Amis amants chocolat

« … l'éthique de la nourriture. Il faudrait consacrer tout un article aux problèmes moraux liés au chocolat. Plus elle y pensait, plus la dimension philosophique du chocolat lui apparaissait évidente. le chocolat permet de comprendre le phénomène de l'akrasia, cette paralysie de la volonté. »

Qu'il est doux de lire ce roman. Plein de bonnes intentions tout en nuances, avec même une petite dose d'humour, on flotte dans un univers fait de musique, de poèmes, de petits rappels historiques ou de renvois à des auteurs qui tombent toujours justes.

« La lumière qui éclairait son regard sembla vaciller, changer d'intensité. Stendhal l'avait dit : la beauté n'est que la promesse du bonheur. »

De petits restaurants dans les rues d'Edimbourg aux villages environnants, on suit les aventures d'une femme qui aime son prochain et sa patrie, l'Ecosse.

« Est-ce que ce n'est pas Lin Yutang qui a parlé de ce phénomène ? Je crois que c'est lui qui se demandait si le patriotisme ne se réduisait pas tout simplement à la nostalgie des nourritures de son enfance ? »

On cherche ce que le coeur cache dans ses pulsations, une mémoire cellulaire, une âme qui se serait délocalisée ? On appelle la psychologie, la philosophie pour trouver la voie vers une explication la plus rationnelle, mais il n'y a pas de cours magistral. L'auteur Alexander McCall Smith, via son personnage principal, une rédactrice en chef de la Revue d'éthique appliquée, férue de philosophie, mène une petite enquête certes mais continue à vivre et ponctue ainsi l'histoire de petites anecdotes sympathiques qui peuvent nous toucher car les dilemmes relevés par son héroïne sont tellement humains que tout à chacun peu se reconnaître à un moment ou à un autre dans ses questionnements. C'est bien écrit, avec du charme et de la délicatesse. J'ai bien aimé suivre Isabel Dalhousie dans ses relations avec ses amis, ses amours et ses rencontres, parfois inquiétantes.

« Il n'y a alors pas de faiblesse de la volonté, au contraire, c'est une force de faiblesse de faire ce que nous désirons vraiment, c'est-à-dire manger du chocolat. le chocolat, ce n'est pas simple. »

Amis, Amants, Chocolat - Alexander McCall Smith- Editions le Masque , octobre 2018 #AmisAmantsChocolat #NetGalleyFrance
Amis, Amants, Chocolat... et Edimbourg encore et toujours Edimbourg. C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai fait la connaissance d'Isabel Dalthousie, rédactrice en chef de de la Revue d'Ethique appliquée. Encore jeune, intelligente, cultivée et philosophe ...Généreuse, ne cherchant qu'à rendre service Isabel va s'intéresser au devenir de Ian un homme récemment greffé d'un coeur et assailli depuis par de sombres souvenirs qui ne lui appartiennent pas ! ... L'enquête commence. Pas une enquête classique mais enquête quand même .
Une lecture plaisante où humour, philosophie , états d'âme font bon ménage avec en toile de fond une ville qui me semble être du plus grand intérêt! Vous ai-je dit que le principal personnage ce roman était Edimbourg? c'est du moins mon ressenti ! Un roman agréable, intelligent aux antipodes des codes du roman policier traditionnel mais une très agréable surprise.
Un grand merci aux éditions le Masque pour cette découverte .

Ce fut un plaisir de retrouver Isabel Dalhousie dans ce deuxième opus ! Partageant son temps entre son travail de rédactrice en chef d'une revue philosophique et son intérêt altruiste pour les affaires de ses concitoyens, la sympathique quadragénaire nous promène d'un point à l'autre d'Édimbourg, nous en faisant découvrir les sites historiques les plus pittoresques (pour les curieux, j'ai mis en ligne quelques photos de la ville, correspondant aux rues empruntées par Isabel par ici !!). Dans ce roman, elle tente de venir en aide à Ian. Ce dernier, qui vient de subir une transplantation cardiaque, est l'objet de visions effrayantes en lien avec les circonstances de la mort du donneur. Isabel tente alors de retrouver la famille de celui-ci afin de comprendre l'origine de ces troubles.

Comme dans le volume précédent, ce qui m'a passionnée n'est pas tant l'enquête – quoique le sujet soit intéressant – mais plutôt les tribulations sentimentales d'Isabel. A peine remise d'un mariage compliqué tombe-t-elle amoureuse de Jamie, l'ancien petit ami de sa nièce Cat. Et elle se voit également courtisée par Tomasso, un charmant italien de passage à Edimbourg... Les personnages sont toujours aussi attachants avec leurs petits travers : Cat et son manque de discernement en matière d'hommes, Grace, la gouvernante, et son franc-parler, Isabel et sa manie de se mêler des affaires des autres. Sans parler de ces petites réflexions philosophiques souvent amusantes, parfois édifiantes, qui émaillent le récit. Isabel est par ailleurs une grande admiratrice de W. H. Auden qu'elle ne perd par une occasion de citer, ce qui me donne envie de relire cet auteur...

