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3,7

sur 116 notes
Outre les avis positifs, c'est surtout cette couverture intrigante, voire légèrement dérangeante, qui m'a attiré vers ce roman. Ce berceau vide titille en effet immédiatement la curiosité du lecteur et donne envie d'entamer la lecture au plus vite.

Dans ce thriller psychologique, Bénédicte des Mazery invite à suivre les déboire d'Elise, une femme de trente-cinq ans bien décidée à garder tout berceau vide car elle ne désire pas d'enfant et l'a d'ailleurs bien fait comprendre à son entourage. le choc est donc énorme lorsqu'elle découvre qu'elle est enceinte de sept mois et demi, sans aucune possibilité de pouvoir encore avorter. Face à ce déni de grossesse qui la plonge dans le mutisme, ses proches décident de lui offrir un « Reborn Baby », une poupée en silicone plus vraie que nature qui fait fureur aux Etats-Unis et qui saura peut-être l'habituer à cette maternité imminente ?

À l'instar de « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada, de « Un jour de plus de ton absence » de Mélusine Huguet ou encore « le Dernier Sommeil de l'Ourse » de Sophie Jomain, j'ai de nouveau été incapable de m'attacher à cette mère dépourvue de fibre maternelle. Et si j'ai déjà du mal à accepter ces mères qui rejettent leur propre enfant, autant vous dire que j'ai eu encore plus de mal à accepter le fait qu'elle puisse lui préférer une poupée en silicone. Alors certes, ce reborn baby est utilisé par l'autrice comme sorte de catalyseur pour révéler les blessures enfouies des personnages, mais j'ai tout de même eu beaucoup de mal à adhérer au concept. Même si les pouvoirs thérapeutiques de ces reborn babies sont parfaitement expliqués, j'ai tout de même éprouvé pas mal d'incompréhension, voire même un certain malaise, à soudainement me retrouver au milieu d'adultes jouant à la poupée…

Le roman aborde certes beaucoup de thématiques intéressantes, tels que la maternité, le déni de grossesse, la dépression post-partum, le deuil, l'instinct maternel, le rôle du père ou l'impact d'une grossesse sur la relation mère-fille, mais il en fait peut-être un peu trop. Malgré cette avalanche de thématiques et des personnages pas vraiment attachants, les secrets familiaux enfouis au coeur des nombreux non-dits donnent néanmoins envie de découvrir la suite du récit, mais sans pour autant pouvoir parler de véritable suspens.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Mais qui est l'intrus ?
Les personnages :
- Elise, 35 ans, mariée à Romain, adepte de sport, très proche de sa mère : Mina, est heureuse comme elle est. Elle est profondément attristée par la mort récente de son père Paul (ils formaient une famille liée) quant à elle, elle ne souhaite pas d'enfant.
- Romain la quarantaine qui n'a pas vraiment eu de parents, a une très bonne situation dans une société d'assurances, il était lui aussi très proche de Paul, le père d'Elise. Il désire beaucoup la venue d'un bébé.
- Mina, la maman d'Elise, mère possessive et intrusive est omniprésente dans le couple ne se rendant pas compte du dérangement qu'elle peut apporter à leur intimité.
- Vanessa, l'amie d'Elise, qui (c'est mon avis) s'occupe un peu trop de ce qui ne la regarde pas.
- Thibaud, le reborn baby (ne n'aime pas les anglicismes) qui a une place de choix dans ce roman.
- Tom le vrai bébé qui, lui, a du souci à se faire.
L'histoire (ou une partie seulement – faut pas spolier)
Elise découvre, suite à des nausées et autres petits désagréments, qu'elle est enceinte, oui, son test de grossesse est positif, elle ne veut pas de cet enfant, malheureusement elle ne peut pas faire une IVG car sa grossesse est avancée (sept mois et demi), elle a fait effectivement un déni de grossesse. Elle est désespérée, en colère. Et c'est à ce moment que sa mère, pour l'habituer lui fait acquérir un reborn baby.
Romain, lui est ravi mais sur ce point leurs avis divergent et ça va occasionner un froid au sein de la famille.
Ce livre est très bien écrit, on ressent les réactions des personnages comme si on se trouvait au sein de cette famille déchirée avec Tom, le vrai bébé qui, malgré lui, en fait les frais.
J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai dévoré avide de connaître la chute. J'ai eu du mal à comprendre Elise et son refus de bébé, ce mal qu'elle a eu à accepter ce bébé jusqu'à lui préférer le reborn baby.
Beaucoup de questions se posent dont la principale est que va devenir Tom, ce bébé rejeté par sa mère ? mais aussi que va devenir cette famille qui se craquelle ?
Je vous invite à lire ce roman psychologique, addictif, intense, émouvant et très troublant. Un de mes coups de coeur de l'année.
Je remercie Babelio et les Editons Plon pour cet envoi en service presse.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Plon pour l'envoi de ce roman atypique et très intéressant.

