ou non de la maternité. La nature a attribué le rôle de porter l'enfant aux femmes, mais elle ne leur a pas forcément donné l'envie de procréer. Lorsque l'enfant est là, désiré ou non, la famille canonique assume que la mère, non seulement acceptera l'enfant, mais l'aimera et s'en occupera. Voilà le débat ouvert par L'intrus, qui reprend la parole libérée des femmes concernant leur corps.

Sans vouloir trop dévoiler le dénouement, je dirai que la remise en cause de l'instinct maternel, du don de soi, du dévouement, etc., est bien exposée et que la fin a le mérite de présenter le danger d'un perfectionnisme pathologique et de faux-semblants douteux.

De multiples dualités opposent le mari et la femme, la future mère et le futur père, la mère/belle-mère au couple, les bébés garçons (le vrai, le poupon : Thibaud, Tom (mêmes initiales), dans une progression complexe de non-dits et d'incompréhension. Bénédicte des Mazery a su entremêler dans une atmosphère de plus en plus étouffante les pulsions/fantasmes de chacun, les stéréotypes traditionnels le plus souvent inconscients et les attentes sociétales normatives de la transmission.

Le sujet de L'intrus est osé et donc délicat à décrire dans un livre grand public. Il est pour cela courageux et suscitera sans nul doute des controverses. le roman maîtrise pourtant le passé et le présent, le réel et l'imaginaire, le tendre et le dur. La tension créée donne aux ambivalences une dimension inquiétante mais captivante.
anne.vacquant.free.fr/av/
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Élise et Romain, jeune couple marié depuis quelques années, tranquilles dans leur vie de tous les jours. Et soudain, Élise fait 1 test de grossesse et découvre qu'elle est enceinte. Elle qui a toujours dit qu'elle ne voulait pas d'enfant se retrouve en plein déni. Son ventre reste plat. Mais elle est à 7,5 mois d'aménorrhée ! Alors Romain, soutenu par Mina, la mère d'Élise, va lui amener un reborn baby, une poupée en silicone plus vraie que nature, afin qu'Élise se fasse à l'idée qu'un enfant ne va pas tarder à arriver dans leur quotidien et qu'elle doit l'accepter. Son ventre poussera l'espace d'une nuit grâce à cette poupée qu'elle aura faite sienne. Baby shower mais complètement à côté de ses pompes.
Et le jour-j arrive. Elle accouche de Tom. Mais elle reste attachée à Thibaud, ce reborn baby. Comment se passeront les jours et semaines à venir ?
La dédicace de l'auteure, c'est carrément cette intrigue !!! ("Pour xxxx, cette maternité bouleversée par l'intrus.. mais lequel ?")
Il est incroyable ce roman ! Je le recommande !!
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Elise et Romain forment un couple heureux. Seule ombre au tableau, elle ne veut pas d'enfant.
Quand elle s'aperçoit qu'elle est enceinte de 7 mois, c'est un cataclysme.
Pour "apprivoiser" la maternité , sa mère Milla et son mari lui offrent un reborn.
Bénédicte des Mazery s'attaque à plusieurs thèmes encore tabous de nos jour tels le déni de grossesse et le rejet viscéral d'être mère.
Vous aurez deviné que ce roman n'est pas un feel good.
L'auteure nous fait découvrir les doutes d'Elise, la joie de Romain d'être enfin père. Cerise sur le gâteau, le couple doit supporter à domicile, Milla, récemment veuve!
Mère possessive et intrusive, elle ne va rien faire pour apaiser les tensions.
La couverture reflète parfaitement le côté malaisant de cette lecture.
En effet, quand un reborn, poupée plus vraie que nature qui sert de "pansement" psychologique à certaines femmes en manque d'enfant ou qui viennent d'en perdre un, apparaît les choses se compliquent encore.
Ce livre va vous faire passer par une palette de sentiments, on a envie d'étriper Milla, on compatit avec Elodie, déphasée par les événements et le pauvre Romain entraîné dans ce tourbillon.
Si vous aimez les atmosphères lourdes et oppressantes, celui-ci est fait pour vous.
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