Une série à découvrir d'urgence si vous voulez flâner dans les rues d'Edimbourg en charmante compagnie !

Je ne savais pas trop quoi penser à la fin du premier tome des aventures d'Isabel Dalhousie. Je crois qu'après la lecture du 2ème tome je ne vais pas continuer cette série. Ce n'est pas la qualité de l'écriture qui est vraiment bonne qui me gêne. L'intrigue encore une fois est difficile à situer dans le monde du roman policier: un homme que rencontre Isabel par hasard a été greffé du coeur et depuis lors fait des cauchemars dans lequel il voit un visage qui l'effraie et lui cause de la tristesse au point de la convaincre qu'il va mourir à cause de lui. Sous couvert de théorie scientifique de mémoire cellulaire, Isabel se persuade que c'est le visage du responsable de la mort du donneur et part enquêter sur celui-ci. Entre invraisemblances et coïncidences, Isabel, se targant pourtant d'être une philosophe, juge sur la base de clichés, accuse sans preuve et ne se fie qu'à ses émotions et son imagination. Tout celà me rend le personnage de plus en plus antipathique, décrétant que tous les italiens riches et évasifs sur leur travail sont forcément des mafieux sans foi ni loi, que les femmes qui ont des aventures sont forcément immorales, j'en passe et des meilleurs. Quand à l'enquête en elle-même, elle n'aboutit pas vraiment aux résultats escomptés et est plus un prétexte aux réflexions de l'héroïne.
#ChallengeSéries2019
#ChallengeDétectivesLittéraires
#ChallengeMauvaisGenre

Quand j'ai pris ce petit livre sur l'étagère, j'ai vu qu'il portait une étiquette de bookcrossing. Était-il décevant, voulais-je le lâcher ? Ou est-ce que je l'avais prêté ?(ring !)
La relecture du premier tome de la série n'ayant pas été un pur bonheur, j'ai ouvert ce livre-ci sans en attendre grand chose, et c'est peut-être la solution pour apprécier quelque chose ou quelqu'un. Ne rien en attendre.

Le fil de l'histoire a gardé les tonalités douces qui font le charme de la série. On prend son temps. On s'arrête même, si la réflexion mérite une pause. On savoure les petits riens. Et surtout on philosophise. Mais c'est beaucoup plus discret et sensible qu'au premier opus. A s'arrêter d'un coup dans sa lecture et se dire 'attends attends, j'ai cru voir un truc, une pensée intéressante'.

Ce qui me chagrine c'est Isabel. Elle semble penser comme une quinca ou sexagénaire et tout le monde la regarde comme telle. La femme était elle considérée comme vieille à 40 ans en 2005 ?

J'ai scruté mes étagères. Et celle d'un libraire. Nous n'avons pas 'une question d'attitude'. C'est bien dommage. Je l'aurais bien (re)lu just'après celui-ci.

Un roman très agréable à lire : le charme des personnages, leur culture, leur bienveillance, le charme de l'Écosse, d'Édimbourg, la réflexion sur le don d'organes. le titre est finalement trompeur car il y est très peu question d'amants et de chocolat !

Un roman qui coule tout en douceur, où philosophie, science et séduction se côtoient. Une légère intrigue, un dénouement plutôt simple. Je m'attendait à une fin plus étonnante.

Le second tome de la série Isabel Dalhousie, philosophe curieuse.
Un charme un peu désuet se dégage du roman, on ne sait jamais trop à quelle époque il se déroule et même lorsqu'on le sait, on a toujours du mal à le situer à notre époque.

Si vous avez aimé, comme moi, le club des philosophes amateurs, vous serez ravis de cette suite.

Les questions métaphysiques et éthiques au quotidien que se pose Isabel Dalhousie la poussent toujours davantage dans l'hésitation entre action et introspection. Fort réjouissante déclinaison des questions d'Ethique revues très simplement dans un contexte quotidien. N'y cherchez pas plus d'enquete policière que dans le thème précédent, mais vous pouvez passer comme moi un très bon moment de détente à la lecture de cet ouvrage (voir les commentaires sur le club des philosophes amateurs).

Quel beau moment de lecture. Roman moderne et désuet à la fois, dans son style et dans le récit proposé. L'Ecosse telle qu'on l'aime, l'amitié, l'amour, le thème du don d'organe et de la transplantation. Une petite intrigue policière pour pimenter le tout.
Il s'agit du deuxième tome d'une série mais qui peut se lire seule. Il n'empêche que je vais m'empresser de dévorer le premier.