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Caroline Auchard (Traducteur)
EAN : 9782714427281
Belfond (09/09/1998)
3.45/5   391 notes
Résumé :
"Demain est un autre jour..." Sur ces mots d'une héroïne impétueuse et attachante s'achevait une des plus bouleversantes histoires d'amour jamais racontées. Incarnés à l'écran par Clark Gable et Vivien Leigh, les héros d'Autant en emporte le vent, Rhett Butler et Scarlett O'Hara, sont entrés dans la galerie des amants de légende. Mais pour des millions de lecteurs, leurs amours demeuraient en suspens... Nous révéler la suite : c'est le défi qu'a relevé Alexandra Rip... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 391 notes
"Chouette, c'est la suite d'"Autant en emporte le vent" !
Je me suis fait cette réflexion, il y a quelques années, en fouillant dans la bibliothèque maternelle. La même couverture, la même typographie. Mais pas la même Scarlett, ni le même Rhett ! Où sont passés cette demi-Irlandaise têtue et intrépide et ce pirate bronzé de Charleston avec son large chapeau panama, avec qui nous avons vécu des moments inoubliables pendant la Guerre Civile ? Nous voilà face aux personnages étranges au comportement illogique, qui mériteraient une bonne paire de claques de la part de Margaret Mitchell.

Il y a romantique et romantique. Je me souviens, avant même que je ne sache lire, d'avoir parfois accompagné môman chez le coiffeur. Le temps que sa permanente prenne, j'avais tout le loisir de contempler les images dans les magazines de mode, et rêver que quand la coiffeuse enlèvera les bigoudis, ma génitrice ressemblera aux divines créatures de la publicité pour Schwartzkopf. A chaque fois, elle ressemblait à Shaun le Mouton, mais elle était contente, parce que la mode était ainsi. J'étais alors contente pour elle, mais quelque part, j'avais commencé à faire la différence entre le rêve romantique et les possibilités du monde réel. Plus tard, cette sensation s'est encore accentuée quand j'ai commencé à douter de monuments tels qu'"Angélique, marquise des Anges". Ce moment fatidique quand la grosse cicatrice sur la joue de Rescator, romantique à mourir, commence dangereusement ressembler à du maquillage, et les réflexions bassement cartésiennes comment est-il possible que le brushing de la marquise reste toujours impeccable, même après une presque-noyade, ont définitivement sonné le glas de ma période rose.

C'est aussi la raison principale pour laquelle je n'ai pas aimé "Scarlett". Ce n'était tout simplement pas crédible. Si ce n'était pas la suite d'un roman qui a marqué ma jeunesse, je serais passée à côté, en le reléguant par excellence au rang des immondices collantes et dégoulinantes, qui détruisent les neurones féminins et laissent les jeunes filles idéalistes dans l'impression qu'un beau vicomte brun en chemise déchirée est déjà en route depuis l'Ecosse pour les faire siennes. Mais je l'ai lu, et maintenant je cherche en vain un mot qui pourrait convenir... insipide ?

Je ne reconnaissais pas cette bonne vieille Scarlett pleine de fierté, qui se taille une robe dans des rideaux verts afin d'obtenir de l'argent pour racheter Tara. Elle est devenue une sorte de militante asexuée contre le port du corset, meilleure amie d'une banshee hystérique inclassable, et mère d'une fille qu'on pourrait, au mieux, qualifier de louche. Scarlett qui fait des efforts pour plaire à la famille hautaine de Rhett ? Rhett marié avec un clone de Melanie Hamilton ? Apocalypse ?
Oui, si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout, où on voit notre duo avec leur enfant gâtée se sauver dans une vieille tour, pendant que le reste de l'Irlande brûle comme s'il était imbibé de kérosène.

