Il s’agissait d’une visite de pure courtoisie, une visite comme Mma Ramotswe aimait en rendre lorsqu’elle estimait qu’il était temps de faire une pause pour bavarder. Les gens ne se consacraient pas assez à cette activité, pensait-elle, alors qu’il était très important de préserver ces moments.
Elle avait subvenu aux besoins de ses enfants grâce au maigre salaire gagné comme femme de ménage et au peu d'argent que lui rapportaient les travaux de couture dont elle se chargeait. L'Afrique était pleine de femmes comme elle, semblait-il, et s'il devait y avoir le moindre espoir pour ce continent ce serait sans doute à elles qu'on le devrait.
Il serait difficile aux riches de priver les pauvres d’air, même s’ils parvenaient à les priver de beaucoup d’autres choses. Les Noirs, les Blancs : un seul et même air…
L'histoire commence mal pour Mma Ramotswé : alors que, comme tous les Samedis matins elle se trouve dans son café favori en bordure du contre commercial de Gaboroné elle aperçoit une cliente qui empoche un bracelet pendant que le marchand regarde ailleurs...elle se précipite, mais est rattrapée par une serveuse qui l'accuse de vouloir partir sans payer...elle qui est l'honnêteté personnifiée!
Ensuite mystères et événements se succèdent à un rythme effréné : on a un cambrioleur sous un lit, un pantalon, un potiron, une théière neuve pleine de gazole, une Mercédes Benz...
Mma Makutsi veut prendre des cours de danse de salon ( va-t-elle s'acheter de nouvelles chaussures ? Va-t-elle trouver l'homme de sa vie ?). Charlie quitte le garage pour vivre sa vie avec un dame riche mais âgée (en tous cas plus que lui ! ). monsieur J.L.B. Matékoni se rend compte que la maison près de l'aérodrome, dont il est toujours propriétaire a été transformée en débit de boisson clandestin et Noté Mokoti, le bref mais violent ex- mari de Mma Ramotswe rode, bien décidé à organiser un petit chantage...
Même la petite fourgonnette blanche vit des aventures désagréables...
Mais, comme dans un conte, tout est bien qui finit bien et MMA Ramotswé va résoudre tous les problèmes!
Elle scruta le jardin et la nuit. Il faisait doux et la lune presque pleine lançait des ombres sous l'acacia, le mopipi et les arbustes qui n'avaient pas de nom. Mma Ramotswé aimait se promener dans son jardin la nuit, en prenant soin d'avancer avec lenteur et d'un pas ferme. Ceux qui se faufilaient sans bruit dans l'obscurité couraient le risque de marcher sur un serpent, car les reptiles ne fuient que s'ils sentent le sol vibrer.Une personne légère - une personne qui n'était pas de constitution traditionnelle, par exemple - risquait bien plus de se faire mordre par un serpent pour cette raison même. C'était là un argument suppléméntaire, bien sûr, en faveur de la constitution traditionnelle : le problème des serpents et de la sécurité.
Mma Ramotswé encore et toujours superbe !
Les hommes consacrent une grande partie de leur temps à penser aux femmes. Ils y pensent d’une façon irrespectueuse. Ils sont ainsi faits et on ne peut pas les changer. Quand ils ne pensent pas aux femmes, ils pensent au bétail et aux voitures. Et certains pensent aussi au football. Voilà à quoi pensent les hommes.
Sans doute ne pouvait-on porter qu’une paire de chaussures à la fois, mais cela ne signifiait pas que l’on ne puisse pas en mettre chaque jour une différente, ou même une le matin et une autre l’après-midi.
Réparer un moteur qui se montrait coopératif se révélait un plaisir.
Des yeux comme on pouvait en rencontrer partout, à toutes les époques, ceux de gens qui menaient une vie difficile et qui parvenaient à conserver leur dignité humaine face aux souffrances et aux privations.