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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La statue de sel raconte la quête d'identité d'Alexandre, alter ego de l'auteur, composée essentiellement de paradoxes. Né en Tunisie dans une famille pauvre peu avant la seconde guerre mondiale, il est le seul enfant de la famille à poursuivre ses études au lycée et tente de s'intégrer au monde bourgeois qu'il admire et méprise à la fois. Son éducation étant française, il rejette l'Orient et se sent profondément occidental, bien que son accent, son nom et sa tête ne lui permettront jamais d'être considéré comme tel. Il est enfin né dans une famille juive, vivant dans un ghetto. Avec l'instruction qu'il a reçue, il ne peut plus s'identifier aux croyances ancestrales de sa religion, qui continue pourtant à lui coller à la peau.

Alexandre se retrouve alors seul, perpétuellement écartelé. Lui qui abandonné ses racines se voit refuser l'accès à tous les cercles auxquels il s'identifie. Les nombreuses trahisons de l'Occident qu'il admirait le laisseront encore plus amer : la France de Pétain abandonne les valeurs d'égalité qu'Elle représentait pourtant à ses yeux, mais celle de de Gaulle refuse aussi d'inscrire un nom juif sur la liste de ses combattants.

Le héros en colère, rempli d'une certaine rancoeur, rend cette lecture assez éprouvante. Elle doit s'apprécier davantage quand on a vécu soi-même ce déchirement décrit par l'auteur.
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L'identité. Voici le premier mot que je pense à la fin de ce livre. Etre né au mauvais endroit, ne sachant pas de quelle culture et quelle nationalité est l'auteur, puisque français et juif né en Tunisie et parlant l'arabe en famille. Et quand la guerre aura lieu, là aussi on lui demande de changer de nationalité. Il nous décrit son enfance et son adolescence de parents pauvres dont il a honte, puis le jeune homme qu'il devient. Prêté par une amie qui est son livre de chevet. Je n'ai pas été aussi enthousiaste qu'elle. Ce genre de règlement de compte m'a gênée. Préface d'Albert Camus.
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