Quand tu penses suffisamment à quelque chose, tu commences à en rêver. Et quand tu rêves suffisamment de quelque chose, tu en viens à espérer qu’elle devienne réalité.
Les leçons ne sont pas toutes faciles. Les meilleures – celles dont on apprend le plus – sont souvent les plus difficiles.
À l’école primaire, avant de réaliser que je n’en aurais pas à seize ans, je fantasmais sur ma future voiture. Peu importait la marque ou le modèle, du moment qu’elle était équipée du système de verrouillage automatique. Il y avait quelque chose dans la posture, porte-clés en main, qui me paraissait si cool ! Puis mes seize ans étaient arrivés, et passés, tout comme mes dix-sept ans. J’avais tout de même passé mon permis, mais c’était inutile. Posséder une voiture me semblait totalement hors de ma portée…
C’était comme un rêve, un rêve dont j’allais inévitablement me réveiller très bientôt. Il allait se passer quelque chose qui allait tout ruiner, parce que ce genre de trucs ne m’arrivait pas à moi.
Quand on passe du temps ensemble, je ressens une paix qui disparaît quand tu n’es pas là. J’aimerais pouvoir m’expliquer mieux que ça. C’est un peu comme quand on est petit, qu’on met un pyjama tout propre en sortant du bain et qu’on se glisse dans des draps frais qui sortent du sèche-linge. Voilà l’effet que ça me fait d’être avec toi.
— J’ai appris aujourd’hui que l’une de nos étudiantes en était atteinte, et tout le monde est nerveux.
— Pourquoi ?
— Parce que c’est contagieux, et personne n’a envie de mourir uniquement parce qu’une traînée veut punir tout le monde pour ses mœurs dépravées.