Deux étoiles. Une pour le toupet d'Alexandra Ripley d'oser écrire une suite de quelque chose qui était bel et bien fini, et l'autre pour les trois premiers chapitres qui rappellent encore un peu le bon vieux temps. La vraie suite d'"Autant en emporte le vent" ne pourrait être écrite que par Margaret Mitchell, mais comme elle n'est plus là, laissons à chacun la liberté d'imaginer pour Katie Scarlett la fin qu'elle mérite. La suite n'a rien à voir avec l'original. C'est presque une parodie qui jongle avec les noms de personnages célèbres. Bref, ce n'était pas suffisant.
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On ne peut pas empêcher un coeur d'aimer!
Une suite, le « remake » du classique « Autant en emporte le vent », plus connu par le cinéma que la littérature, c'est un risque de déception, de ne pas être aussi merveilleux qu'un premier grand amour…

Pourtant, Scarlett se défend bien, l'auteure a eu la bonne idée de l'envoyer faire un tour en Irlande, évitant de répéter les descriptions de l'atmosphère du sud des États-Unis de l'oeuvre originale.

Au-delà de ces envolées lyriques, il faut accepter la romance, le chassé-croisé de « Je t'aime-Moi non plus » et résister très fort à la tentation d'insuffler aux héros un peu de maturité affective. Malheureusement, l'histoire se situe à la fin du 19e siècle, les thérapies conjugales n'ont pas encore été inventées…

Mais voilà, n ne peut pas empêcher un coeur d'aimer, ni une lectrice de vibrer pour la romance…
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Scarlett ! Où es-tu l'impérieuse, l'insolente, la courageuse ?
Celle qui a affronté l'horreur de la guerre et mis au monde l'enfant d'un ange parmi les bombes, le sang et le feu.
Elle n'est pas dans ce livre.

Rhett Butler n'y est pas non plus.
Celui qui riait fort et par qui le scandale résonnait. Le charmeur, le séducteur. Celui qui portait le whisky à ses lèvres dans les bordels.

De ces deux personnages, il ne restait que souffrance et frustration.
Le coeur en lambeaux de l'amoureux déchu à jamais emporté par la brume, laissant sa belle loin derrière lui...

Hey... ? Ils vont tous les deux se retrouver sur une plage à faire la mûre sauvage après un naufrage. Non ? Si. Dingue ! Et d'autres mièvreries.

Je n'attendais pas de suite à ce roman historique dont l'héroïne et son bel amant m'ont retournée (toute entière, les tripes et tout le reste). Mon billet sur Autant en emporte le vent parle de lui-même.

"Celle qui n'est pas Scarlett" je n'ai pas pu, je l'ai abandonnée. J'ai tenté une lecture fin du siècle dernier. Dit comme ça, ça en jette. Y'a 20 ans quoi.
Alors pourquoi sa critique aujourd'hui ? Parce que j'ai envie. On me demande souvent si j'ai lu Scarlett. Deux ou trois fois cette année et c'est déjà trop.

Alexandra Ripley a construit une romance à la mode "Je t'aime, moi non plus", mais en vilain. Elle se serait inspirée de Gainsbourg, elle aurait relevé le niveau.
Les deux protagonistes vont tour à tour se confondre en désuétude, ventre à terre ils vont se dire qu'ils s'aiment encore et toujours. Puis finalement non, savent plus bien trop. Pfffff. Stop !

Mais pourquoi une suite ? Pour le fric, car les lecteurs et lectrices refusent la fin tragique d'une oeuvre magistrale. Parce que les bonbons roses plaisent à certains palais.
Y'a un créneau.
Soit. Pas pour moi.

Scarlett s'est arrêtée sur le bord du chemin et n'en reviendra pas, de ce bel amour enfin assumé il n'en restera que son parfum dans un coffre à souvenirs.
Mes livres cultes je les aime pour ça. Tout a une fin et ça me plait. Parce que la vie est ainsi faite. La rareté est belle parce qu'elle est éphémère.

