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Citations sur Coup de poker (4)

Il lui devait sans doute des excuses. Alexia le lui avait dit et il se rendait compte qu'elle avait raison. Depuis neuf cents ans, il critiquait la relation de Gwenna avec Donatelli. Résultat: il n'était parvenu qu'à la pousser un peu plus dans ses bras. Il était peut-être temps de passer à une autre tactique.

Il la cherchait du regard dans le hall, se préparant à prendre son air le plus penaud, quand il la repéra, en compagnie d'un homme qu'il n'avait jamais vu. Et à qui elle tenait la main.
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— Crise de fille, annonça Alexia. Tu es occupée où tu peux passer ?

Elle était du genre à toujours aller droit au but...

— Quel genre de crise?

— Kelsey est là. Elle pleure toutes les larmes de son corps en disant que son mariage est fichu. Elle est dans tous ses états. Son mascara coule partout et je ne sais pas quoi faire d'elle. Tu sais que je suis nulle pour consoler les gens. Entre Cara, qui est repartie en Irlande, et Brit, à la maternité, il ne me reste que toi. J'ai besoin que tu viennes et que tu lui dises ce qu'il faut.

Gwenna sortit dans le couloir pour ne pas déranger Nate. Elle avait envie de lever les yeux au ciel et de rire en même temps.

— Je connais à peine Kelsey, objecta-t-elle. Je doute qu'elle apprécie de me voir débarquer maintenant.

— Mais tu es si maternelle... Allez, s'il te plaît. Gwenna fit la grimace. C'était le meilleur moyen de la faire culpabiliser. Heureusement qu'elle n'apparaissait pas, en petite tenue, sur l'écran des caméras de sécurité, songea-t-elle en commençant à faire les cent pas.

— Bon, très bien, accepta-t-elle. Mais je ne vois vraiment pas ce que je vais pouvoir faire.

— Bah, tu te débrouilleras forcément mieux que moi. Je lui ai dit que c'était bon débarras, qu'elle était mieux sans son junkie tout moisi de mari - maintenant, elle s'est enfermée dans ma salle de bains et elle chiale.

— Tu as traité son mari de junkie tout moisi ?

Tout de même, sa belle-soeur manquait parfois sérieusement de tact.

— C'est la vérité, fit valoir cette dernière. Tu connais Rick. C'est un bon à rien.

Gwenna n'avait vu l'intéressé qu'une fois, chez Roberto, quand elle était passée voir son ex mari pour parler de son insistance à lui verser une pension alimentaire dont elle n'avait pas besoin et ne voulait pas. Le mari de Kelsey était présent. C'était manifestement un toxicomane, mais Gwenna avait été plus triste pour lui qu'autre chose. Il semblait souffrir terriblement, en silence, ne cherchant qu'à en finir. Elle n'avait perçu chez lui aucune violence. Par ailleurs, même si Alexia soutenait que tout criminel était forcément un récidiviste en puissance, elle estimait que tout le monde avait droit à une seconde chance.

Raison de plus pour ne pas rester dans une cabine de massage à regarder dormir Nate alors que Kelsey avait de la peine.

— D'accord. Donne-moi quelques minutes: il faut d'abord que je repasse chez moi.

— Ah bon ? Où es-tu ? Zut ! Quelle gaffeuse...

— En train de faire quelques courses.

— Avec le canon en compagnie de qui on t'a vue à l'hôpital ? s'enquit Alexia, qui semblait aux anges. Merde. Si tu es avec lui, oublie-nous, Kelsey et moi. On va se débrouiller. Je vais lui faire prendre une cuite, tiens.
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— Si tu crois y être arrivée en sautant sur la scène d'un concert de rock, tu te trompes. Tout ce que tu as fait, c'est te ridiculiser.

Elle en resta bouche bée. Le... le... elle ne trouvait même pas de mot suffisamment dur pour le décrire.

