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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman m'a choquée comme rarement un livre ne l'avait fait. Il m'a hantée très longtemps après la dernière page.

Le livre, court, commence par l'entretien de Rafael, le héros, avec un producteur de Snuff movie. Un snuff movie est un film dans lequel on voit une personne se faire horriblement torturer puis tuer... sans effets spéciaux. L'acteur se fait donc payer pour souffrir horriblement et mourir. C'est pour ce 'job' que Rafael se présente chez le producteur, qui va lui poser quelques questions (pour vérifier qu'il est suffisamment désespéré pour faire une telle chose) puis lui expliquer avec force détails ce qu'il subirait pendant le film au cas où il signerait le contrat.
Rafael signe donc le contrat, et s'engage à revenir 3 jours après pour le tournage. le reste du livre le suit pendant ces 3 jours, alors qu'il profite de sa famille (1 femme, 3 enfants) et de ses amis, qui vivent tous à côté d'une décharge dans la plus grande misère.

Quand on commence le livre, on hésite franchement à poursuivre. Les quelques pages de description des tortures donnent littéralement envie de vomir (j'ai failli aller jeter le bouquin), surtout quand on sait que ce genre de films existe vraiment et que certaines personnes n'ont pas (ou pensent ne pas avoir) d'autre choix que de le faire.

Le reste du livre, beaucoup moins violent, est triste à pleurer: la pauvreté dans laquelle vivent ces gens en marge de la société, réduits à vivre sur un bord d'autoroute, à trier de la ferraille dans une décharge où ils peuvent se faire tirer dessus comme des lapins par le service de sécurité ; l'illettrisme des enfants comme des adultes, faute d'avoir les moyens de véhiculer les enfants à l'école ; L'alcoolisme de tous, car c'est la seule chose qui leur reste ; le refus de la société de voir que ces personnes sont également des êtres humains et le sadisme de ceux qui exploitent leur ignorance... Il n'y a pas beaucoup d'espoir dans ce livre, à part l'amour que Rafael porte aux siens, jusqu'à se sacrifier de la pire des façons pour leur offrir une vie meilleure.

C'est donc un livre terriblement dur, mais terriblement important à mon avis, car même si l'on préférerait ignorer que cela existe, cela existe bel et bien et la prise de conscience est peut-être la première des actions.
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"Rafael, derniers jours" fait parti de ces romans dont on ne ressort pas indemne.
c'est un livre sur la misère, le désespoir, la rage mais surtout sur l'amour.
Rafael est alcoolique , illettrée, sans travail et n'a aucune perspective d'avenir !c'est justement pour une promesse d'avenir meilleur pour les siens qu'il va accepté l' inacceptable!
on se demande en refermant le livre, qui sont vraiment les plus misérables dans cette histoire.
marquant, puissant!
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Un livre très émouvant, écrit avec un style naturel, agréable et vif, notamment grâce à la place importante consacrée aux dialogues.
Au-delà des atrocités et du désespoir des situations, ce roman a éveillé une autre sensation de malaise. L'auteur parvient à susciter chez le lecteur des sentiments différents (admiration et respect envers le "héros") et contradictoires, dont certains que l'on a honte d'éprouver (pitié, mépris).
C'est aussi en cela que réside sa grande force.

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- Je viens pour le boulot.
Et c'est un engrenage terrible qui se met en place.
En accompagnant Rafaël, derniers jours - trois en fait - dans cette journée puis les suivantes vous découvrirez un monde inhumain, une misère sans nom, juste éclairée par quelques personnages de l'entourage de ce jeune garçon, déjà père de 3 enfants à 20 ans.
Salaud le gros McCarthy, pourriture que son neveu.
Pas beaucoup mieux Luis..Immonde le coiffeur, la caissière, le gardien de la décharge, les flics...
Heureusement il y a Rita, la Mama, le père de Rafaël. Quelques personnes qui vivent dans ce taudis et s'entraident. Deux ou trois mains tendues également pour ne pas désespérer de ce monde.
et puis surtout il y a Rafaël, alcoolique, démuni, naïf, confiant, courageux et amoureux.
Rafaël désespérant...A qui l'on voudrait dire " arrête de te laisser victimiser, défends-toi, n'accepte pas, soit aussi malhonnête qu'eux.."
Voilà on lit ce livre et on est secoué de bout en bout. On découvre une Amérique sans pitié, avec des paumés laissés sur le côté..
On lit cette histoire la nausée au bord des lèvres.
Bouleversant...
Quand j'ai commencé ce roman je ne savais pas où il m'entrainerait...
Rafaël troublant et si touchant.
Fuck you la vie !!
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Il est illettré, alcoolique, père de trois enfants, sans travail ni avenir. Il survit près d'une décharge publique, quelque part dans le sud-ouest des États-Unis. Mais l'Amérique ne l'a pas tout à fait oublié. Un inconnu, producteur de snuff films, lui propose un marché : sa vie contre trente mille dollars. Il s'appelle Rafael, et il n'a plus que trois jours à vivre... Avec ce roman, Gregory Mcdonald n'a pas seulement sondé le coeur de la misère humaine, il lui a aussi donné un visage et une dignité.



Une histoire qu'il faut lire d'une traite, l'histoire de Rafael est plus que bouleversante. L'auteur nous décrit l'univers misérable qu'est celui de Rafael et de ses semblables... Un univers fait d'ordures, de pauvreté, d'alcools, mais non dénué d'amour...

