Passionnément, à la folie, à la folie

Il y a encore les phases où ça va mal, voire pire que mal. Le souci c’est que je passe d’un état à l’autre sans échelon intermédiaire. Je suis un champ de bataille. Je reçois les émotions par paquets de mille, tout est fort, tout est intense, affreux ou merveilleux.

Je sais que, désormais, je fais partie de ces êtres qui peuvent vivre, traverser, endurer l'amour, en jouir ou en pâtir, sans en mourir. Le drame n'est plus un passage obligé.

Tout ce qu'il y a de gentillesse, d'empathie, d'humour, d'amour de la vie, chez cette femme, tient dans son regard. Et ça la rend lumineuse. Oui, c'est ça, elle est éclairée de l'intérieur et suffisamment fêlée pour laisser passer la lumière ...

Il y a des jours comme ça, où les chambranles prennent pour tout le monde.

Alors, on s’est perdues, pour se retrouver. On s’est égaillées jusqu’à trouver l’ancrage qui nous permettrait de sauter dans le vide et de sonder les profondeurs, à deux.

C’est délicieux et en même temps presque presque douloureux, d’aimer autant. Parfois, on dirait que mon amour est une ogresse insatiable qui a élu domicile dans mon ventre. Elle me dévore délicieusement.

Evidemment que les parents refilent à leurs enfants des sacs à dos pleins de cailloux, c'est inévitable. Après, les cailloux, chacun en fait ce qu'il veut, ce qu'il peut : des ricochets, des catapultes, un roc dans la chaussure, des bijoux, des cairns, une soupe, comme dans l'histoire que je te lisais quand tu étais petite. On peut aussi les semer pour retrouver sa route.

Tout ce qu'il y a de gentillesse, d'empathie, d'humour, d'amour de la vie, chez cette femme, tient dans son regard. Et ça la rend lumineuse. Oui, c'est ça, elle est éclairée de l'intérieur et suffisamment fêlée pour laisser passer la lumière...

On a tous envie et besoin d'aimer, d'être aimé. Quasiment tout le monde a, une fois dans sa vie, été en proie à un chagrin stupéfiant, s'est humilié pour une histoire débile, a pensé qu'il allait en crever. Le problème, c'est quand ça devient un mode de fonctionnement et qu'on se rejoue cette tragédie à chaque fois, à chaque séparation, qu'on ait passé avec la personne deux jours ou quinze ans.

Elles ne font pas l'amour, les algues, pas même pour se reproduire. On a vu ça en sciences. Je me suis immédiatement identifiée.