A la Nouvelle Orléans, une journaliste rencontre un vieux musicien de jazz dans l'espoir qu'il lui raconte quelques anecdotes de la vie de Charlie
Mingus. La conversation s'éternise autour de son départ en 1957 vers le Mexique dans un vieux fourgon Ford avec quelques-uns de ses musiciens. A Tijuana,
Mingus rencontrera son destin. Il y écrira son oeuvre majeure « Tijuana Moods », tentera de survivre à un amour impossible et découvrira les premier symptômes de la maladie dégénérative qui l'emportera vingt années plus tard. Né dans le ghetto noir de Watts,
Mingus fut un enfant surdoué, puis un bassiste et un compositeur reconnu qui joua avec les plus grands (
Louis Armstrong, Duke Ellington) avant de monter son propre orchestre et de tourner partout aux Etats-Unis dans un tourbillon d'alcool et de drogues diverses.
Comme son titre l'indique clairement, ce livre se veut une transcription d'impressions, d'ambiance (« mood ») et non la simple biographie d'un jazzman des plus célèbres de son époque. L'auteur présente en vrac quelques épisodes, quelques tranches de vie de l'artiste (sa rencontre avec une vendeuse de galerie d'art de Greenwich village, seul endroit aux Etats-Unis où juifs, blancs, noirs ou asiatiques pouvaient se côtoyer sans que cela pose de problèmes, son incapacité à assumer une liaison avec une femme blanche pour des raisons psychanalytiques (?), son refus de tout compromis avec une société raciste, illustré par son cri : «C'est de la merde! » devant l'exécution trop maniérée d'un morceau de jazz par un pianiste blanc devant un auditoire raffiné et admiratif, etc...) Malheureusement, le style narratif est lourd, répétitif, sans rythme ni logique chronologique. On comprend bien que l'auteur ait voulu rendre avec des mots l'ambiance si particulière de la musique du grand Charlie
Mingus, mais comme toute entreprise chimérique cette mission impossible ne pouvait donner qu'un résultat décevant.
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