Un roman dont la matière, riche et sensible, entrelace de nombreuses problématiques liées à la parentalité : désir ou non d'enfant,, injonction à la maternité et au modèle (dévastateur) de la mère parfaite, maternité vécue et maternité mise en scène... mais aussi stéréotypes de genre liés au projet d'enfant (place symbolique de chaque parent dans l'accompagnement de l'enfant né ou à naître), difficulté à développer un sentiment de compétence parentale, lien entre le vécu du parent et la manière dont il habite sa parentalité, transmission et reproduction inconsciente, secret familial, poids des non-dits, déni de grossesse, difficulté à l'attachement, aide et intrusivité familiale, dépression post-partum, apprivoisement du corps après l'accouchement, bouleversement du désir...
Et puis il y a cette idée étrange, déstabilisante et intelligente du baby reborn placé au coeur de l'intrigue qui agit comme un révélateur des fractures des personnages. le roman met en lumière les aspects positifs de cette poupée plus vraie que nature, substitut d'enfant en vogue outre Atlantique, son utilisation thérapeutique pour les personnes démentes, sa dimension préparatoire aux gestes de pouponnage mais également tous ses aspects sombres et potentiellement déviants : humanisation de l'objet, confusions, dérives du comportement.
Un roman réussi et original.
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La couverture de ce roman est assez dérangeante avec ce berceau vide au milieu de nulle part, au centre d'un espace vide. Voilà ce qui m'a attirée, de prime abord, vers ce roman dont l'auteure m'était inconnue.
Elise, 35 ans, qui affirme haut et fort qu'elle ne veut pas d'enfant, au grand dam de son mari, Romain, 40 ans apprend, au détour d'un test de grossesse, qu'elle est enceinte de 7 mois et demi; elle fait un déni de grossesse et la nouvelle la plonge dans le mutisme et le repli sur soi. Pour l'aider, son mari achète un reborn baby, ces poupées en silicone, plus vraies que nature pour qu'elle se prépare à la maternité. La mère d'Élise, Mina, veuve, vient s'installer chez le couple pour soutenir sa fille. Comment cette famille va-t-elle vivre l'arrivée de Tom, le "vrai" bébé?
Ce roman aborde le thème de la maternité selon plusieurs points de vue : celle qui la refuse absolument, celle qui attend le géniteur idéal et voit son horloge biologique tourner, celle qui se veut une maman parfaite comme l'idéalise parfois la presse féminine et qui en perd son équilibre psychologique, celle qui continue à voir sa fille adulte comme sa petite fille. Il ne condamne aucun de ces comportements mais souligne à quel point les injonctions de la société peuvent être très lourdes à porter. le thème de la paternité est également évoqué avec les questionnements d'un père qui veut s'investir au mieux dans la vie de son enfant.
Le personnage d'Élise incarne la difficulté à être mère, à accepter de voir son corps changer, à devoir s'effacer devant le bien-être de son enfant, à retrouver sa place en tant que mère, femme et épouse. J'ai pensé, pendant toute la lecture de ce roman, à un essai d'Elizabeth Badinter, qui m'avait beaucoup frappée à l'adolescence et dont je partage les idées, "L'amour en plus" (1980) : l'amour maternel, loin d'être un instinct lié à la nature féminine est plutôt un comportement social qui varie avec les époques. Que de femmes se sont senties coupables ou qu'on a culpabilisées avec cet "instinct" maternel qu'elles ne ressentaient pas! "On ne naît pas mère, on le devient".
Ce roman traite également de la relation mère-fille lorsque cette dernière devient mère à son tour, de la mère qui devient grand-mère, de sa nouvelle place, de son nouveau rôle, de la transmission entre elles. Elles incarnent deux perceptions opposées de la maternité : désirée, pleinement vécue, centrée presque exclusivement sur l'enfant qui a donné un sens à sa vie pour l'une, non choisie, imposée, ressentie comme une prison , une privation de liberté, une perte de contrôle de son corps et de sa vie pour l'autre.
Enfin ce roman, très riche, traite des très controversés reborn babies, ces poupées en silicone, plus vraies que nature, très en vogue aux États-Unis. Ils servent de substitut à des femmes qui ne peuvent pas avoir d'enfants, à celles qui ont eu un bébé mort-né, ils apaisent les femmes atteintes de la maladie d'Alzheimer, ils peuvent soulager le syndrome du nid vide lorsque tous les enfants ont quitté le foyer familial ou préparer de jeunes femmes angoissées à une maternité future. Ces reborn babies sont à l'origine de nombreuses controverses même s'ils peuvent apporter une aide psychologique indéniable.
L'auteure illustre bien le débat et les dangers qu'ils peuvent représenter.
J'ai été emballée par ce roman, à la fois par les thèmes, par les personnages tellement humains avec leurs peurs, leurs faiblesses mais aussi leur combat personnel mais aussi par une écriture qui tout en étant percutante sait nous saisir d'émotion.
#Lintrus #NetGalleyFrance
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Je viens de terminer ce roman qui m'a été confié par Babelio et les éditions PLON.

