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Critique de Cathy74


Je ne comprends pas les héritiers de Margaret Mitchell qui ont consacré le clan Rhett Butler "suite officielle" d'Autant en emporte le vent. Cette suite est en effet un autre livre, qui reprend l'histoire depuis le début, avec un autre point de vue, et qui octroie de ce fait une vie littéraire à certains personnages restés dans l'ombre, que ce soit dans Autant en emporte le vent ou dans Scarlett, d'Alexandra Ripley (suite agréée mais non officialisée par le clan Mitchell).
Le roman de Donald Mc Caig surprend et intéresse lorsqu'il met en lumière la vie de Belle Watling et celle de son fils Tazewell, dont Rhett est le tuteur. En revanche il peut déstabiliser, lorsque l'histoire de personnages quasiment historiques est réécrite. Ainsi celle de Mélanie Wilkes. Certains apprécient que celle-ci soit moins nunuche et sa conduite exceptionnelle surtout le fait d'une femme avisée qui veut garder son mari (Ashley, je pense que je ne dévoile rien au public ?). A mon sens, Mélanie perd surtout son caractère de Bodhisattva, ces êtres d'exception qui renoncent au nirvāṇa pour aider l'humanité souffrante. Elle et Scarlett sont Janus, l'une est attachée au passé, l'autre regarde exclusivement vers l'avenir. Leurs qualités et défauts sont en exact contrepoint et lorsque Mélanie meurt, Scarlett reste orpheline de sa jumelle. Il est émouvant aussi de voir s'affirmer les caractères des enfants, faire-valoir des adultes dans les autres romans. Enfin l'esclavage y est montré dans sa réalité et sa brutalité. La guerre dans son atrocité. le passage du blocus dans sa terrifiante dangerosité. Alors, que manque-t'il donc ? Eh bien, Scarlett ! Et puis Rhett ! L'une est presque inexistante, l'autre singulièrement affadi. Et voilà que ces deux têtes brûlées, déjà un peu pénibles à suivre dans leurs précédentes volte-face amoureuses, se mettent à s'appeler « chéri vs chérie » dans ce dernier ouvrage. Trop, c'est trop !
J'ajoute que le roman est bizarrement traduit, l'édition bourrée de coquilles et la couverture du livre passablement moche. Pour une suite officielle, je trouve l'écrin peu soigné.


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