En essayant de le lire, j'ai certainement imaginé Scarlett dans l'après-guerre, sur ses terres et ses racines, à survivre avec le peu d'énergie et de rage qu'il lui reste.
Le Nord contre le sud.
Tara et Atlanta.
La politique de reconstruction, les anciens esclaves livrés à eux-mêmes et esseulés, démunis, la ségrégation raciale, les divisions sociales profondes, la naissance de groupuscules.
Des lettres d'amour et de regrets baignées de larmes qui jamais ne pourront être lues, faute de ne pouvoir être envoyées.

Alors une idylle qui profite d'un naufrage ! Fichtre, non. On se croirait dans le lagon très bleu avec Brook Shields.

Abandonné l'été 1999.
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J'ai beaucoup aimé.
Je ne pense pas que l'auteur ait jamais eu l'ambition (la prétention ?) de concurrencer Margaret Mitchell dans son style en écrivant cette "suite possible" (parmi une infinité d'autres !) à l'immense succès atemporel du tragique "Autant en Emporte le Vent".

Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de saluer l'audace d'un auteur qui risque "le tout pour le tout" en se lançant dans une entreprise où le public et la critique l'attendront fatalement au tournant ; "ça passe ou ça casse" comme on a l'habitude de dire... Dans le premier cas, bingo à tout point de vue, dans le second...

Je trouve qu'Alexandra Ripley s'est attelée à la tâche avec beaucoup de tendresse pour son héroïne, lui rendant un peu plus d'humanité, la rendant plus vulnérable. Je pense que c'est pour cette raison qu'en tant que lectrice je me suis laissée aller à lire cette histoire non pas véritablement comme une suite mais davantage comme un roman à part entière, doté de sa vie propre. D'ailleurs, là où mon intérêt a été le plus éveillé, ça a été quand Scarlett a quitté les Etats-Unis pour revenir en Irlande, en quête de ses racines, de sa personnalité profonde, d'une identité propre, déconnectée de son passé, résolument tournée vers l'avenir et désireuse d'assumer ses choix jusqu'au bout.
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Grande fan devant l’éternel d'Autant en emporte le vent, je me rappelle fort bien de ma réaction quand j'avais appris qu'il y avait une suite , mais écrite par un autre auteur ! Je m'étais juré que jamais, au grand jamais, je ne lirais ce livre....
Cet été, j'ai lu l'œuvre de Margaret Mitchell, et l'idée de lire la suite m'a tout à coup chatouillée.
C'est surtout l'avis et les conseils de Gwen (encore merci à elle ), qui m'ont décidé à franchir le pas !
Bon, j'ai préféré attendre un peu avant de lire la suite écrite par Alexandra Ripley.
C'est avec un mélange de joie et d'appréhension que je me suis lancée dans cette lecture : de la joie bien sur car j'étais ravie de retrouver les personnages d'autant en emporte le vent, mais aussi de l'appréhension car j'avais quand même la crainte d’être déçue par cette suite.
Disons le tout de suite, Alexandra Ripley est loin d'avoir le talent de Margaret Mitchell, mais cependant elle a écrit un bon livre.
L'histoire commence à l’enterrement de Mélanie, donc très vite on est replongé dans l'ambiance .
J'ai suivi avec intérêt ( bon d'accord, l'une ou l'autre fois j'étais dubitative..) l'évolution des différents personnages et evidemment surtout celui de Scarlett.
L'idée de la faire aller en Irlande, terre de ses origines, était fort sympathique.
En résumé que dire, une fois la dernière page tournée ? Une lecture sympathique, mais pas extraordinaire, avec une Scarlett qui a un peu perdu de son piquant. Je crois, que comme me le disait Gwen, il faut effectivement se détacher de l’œuvre qui l'a inspiré et le lire comme une histoire à part.