Merci à vous ainsi qu'à l'auteure pour ce magnifique roman qui pour moi, a plusieurs thèmes et a beaucoup de signification.

Le berceau sur la couverture m'a intrigué dès que je l'ai vu pour la première fois. Les couleurs sobres apportent une douceur à l'impression dure et froide que j'ai ressenti à première vue. Je me suis dit que le ou les sujets allai(en)t être costaud(s).
Puis, j'ai regardé la quatrième de couverture et là, ça a achevé de me convaincre que mes soupçons étaient fondés et que le thème serait assez dur et intense pour moi.

Un déni de grossesse qui va amener une jeune femme à découvrir qu'elle n'est pas loin de l'accouchement et surtout, que l'on ne naît pas mère, mais qu'on le devient (ou pas).

L'histoire d'Elise et de Romain est belle, mais dure. Elle, a toujours été entourée par ses deux parents, et lui, n'a jamais trop connu les siens.

Il souhaite devenir père, elle refuse d'avoir des enfants.

Tout au long de ce roman, on devine le parcours de ce couple, mais pas que.

La mère d'Elise, qui est veuve depuis peu, va s'installer avec eux pour seconder et rassurer sa fille.

Vanessa, meilleure amie d'Elise, veut avoir des enfants à tout prix mais n'a toujours pas trouvé le bon "géniteur".

Au travers de ces histoires qui se côtoient pourtant, on découvre des blessures cachées, des non-dits.

Mais que ce livre est criant de vérité ! N'importe qui peut s'identifier à cette "famille" et compatir ou vouloir bousculer les protagonistes.

Un bon livre à "dévorer" et qui fait prendre conscience de pas mal de choses sur la maternité, l'instinct maternel et le corps et le psyché des femmes.
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Élise et Romain sont en apparence un couple heureux. Pourtant, leur quotidien va se retrouver chamboulé le jour où Élise apprend qu'elle fait un déni de grossesse. La jeune femme refuse d'y croire, d'autant plus qu'elle ne voulait pas avoir d'enfants. Romain va alors proposer à Mina, la maman d'Élise, de venir les aider. C'est alors que le jeune homme a également l'idée d'acheter un reborn pour que sa femme commence à se faire à l'idée de cette grossesse.

C'est un roman purement psychologique que nous propose ici l'auteure et en cela, je dois avouer que c'est une réussite totale. Grâce à une psychologie finement esquissée pour chacun de ses personnages et décrite avec beaucoup de minutie, l'auteure va ainsi pouvoir aborder une multitude de thématiques telles que le déni de grossesse. Elle va également aborder le sujet des reborn, et c'est la première fois que je croise cette thématique lors de mes lectures.

J'ai trouvé ce roman très ingénieux et très bien mené, gardant son suspense jusqu'au dénouement, qui m'a beaucoup touchée et dans lequel on comprend mieux les réactions de Mina qui semble devenir de plus en plus envahissante et prendre beaucoup de place.

