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Critique de Ambages


« … l'éthique de la nourriture. Il faudrait consacrer tout un article aux problèmes moraux liés au chocolat. Plus elle y pensait, plus la dimension philosophique du chocolat lui apparaissait évidente. le chocolat permet de comprendre le phénomène de l'akrasia, cette paralysie de la volonté. »

Qu'il est doux de lire ce roman. Plein de bonnes intentions tout en nuances, avec même une petite dose d'humour, on flotte dans un univers fait de musique, de poèmes, de petits rappels historiques ou de renvois à des auteurs qui tombent toujours justes.

« La lumière qui éclairait son regard sembla vaciller, changer d'intensité. Stendhal l'avait dit : la beauté n'est que la promesse du bonheur. »

De petits restaurants dans les rues d'Edimbourg aux villages environnants, on suit les aventures d'une femme qui aime son prochain et sa patrie, l'Ecosse.

« Est-ce que ce n'est pas Lin Yutang qui a parlé de ce phénomène ? Je crois que c'est lui qui se demandait si le patriotisme ne se réduisait pas tout simplement à la nostalgie des nourritures de son enfance ? »

On cherche ce que le coeur cache dans ses pulsations, une mémoire cellulaire, une âme qui se serait délocalisée ? On appelle la psychologie, la philosophie pour trouver la voie vers une explication la plus rationnelle, mais il n'y a pas de cours magistral. L'auteur Alexander McCall Smith, via son personnage principal, une rédactrice en chef de la Revue d'éthique appliquée, férue de philosophie, mène une petite enquête certes mais continue à vivre et ponctue ainsi l'histoire de petites anecdotes sympathiques qui peuvent nous toucher car les dilemmes relevés par son héroïne sont tellement humains que tout à chacun peu se reconnaître à un moment ou à un autre dans ses questionnements. C'est bien écrit, avec du charme et de la délicatesse. J'ai bien aimé suivre Isabel Dalhousie dans ses relations avec ses amis, ses amours et ses rencontres, parfois inquiétantes.

« Il n'y a alors pas de faiblesse de la volonté, au contraire, c'est une force de faiblesse de faire ce que nous désirons vraiment, c'est-à-dire manger du chocolat. le chocolat, ce n'est pas simple. »
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