La morale et les convenances ne sont qu'un fin vernis appliqué sur l'animal qui sommeille au cœur de l'homme, et qui ne demande qu'à en sortir quand cela lui est permis.
- La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses, lui avait enseigné le Maître de Guerre.
- Et quelles sont-elles ? Avait-il demandé.
- Qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler, s'était esclaffé Horus en s'élançant de l'appareil.
Un homme sage de l'ancienne Terra avait autrefois clamé que la science détruirait l'Humanité, non au travers des armes de destruction massive, mais en finissant par prouver que Dieu n'existait pas. Une telle prise de conscience, d'après lui, allait détruire l'esprit des hommes, et les laisser fous d'avoir réalisé qu'ils étaient seuls dans un univers qui ne se souciait pas d'eux.
Si le choix m'était laissé, avait-il dit à Loken un soir tandis qu'ils discutaient de nouvelles manières de retarder la taxation des mondes récemment annexés, je ferais exécuter tous les aexactors de l'Imperium, mais je suis sûr que des avis d'imposition nous arriveraient de l'enfer dès le lendemain.
Ce n'est pas parce que je ne démolis rien avec mes poings que je ne suis pas en colère !
J'ai essayé de la raisonner, mais tu sais comment ça se passe avec les illuminés : jamais de place pour une autre opinion.
La guerre est cruelle. Il serait inutile de vouloir le nier. Et plus elle est cruelle, plus vite elle s'achève.
La guerre est une discipline brutale [...]. Le sang coule, et des vies sont perdues. Je compatis à vos pertes, mais un excès de chagrin pour les morts ne serait que folie. Il serait une insulte aux vivants, et les morts n'en tirent aucun profit.
Nous avons été créés pour la guerre, nous avons été créés pour tuer.
Je sais maintenant que les paroles ne peuvent pas déplacer les montagnes, mais elles peuvent toucher la multitude, nous l'avons déjà souvent constaté. Les gens sont prêts à se battre et à mourir pour des mots, plus que pour n'importe quoi d'autre. Les mots façonnent la pensée, suscitent des émotions, et incitent à l'action ; ils tuent et ils ressuscitent, ils corrompent et ils corrigent. Si être un itérateur m'a appris quoi que ce soit, c'est bien que ceux qui manient la parole, les prêtres, les augures et les intellectuels, ont joué un rôle plus décisif dans l'histoire que les chefs militaires et les gouvernants.