— Si tu savais ce que je te déteste, parfois, Roberto. Dis-moi que tu n'as pas toujours été aussi salaud. Je te jure, j'ai dû être aveugle ou idiote, pour croire que nous parviendrions à coexister à Las Vegas - non pas amicalement, mais, au moins, en paix.

— Ce n'est pas moi qui cherche la dispute, se défendit-il. Je t'ai invitée à venir au bal avec moi! Cela ne te prouve pas que j'aimerais être ton ami ?

— Eh bien non ! Cela me prouve soit que tu te sers de moi pour montrer ton pouvoir à mon frère, soit que tu cherches à attirer l'attention sur toi plutôt que sur Ethan demain soir, soit que tu as appris que j'étais allée à un concert ce soir, que cela t'a mis en colère et que tu veux me garder auprès de toi demain pour t'assurer que je ne fasse pas d'autre bêtise, soit que tu es dévoré par l'excitation sexuelle. Ou tout cela à la fois. En revanche, conclut-elle en reculant sa chaise de bureau et en se levant, je suis sûre et certaine que ce n'est pas pour que nous soyons amis et que nous sortions boire un verre ensemble.

— Tu ne te mettrais pas dans une telle colère si tu ne m'aimais pas.

Elle n'avait jamais rien entendu d'aussi absurde.

— Tu es impossible, répliqua-t-elle. Il faut que je raccroche avant de t'étrangler par téléphone.

— Sois prête à dix-huit heures. Je passerai te prendre. Il ne comprenait rien, ou quoi ?

— Je n'irai pas au bal avec toi ! s'exclama-t-elle.

— Mets du bleu, s'il te plaît. Le bleu te va tellement bien...

— Je n'irai pas.

— A tout à l'heure. Au revoir, mon amour.

Gwenna raccrocha et jeta le téléphone sur son bureau. Ce n'était pas possible d'être aussi têtu.
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— J'avoue que je ne suis pas très objective au sujet de Sasha, reconnut Gwenna en se dirigeant vers l'ascenseur. Brittany m'a raconté que, quand Gregor l'avait enlevée - et n'oublie pas qu'elle était enceinte de cinq mois quand c'est arrivé -, Sasha était assise dans la pièce et lisait tranquillement pendant que Gregor frappait Brittany. Cela me rend malade.

— Elle avait peut-être peur de son mari, fit valoir Nate en appuyant sur le bouton. Il n'avait pas l'air particulièrement gentil.

Elle fit la grimace.

— C'est vrai. Il se peut que Sasha soit aussi une victime dans cette histoire, même si mon instinct me dit le contraire.

— Bon. Laisse-moi faire, d'accord ? C'est moi le policier, c'est moi qui ai une plaque. Nous allons commencer par une approche officielle.

— Mais alors, comment expliquer ma présence ?

— Tu ne seras pas avec moi. Tu m'attendras dans le couloir.

Elle lui jeta un coup d'oeil au moment où l'ascenseur s'ouvrait et où ils montaient.

— Ah oui ? Je suis bien contente que nous en ayons parlé et que nous ayons pris cette décision ensemble, ironisa-t-elle.

Elle avait un ton un peu hargneux, elle s'en rendait compte, mais il fallait que Nate comprenne qu'il ne devait pas s'attendre à ce qu'elle se conduise en petite amie soumise. Elle avait déjà donné, et il fallait commencer tout de suite sur de bonnes bases.

Il ne sembla d'ailleurs pas s'en offenser le moins du monde. Il lui souriait et s'était mis à lui caresser doucement l'intérieur des cuisses.

— Très bien, dit-il. Discutons-en.

— Super. Bon, dans la mesure où tu es là en mission officielle, il vaut sans doute mieux que je ne me montre pas. Je t'attendrai dans le couloir.

Ce n'était pas l'idée, qui lui déplaisait, c'était la façon dont il l'avait exprimée.

— Parfait
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