[EMISSION] LES COUPS DE COEUR DES LIBRAIRES 12-12-20
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Les Impatientes - Prix Goncourt des Lycéens 2020 de Djaïli Amadou Amal aux éditions Emmanuelle Collas
https://www.lagriffenoire.com/1052180-divers-litterature-les-impatientes.html
Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin aux éditions Manufacture de livre
https://www.lagriffenoire.com/1049859-divers-litterature-ce-qu-il-faut-de-nuit.html
L'anomalie - Prix Goncourt 2020 de Hervé le Tellieraux éditions Gallimard
https://www.lagriffenoire.com/1049873-divers-litterature-l-anomalie.html
Les conflits d'une mère : Marie-Thérèse d'Autriche et ses enfants de Elisabeth Badinter aux éditions Flammarion
https://www.lagriffenoire.com/1059966-encyclopedie-les-conflits-d-une-mere---marie-therese-d-a.html
le Pouvoir au féminin de Elisabeth Badinter aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/107847-encyclopedie-le-pouvoir-au-feminin-----marie-therese-d-autriche-1717-1780--l-imperatrice-reine.html
Lettres de l'Imperatrice Marie-Therese à Sophie d'Enzenberg (1746-1780) - "le Soleil Mem de Jean-Pierre Lavandier, Marie-Thérèse d'Autriche aux éditions Champion
L'Aiglon : le rêve brisé de Napoléon de Laetitia de Witt aux éditions Tallandier
https://www.lagriffenoire.com/1050871-encyclopedie-l-aiglon-----le-reve-brise-de-napoleon.html
Plus fort qu'elle de Jacques Expert aux éditions Calmann-Lévy
https://www.lagriffenoire.com/1056336-nouveautes-polar-plus-fort-qu-elle.html
Les enfants du secret de Marina Carrère d'Encausse aux éditions Héloïse d'Ormesson
https://www.lagriffenoire.com/1054950-divers-litterature-les-enfants-du-secret.html
le grand livre de la cuisine française: Recettes bourgeoises et populaires de Jean-François Piège ux éditions Hachette Pratique
https://www.lagriffenoire.com/1065730-livres-de-cuisine-le-grand-livre-de-la-cuisine-francaise---recettes-bourgeoises-et-populaires.html
Encyclopédie du Film policier Français 1910-2020 de Patrick Brion aux éditions Télaque
https://www.lagriffenoire.com/1064817-livre-sur-le-cinema-encyclopedie-du-film-policier-francais--1910-2020.html
L'intégrale 1969-2018 : Coffret en 2 volumes de Claire Bretécher, Marie-Ange Guillaume aux éditions Dargaud
https://www.lagriffenoire.com/1064274-achat-bd-bretecher-----integrale-----1969-2018.html
En direct de la morgue de Michel Sapanet aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/1031515-livres-entreprise---management-en-direct-de-la-morgue.html
La mort n'est que le début... de l'enquête du médecin légiste de Silke Grabherr, Adelita Genoud aux éditions Favre
https://www.lagriffenoire.com/1060465-livres-entreprise---management-la-mort-n-est-que-le-debut-de-l-enquete-du-medecin-legiste.html
Paris Lockdown - 100 pho
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p 272
[...] A ce jour, les pères qui offrent à leur fils une image d'homme réconcilié sont encore des exceptions. Comment s'en étonner ? Il faut être ignorant des problèmes identitaires pour croire qu'une même génération d'hommes, élevée dans l'ancien modèle, réussirait d'un coup le triple saut périlleux : la remise en question d'une virilité ancestrale, l'acceptation d'une féminité redoutée et l'invention d'une autre masculinité compatible avec elle. Ce n'est pas parce qu'on conteste l'identité de ses pères qu'on est prêt psychologiquement à se réconcilier avec sa féminité. Ni parce qu'on a accepté celle-ci, que l'on a découvert la virilité qui vous sied. Surtout lorsque ce mot est devenu l'objet de tant d'interrogations et de polémiques. [...] Les femmes, qui observent ces mutants avec tendresse, retiennent leur souffle ...
Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité
Source : http://www.marianne.net/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-gauche-avoir-abandonne-laicite-100231005.html
«Au lieu d'instinct, ne vaudrait-il pas mieux parler d'une fabuleuse pression sociale pour que la femme ne puisse s'accomplir que dans la maternité ?»
Une civilisation meurt quand elle recule sur ses principes et ses valeurs, et quand ceux qui les remettent en question avancent.
[Extrait d'une interview de Sonia Mabrouk, 11 juin 2021]
Quand une femme a des ambitions (mondaines, intellectuelles, ou professionnelles comme aujourd'hui) et les moyens de les satisfaire, elle est infiniment moins tentée que d'autres d'investir son temps et son énergie dans l'élevage de ses enfants.
À parcourir l'histoire des attitudes maternelles, naît la conviction que l'instinct maternel est un mythe. Nous n'avons rencontré aucune conduite universelle et nécessaire de la mère. Au contraire, nous avons constaté l'extrême variabilité de ses sentiments, selon sa culture, ses ambitions ou ses frustrations. Comment, dès lors, ne pas arriver à la conclusion, même si elle s'avère cruelle, que l'amour maternel n'est qu'un sentiment et comme tel, essentiellement contingent. Ce sentiment peut exister ou ne pas exister ; être et disparaître. Se révéler fort ou fragile. Privilégier un enfant ou se donner à tous. Tout dépend de la mère, de son histoire et de l'Histoire. Non, il n'y a pas de loi universelle en cette matière qui échappe au déterminisme naturel. L'amour maternel ne va pas de soi. Il est "en plus".
Le maternalisme tant prôné n'a pour l'heure engendréni matriarcat, ni égalité des sexes, mais plutôt une régression de la condition des femmes. Régression consentie au nom de l'amour que l'on porte à son enfnat; du rêve de l'enfant parfait et d'un choix moralement supérieur..... Chacun le sait: rien ne vaut la servitude volontaire!.... C'est l'innocent bébé- bien malgré lui- qui est devenu le meilleur allié de la domination masculine.
"La femme pouvant être mère, on en a déduit qu'elle devait l'être... et ne trouver son bonheur que dans la maternité"
Jadis, le couple constituait l'unité de base de la société. Formé de deux moitiés qui chacune avait à coeur de jouer sa "partition", il représentait une entité transcendante à chacune des parties. Socialement et même psychologiquement, il était entendu que l'Un était incomplet sans l'Autre. Le célibataire, méprisé ou plaint, était perçu comme un être inachevé. L'usage d'un seul nom patronymique pour deux reflète encore cette conception globalisante du couple qui gomme les individualités. Opération mentale et sociale plus compliquée à effectuer lorsque chacun conserve son propre nom et son indépendance.
La tendance actuelle n'est plus à la notion transcendante du couple, mais à l'union de deux personnes qui se considèrent moins comme les moitiés d'une belle unité que comme deux ensembles autonomes.
L'idée convenue que l'enfant renforce la solidité d'un couple a fait long feu.... A l'inverse; les couples sans enfant se plaisent à souligner les avantages du tête à tête : vivre l'un pour l'autre, faire plus de choses à deux que les parents, être à l'écoute des sentiments et des désirs de l'autre.