Bon, 3.5/5 en réalité

Challenge Pavés 2015/2016

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Et elle se retrouva, ayant passé la porte, devant une grande femme élégante dont les cheveux d'un blanc parfait couronnait un beau visage.
-Chère Eleanor ! dit Eulalie.
-Vous m'avez amené Scarlett ! dit Mme Butler. Ma chère enfant, vous êtes si pâle !
Elle posa ses mains légères sur les épaules de Scarlett et se pencha pour l'embrasser sur la joue.
Enveloppée par la délicate odeur de citronnelle qui émanait de la robe de soie et des cheveux soyeux d'Eleanor Butler, Scarlett ferma les yeux. C'était le même parfum que celui qu'elle associait toujours à Ellen O'Hara, le parfum du confort, de la sécurité, de l'amour, de la vie avant la guerre.
Scarlett ne chercha pas à retenir ses larmes.
-Allons, allons, dit la mère de Rhett. Tout va bien, mon enfant. Les chagrins sont passés. Vous êtes enfin chez vous. J'ai tant prié pour que vous veniez !
Elle entoura sa belle-fille de ses bras et la serra contre elle.
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-Je parie que vos amies et vous leur préparez des tours pendables, sous vos mines innocentes.
-Seulement s'ils nous y poussent, dit Mme Butler en riant de nouveau. [...] Les premiers temps, ils avaient imaginé comme brimade d'inspecter nos paniers quand nous sortions du marché, pour vérifier si nous ne transportions pas des articles de contrebande. S'ils recommencent, ils risqueront de plonger les doigts dans des substances inattendues sous les bottes de navet et les paquets de riz.
-Des tripes ? suggéra Rosemary.
- Des oeufs cassés ? hasarda Scarlett.
-Du poil à gratter, devina Rhett.
Pour la troisième fois, Mme Butler éclata de rire.
-Et bien d'autre choses, dit-elle avec satisfaction.
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Le jour du nouvel An, Scarlett commença tout juste à entrevoir ce que signifiait d'être La O'Hara quand Mme Fitz entra dans sa chambre avec une tasse de thé...
- Il faut que je vous explique vos devoirs à accomplir avant le petit déjeuner.
- Mais de quoi diable parlez vous ?
Une tradition, un rituel, une obligation, répondit Mme Fitz. Faute de quoi la malchance régnerait toute l'année. Scarlett pouvait boire un peu de thé d'abord mais c'était tout. Le premier aliment de l'année devait être le "Barm brack" du Nouvel An, qui se trouvait sur le plateau. Elle en mangerait trois bouchées, au nom de la Trinité.
- Mais avant de commencer, précisa Mme Fitz, venez dans la pièce que j'ai fait préparer. Parce que après les bouchées de la Trinité, vous devrez jeter le gâteau de toutes vos forces sur le mur, pour qu'il se brise en morceaux. J'ai fait lessiver les murs hier, ainsi que le sol.
- C'est bien la chose la plus stupide que j'aie jamais entendue. Pourquoi voudriez-vous que je détruise un gâteau parfaitement réussi ? ...
- Parce que c'est ainsi qu'on fait. venez accomplir votre devoir La O'Hara avant que le reste de la maisonnée ne meure de faim. Personne ne peut rien avaler tant que le "Barm brack" n'a pas été brisé...
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Scarlett O'Hara Hamilton Kennedy Butler se tenait seule à quelques pas de ceux qui étaient venus comme elle, sous la pluie, enterrer Mélanie Wilkes. Hommes et femmes, vêtus de noir, avaient ouvert des parapluies noirs au-dessus de leurs têtes et s'appuyaient les uns contre les autres, les femmes en pleurs partageant l'abri comme la peine.
Scarlett ne partageait ni son parapluie ni sa peine avec quiconque.
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Lorsqu'elle avait vingt ans, la guerre avait forcé Scarlett à abandonner sa jeunesse, du jour au lendemain. La volonté et l'endurance l'avaient durcie, et son visage en portait la marque. Au printemps de 1876, alors qu'elle avait trente et un ans, la douceur de l'espoir, de l'enfance et de la tendresse revenait peu à peu. Elle ne s'en rendait pas compte ; les préoccupations de la ferme et de la maternité avaient remplacé son intérêt, jusque-là exclusif, pour sa propre personne.
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