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Citations sur Calypso (11)

Les deux vitrines du Club Flamingo étaient peintes en rose. Au milieu de la vitrine de gauche se trouvait une énorme pancarte avec cette inscription en lettres majuscules " ELLES SONT NUES DU HAUT EN BAS - DE MIDI A QUATRE HEURES DU MATIN ". Apparemment, la boîte offrait un spectacle plus complet que ne l'avait prétendu Chloe la veille au soir. " Les danseuses sont seins nus", avait-elle dit. Il y avait autant de différence entre la nudité du haut et celle du bas qu'entre l'homicide involontaire et le meurtre avec préméditation.
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- Bonjour, Inspecteur Weeks, dit Corrosco.
Il avait une voix aiguë et souriait d'un air penaud, comme s'il venait de se faire piquer en compagnie d'une fille sur le toit de l'immeuble, plutôt que dans une pièce bourrée d'objets volés.
- C'est pour une vente de charité, tout ça, Gene ? demanda Ollie.
- Non, non. C'est juste quelques trucs, répondit Corrosco.
- A qui ils sont, ces quelques trucs, Gene ?
- A ma mère.
- A ta mère ? fit Ollie d'un ton franchement étonné. Tiens, tiens ! A ta mère !
- C'est ça, dit Corrosco. Elle les entrepose ici.
- Elle aime la télévision, hein, ta mère.
- Oui, elle aime bien.
- Quatorze postes, rien que ça.
- Oui, quatorze. Elle avait quatorze pièces dans sa maison.
- Et elle regardait la télé dans chaque pièce, hein ?
- Oui, c'est ça.
- Même dans les cabinets ?
- Hein ?
- Est-ce qu'elle regardait la télé dans les cabinets ?
- Non, pas dans les cabinets, répondit Corrosco.
- Qu' est-ce qu'elle faisait, dans les cabinets ? de la photographie ?
- Hein ?
- Je vois aussi beaucoup d'appareils photo. Alors peut-être que ta mère faisait des photos dans les cabinets, hein ?
- Ah, oui, dans les cabinets, dit Corrosco en souriant.
- Corrosco, dit Ollie, je vais t'embarquer pour recel de marchandises volées.
- Oh, Inspecteur Week, dit Corrosco.
- A moins...
- Combien ? demanda aussitôt Corrosco.
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George a chanté une chanson sur les flics, une sur les rats et les ordures, une sur un revendeur de came du quartier, une autre sur une fille noire qui vend son cul aux Blancs, et puis une sur les cheveux qu'on défrise et les peaux qu'on blanchit...il avait des chansons sur tout. C'est ça, le calypso.
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Parce que moi, mec, tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai cru que c'était fini. Rideaux, salut les copains. J'étais couché sur le trottoir, les yeux levés sur ce machin, en train de me dire que dans deux, trois secondes j'aurais un grand trou dans la tête. Et puis, clic, mec, l'engin est vide ! Il a pressé la détente trois fois pour essayer de me refroidir, mais son pétard était aussi vide qu'un cœur de pute.
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Francisco Palacios était propriétaire d'une boutique où il vendait des herbes médicinales, des livres sur les rêves, des statues religieuses, des tarots et des choses comme ça. Gaucho Palacios et Cowboy Palacios avaient une boutique derrière cette boutique, la deuxième offrant à la clientèle des objets d' "assistance conjugale", approuvé par le corps médical, tels que des godemichés, des petites culottes ouvertes en bas, des vibromasseurs (vingt et vingt-cinq centimètres), des masques de bourreau en cuir, des ceintures de chasteté, des fouets à lanière de cuir, des testicules plaqué or ou en matière plastique. La vente de ces objets n'était pas illégale, à Isola ; le Gaucho et le Cowboy n'enfreignaient aucune loi et ce n'est donc pas pour cela qu'ils tenaient boutique derrière celle de Francisco. Non, s'ils le faisaient, c'est qu'ils avaient le sens de leurs responsabilités envers la communauté portoricaine. Ils voulaient, par exemple, éviter qu'une vieille dame enveloppée dans un châle noir, n'entre par hasard dans leur boutique et ne tourne de l’œil à la vue des cartes à jouer dont les dessins représentaient des hommes, des femmes, des chiens policiers et des nains dans les cinquante-deux positions de l'assistance conjugale, cinquante-quatre en comptant les jokers. Le Gaucho et le Cowboy étaient aussi fiers de leur communauté que l'était Francisco lui-même. Francisco, le Gaucho et le Cowboy étaient, d'ailleurs, une seule et même personne et ils étaient collectivement un indicateur de police.
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Dans les romans policiers, la victime se faisait tirer dessus, ou poignarder, ou étrangler, ou assommer, et puis on l’oubliait tout bonnement. Dans les romans policiers, le cadavre n’était qu’un prétexte pour ficeler une enquête. Dans la vie réelle, la victime d’un meurtre était une personne, et cette personne avait en général des parents ou des amis qui organisaient une veillée mortuaire et des funérailles décentes. Conformément à des coutumes tribales universelles, le mort se voyait accorder le même respect et les mêmes égards que s’il était mort en paix dans son sommeil. Il avait été un être humain, voyez-vous, et on ne peut pas tirer les rideaux sur les gens simplement pour qu’un fin limier puisse mener son enquête en un clin d’œil.
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Me laver ?
— Hmm, laver ta petite verge, mon chou. Le meilleur moyen que je reste propre, moi, c’est que toi, tu sois propre.
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Dans le calypso, la mélodie est presque toujours la même. Il y a une douzaine d’airs qui reviennent tout le temps. Ce sont les paroles qui comptent.
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Les larmes étaient parfois sincères et parfois non ; parfois, ce n’étaient que des larmes de remords ou de soulagement. Dans cette ville, où des maris tuaient leur femme et où les amants tuaient leurs rivaux ; dans cette ville où des parents faisaient mourir leurs enfants de faim ou les faisaient mourir sous les coups, et où des grand-mères se faisaient trucider par leur petit-fils pour les quelques dollars serrés dans leur porte-monnaie ; dans cette ville, les membres de la famille proche n’étaient pas seulement des meurtriers possibles, mais des meurtriers probables.
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Le vrai calypso, c’est quand chacun invente son propre truc. Dans les îles, le type qui chante le calypso d’un autre, on le regarde de haut. George composait son propre calypso, comme il faut le faire, comme on le faisait au départ. Vous savez comment le calypso a commencé ? Avec les esclaves, là-bas, mon vieux. Ils n’avaient pas le droit de parler entre eux pendant qu’ils travaillaient, alors ils se sont mis à chanter les potins, une façon de couillonner les Blancs.
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