Tout au fil des pages, j'ai suivi avec grand intérêt l'évolution des divers personnages, tout en me demandant s'ils réussiraient à changer, et c'est cela qui m'a particulièrement plu dans ce roman. En effet, les personnages ne sont jamais statiques, bien au contraire et ils subissent une réelle évolution, tout en réussissant à se remettre fréquemment en question.

La plume de l'auteure est d'une grande fluidité. Avec beaucoup de descriptions des sentiments de chacun de ses personnages, le lecteur pourra ainsi suivre leur évolution. le style est concis et va droit à l'essentiel.

Un roman psychologique dans lequel l'auteure nous parle de thématiques peu abordées en littérature. J'ai beaucoup aimé ce récit que j'ai trouvé très bien mené.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Romain et Elise sont mariés depuis 4 ans, ont de bonnes situations, un bel appartement, une vie rythmée par le sport, leur passion commune. Jusqu'au jour où Elise se découvre enceinte, à sept mois et demi de grossesse. le déni est évident, Elise n'a jamais voulu d'enfant. Romain, qui avait pris son parti, à regret, de ne jamais être père, se réjouie de la nouvelle. Mais il est le seul, Elise, dépressive, n'accepte pas cette idée. Lors d'un rendez-vous médical, Romain croise une vieille femme atteinte d'Alzheimer qui retrouve la joie de vivre en choyant le bébé d'une autre. Cela lui donne une idée. Avec la complicité de Mina, la mère d'Elise, il confie à cette dernière un reborn, dans l'espoir qu'elle prenne confiance en elle avec cette poupée plus vraie que nature. Et ça marche, Elise apprend les gestes maternels et s'attache même un peu trop à ce bébé factice dans l'attente du véritable…

Plusieurs thèmes sont abordés dans ce roman, des sujets très actuels : le non-désir d'enfant et son impact au sein du couple, le déni de grossesse, le défaut d'attachement et la difficulté de s'accepter en tant que mère. Mais aussi le deuil et le poids des secrets de famille, je ne peux en dire trop, bien sûr, mais chaque personnage a vécu des évènements au cours de sa vie qui influencent ses réactions actuelles, tout s'explique donc même si l'on devine certains faits. L'idée du reborn m'a attirée, mais finalement il est assez vite relégué en arrière plan lorsqu'arrive le véritable nouveau-né. Il donne toutefois l'occasion d'un passage qui m'a retourné les sangs (pardonnez-moi l'expression mais c'est un peu cela quand le coeur s'accèlère brutalement au détour d'une page et que les yeux s'écarquillent brusquement tant on est sous le choc des mots), que j'avais cru voir venir, le suspense étant parfois intense… Toutefois, cette profusion de thèmes différents, parfois survolés plutôt que traités de manière approfondie, est telle, qu'au final, je me rend compte que les intentions de l'auteure semblent floues. Je reste un peu sur ma fin mais ce roman soulève des questions intéressantes, notamment celle des excès liées aux innovations technologiques: le sujet des reborn babies crée le malaise.

En bref, un huis-clos à la tension psychologique bien présente qui soulève des sujets intéressants mais qui manquent toutefois d'approfondissement. Je remercie les Editions Plon via Netgalley pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Depuis que 'L'intrus' s'est invité chez moi, je n'ai rien fait d'autre que de penser à lui. Il m'a happé, bouleversé, hypnotisé, fait réfléchir…
L'intrus raconte l'histoire d'Elise, trente-cinq ans qui se rend compte qu'elle est enceinte à 7 mois et demi de grossesse. Pour cette femme qui ne voulait pas d'enfant, le choc est énorme. La nouvelle réjouit Romain, son mari qui voit son rêve le plus fou se réaliser. Voyant que sa femme n'a pas l'intention de s'occuper du petit qui va naître, il achète un reborn baby et Mina, la mère d'Elise s'installe dans la maison du couple afin d' apprendre à sa fille les bons gestes. Et une ambiance étrange s'installe à la maison...
J'ai beaucoup aimé ce roman qui parle de déni de grossesse, de maternité, d'instinct maternel, de transmission, du rôle du père, des secrets de famille, de deuil..
Même si je n'ai pas apprécié certains comportements des personnages, j'ai trouvé ces derniers, humains et vrais avec leurs doutes, leurs faiblesses, leurs efforts...Leurs émotions sont bien décrites.
Un roman maitrisé qui ne te lâche pas avant la dernière page.
Et en fait, qui est l'intrus ? Je ne dirai rien.
Je remercie Babelio pour la confiance, ainsi que les éditions Plon pour la belle découverte.
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Quand Elise, qui n'a jamais voulu avoir d'enfant, se découvre enceinte de sept mois et demi, c'est tout son monde qui s'écroule. Son mari, fou de joie à l'idée d'être père, voit sa femme s'enfoncer dans un profond marasme, et il a l'idée de lui offrir un bébé reborn pour l'habituer progressivement à l'idée de devenir mère. Etrange idée selon moi mais bon…