Un amour inconditionnel qui va mener Rafael, qui en toute crédulidité va faire un choix, celui d'offrir sa vie contre une poignée de dollars.. Choix motivé par l'espoir, celui de sauver de la misère ceux qu'il aime.

Un livre bouleversant, dérangeant, fort, poignant, une histoire qui vous rappelle que l'enfer pour certains d'entre nous est sur Terre.

Lu hier soir et je suis encore toute frissonnante.
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un livre qui vous fout K.O
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La dichotomie entre la violence, l'inhumanité des snuffs movies et la part d'humanité de Rafael fait de ce livre une véritable bombe à retardement. L'auteur prévient, la lecture du chapitre trois est déconseillée aux âmes sensibles. Mais qu'en est-il de la misère sociale narrée avec brio tout le long des pages? Qu'en est-il de la violence sous-jacente de l'atmosphère dans laquelle tous les protagonistes baignent au quotidien. Ce livre se lit comme un manifeste pour les droits de l'homme, de tous les hommes. A lire.
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On assiste en ouverture du livre à l'entrevue entre Rafaël, jeune homme paumé, quasi analphabète, et un certain McCarthy, producteur de snuff movies, qui propose au jeune homme de prendre rendez-vous quelques jours plus tard pour tourner un film dans lequel il laissera sa vie pour 30000 dollars, après négociation. Cette somme, Rafaël compte bien en faire profiter sa femme et ses trois enfants, et leur permettre ainsi de quitter Morgantown, bidonville installé à l'ombre d'une décharge, où toute la famille à toujours vécu, en compagnie d'autres laissers pour compte de la société.
Seulement, on se doute bien que l'argent ne sera jamais versé et que la poignée de dollars que Rafaël a reçu comme avance est la seule somme dont sa famille aura pu profiter.
Ce roman est terrifiant. Tout d'abord parce que l'on suit ce chemin vers la mort, un parcours inéluctable, auprès d'un héros attachant, qui ne recherche que le bien de sa famille et de la communauté dans laquelle il vit.
Ensuite par le tableau de ces personnes qui cohabitent dans une misère dérangeante, où ils n'ont accès à aucun type de confort, à aucuns soins...
Le type même du roman coup de poing qui coupe le souffle et s'inscrit à jamais dans un coin de la mémoire du lecteur.
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Pour moi ce livre est un chef-d'oeuvre , que d'émotions ressenties au fil des pages !!!
J'ai tour à tour ressenti de la terreur, du dégoût, de la tristesse, de la compassion, de la révolte ...
L'écriture est simple mais juste, j'ai été transportée et j'ai versé quelques larmes.

Le sujet est dur et je ne le connaissais pas à l'époque. c'est bouleversant et terriblement humain.

Ce roman brûle les boyaux. Il est à lire d'un seul trait. Et d'urgence.
A voir en supplément le film de Johnny Deep qui est tout aussi touchant, magnifique et une bande originale à tomber.
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!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

….si mes attentes d'une lecture sont soit l'évasion, soit l'interpellation, sur ce coup là, je dois dire que j'en ai eu pour mon argent (intérêts compris) coté interpellation…pour l'évasion et me remettre, vais ressortir mes vieux Mickey Parade.

KO complet, même pas eu le temps de jeter l'éponge !

Je ne sais qui je dois remercier ou engueuler pour cette découverte mais nom de D… merci à lui ou à elle.

Une atmosphère lourde, moite, caniculaire, poisseuse, gluante, oppressante, étouffante.
Crépusculaire comme l'asphalte qui suinte sous le soleil de plomb de Morganetown .

Brûlant comme de la glace par son inhumanité en général et la noirceur de l'âme humaine, de par la perversion, l'abus et la misère, par la froideur clinique du 3eme chapitre (voir avertissement de l'auteur en début de livre)

Et dans cet enfer contemporain comme il en existe des milliers sur terre ( et pas spécialement au bout du monde), Rafael, un homme simple, paumé, illettré, alcoolo mais fondamentalement BON, qui, pour sauver et tirer sa famille de cette vie de misère, semblant avoir fait le tour de la question, n'hésite pas à signer un pacte avec le diable, se vendant... vendant sa vie à un producteur de « snuff movies ».

Glauque, Sordide, Noir…assurément
Voyeuriste ? le sujet l'imposait forcement et l'auteur nous met en garde des le début.

Alors pourquoi ce 5 étoiles, pourquoi les mercis… ?

Parce que c'est un livre qui déclenche un cri primal, parce que c'est un livre où on veut rentrer dedans et dire, « allez, c'est bon, arrêtes tes conneries, il y a d'autres solutions , nous allons y arriver » Parce que ça donne envie de faire bouger les choses
Parce que, ça permet de balayer devant sa porte, de se défaire de certains jugements à l'emporte pièce,.
Parce que malgré tout, dans ce maelstrom, il y a une lumière, un espoir, un don, de l'abnégation, et surtout un homme BON…Rafael
Parce que, profondément humain…aussi

Tout n'est donc pas perdu…

Mais en tout cas, une fameuse claque qui laisse groggy…

Fred-Fichetoux-Beg mode Walking in my shoes activé
.
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