Le déni de grossesse et le désir (ou non) d'enfant est abordé sous un angle bien particulier et dérangeant dans ce roman et je ne suis pas sûre d'avoir aimé la manière d'aborder ce sujet sensible.

J'ai été très mal à l'aise face à ces personnages
Mais alors, le pire : ce bébé reborn ! Simple poupée qui telle une révélation fait sortir quasi instantanément Elise de sa léthargie et de son déni m'a parue très peu réaliste.

Les relations entre les personnages sont étouffantes et malsaines à souhait: entre Elise qui malgré sa colère envers sa mère, a encore la nostalgie de sa relation de petite fille avec elle ; sa mère, trop intrusive qui souffre d'une sacrée dépendance affective ; le mari, ambivalent, qui reproche à sa belle-mère d'être trop présente tout en lui demandant de les aider à s'occuper du bébé : vraiment, personne n'est à sa place dans cette histoire et surtout personne ne semble vouloir y remédier.
Aucun des personnages n'attire vraiment la sympathie : la seule vers qui ma compréhension pourrait éventuellement aller (et c'est parfois difficile dans le récit tellement j'ai eu envie de la secouer souvent pour qu'elle réagisse) est Elise : souffrir d'un déni de grossesse puis évoluer dans un environnement aussi dysfonctionnel lui donne, à elle seule, quelques circonstances atténuantes.

Je n'ai pas vraiment compris le positionnement de ce livre : on n'est pas exactement sur du roman psychologique car on n'a pas l'impression que comprendre les raisons du déni soit réellement un enjeu dans le récit.
On aurait pu croire également à une espèce de thriller psychologique mais ce n'est pas cela non plus : le rythme est trop lent, il y a beaucoup de malaise mais pas vraiment de suspens.
Alors quoi d'autre ? je ne sais pas. J'ai trouvé beaucoup de froideur dans ce roman. Peut-être parce que leur psychologie n'est pas vraiment développée, j'ai gardé l'impression tenace tout au long du récit que l'auteure était restée en surface sans vraiment explorer les failles de ses protagonistes.

Sur ce genre de sujet délicat, où la sensibilité joue un rôle si important, il est normal que les avis soient contrastés. Je félicité l'auteure pour son style, le livre est impeccablement écrit mais malheureusement, je n'ai pas été touchée par cette histoire (probablement dû à mon histoire, mon vécu personnel). Surtout, je n'ai pas réussi une seule seconde à entrer en résonance avec ce récit et sur ce genre de sujet un peu « touchy », un peu tabou, j'attendais plus d'authenticité et de profondeur.

Merci à Babelio et aux éditions Plon pour cet envoi dans le cadre d'une Masse Critique. La découverte, bonne ou plus mitigée, reste toujours un plaisir malgré tout.
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 224 pages sur ma liseuse.
Dans le service où je travaille on est des fois amener à gérer le déni de grossesse et je peut dire que le 1er chapitre traite bien le sujet. Et depuis quelques temps le post partum des cas de plus en plus fréquents malheureusement. Après je peux comprendre Élise qui ne voulait.pas d'enfant et la voilà prête à accoucher. Ou j'ai eu plus de mal dans ma lecture c'est.le rôle du mari qui ne veut plus de l'aide de sa belle mère et ensuite veut qu'elle revienne et bien qu'au fil de ma lecture on ne peut pas être aussi présente pour rien,mais je ne vous qu'elle m'a exaspéré ce Mina et que du dire du bébé reborn mais n'est on pas prêt à tout pour faire accepter ce petit être qui va arriver?? Une lecture qui pose question entre déni, difficulté, post-partum, amour, et acceptation.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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