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4,15

sur 783 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je me suis lancé dans une imprudente lecture il faut bien le reconnaître et il me faut l'assumer. Il est toujours délicat de critiquer un ouvrage dont l'un des thèmes (si peu en fait ) est la Shoah et donc au risque de heurter l'amateur de saga juive je vais étriller factuellement si je puis dire ce gloubi-boulga A la recherche du sens ou de tous les sens de cet ouvrage, chaque mot a été pris littéralement et j'en ai attrapé le Tournicoti tournicoton,
Daniel Adam Mendelsohn s'est imposé un « devoir de mémoire » c'est ainsi que l'on appelle tout souvenir d'un moment difficile et s'empare de la Shoah. C'est très triste d'appeler ça un devoir car par définition c'est quelque chose que l'on « est obligé de faire » la chose devrait découler naturellement d'elle-même et puis avec le temps tout s'en va… la nature est ainsi faite. La mémoire n'empêche pas l'homme de recommencer ses saletés il suffit de voir ce qui se passe aujourd'hui… justement !
En partant à la rencontre d'une partie de sa famille, Mendelsohn entreprend une narration épouvantablement, incroyablement et vertigineusement fastidieuse. Narration comptable et minutieuse, sans omissions aucunes, des ascendants (on remonte au XVII siècle voire Adam!), des collatéraux (idem !), des voisins (itou!) ainsi que pour tout nouveau personnage et ils sont multitude, Description détaillée des traits physiques et psychologiques (a noter sans avoir aucune information juste par déduction) des uns et des autres c'est à dire de tous et ils sont nuées
- Narration de sa propre jeunesse, enfance, adolescence, période de jeune homme, à la trentaine jusqu'au moment où il s'assoie pour écrire ce mémorandum, cet encomiastique album de famille, cette panégyrique glorification de la famille Jäger cette antédiluvienne célébration de la généalogie Jägerienne: les mots me manquent...
Narration explicative de la religion juive,
Explication de la thora et des textes sacrés
Descriptif des traditions, des cérémonials, des coutumes, des rites (oui c'est la même chose mais c'est le style Mendelsohn), passage en revue de toutes les fêtes juives, repassages de textes sacrés mais commentés, Description de photos (sépia), vue partielle d'écriture de qui? sur une carte postale…de l'écriture de la carte postale, de l'encre bleue, de l'encre rouge, du stylo….
Des pages de commentaires de « Rachis » expliquant la création du monde et dieu. Caïn et Abel, la pomme, le serpent Une lourdeur, une lourdeur mais une lourdeur indicible! Un déluge d'informations du moindre détail au fait marquant (qui sont malheureusement rarissimes et si peu certains que, est-il vraiment utile d'en parler?)
Un style d'écrivassier d'état civil, sans âme, une volonté de se faire humble devant l'histoire mais racoleur sur l'holocauste et les événements historiquement certains, d'innombrables « je ne sais pas » « on ne peut pas savoir » « il est impossible de savoir »« permettez moi d'être honnête », un embrouillamini de faits, de personnages, d'actions réelles et fictives, de pensées, rêves, imaginaires, suppositions, de petites blagues yiddish, allemandes, (pénible ces énumérations hein ?) de traductions de mots (patronymes, toponymes, gentilés) en allemand, yiddish, ukrainien, polonais, de phonétique yiddish ou allemande, de son évolution, de phrases allemandes suivies des phrases traduites, de son interprétation religieuse et celle personnelle de l'auteur. Un recensement de toutes les méchancetés dont les pogroms des peuples de la terre à l'égard des juifs Les grecs, les arabes (globalement) les français, les anglais, les espagnols, les russes blancs les russes rouges (vraiment pénible ces énumérations hein ?) Une lourdeur , une lourdeur mais une lourdeur bourrative et stérile impensable ! (c'est pénible Hein ? les redites c'est lourd et indigeste Hein ? Mais « permettez moi d'être honnête » (dixit Mendelsohn ) si je veux expliquer il faut en passer par là!
Pourtant et pourtant avec ce rien sur « les disparus » et ce fatras d'informations Mendelsohn en tire un bouquin de 650 pages et encore il nous suggère de « lire entre les lignes » soit 1300 pages si on le suit !

(Note :Par contre, je me demande s'il ne s'est pas trompé sur l' écriture à la pointe bille bleue sur la lettre. Comment est-il certain que ce n'est pas une plume avec une encre noire qui a déteint ? Hum ? Il y a là matière à réflexion Hum!)

Un style à couper au couteau, à la hache, besogneux, petit, médiocre et poussiéreux. Un « bolechow » à chaque page (minimum mais pouvant aller jusqu'à dix si si) avec sa version ukrainienne « Bolekhiv » tout les trois pages idem pour « les juifs », Schmiel et j'en passe !
Comme le dit « Rachis » (dixit Mendelsohn) le plus grand commentateur biblique « si vous vous trompez sur les petits détails la grande image sera fausse elle aussi » et donc que penser de cette histoire essentiellement basée sur des petits souvenirs personnels (ou non) soixante dix ans plus tard (!), sur des souvenirs rassemblés des uns et des autres, les mystères, les trous de mémoires, les oublis, les mensonges, les omissions, les erreurs, les documents (très peu dixit Mendelsohn) officiels peu bavards bref tout ce qui fait le souvenir et sa transmission que vaut cette énième remémoration ?
Mais Mendelsohn préfère le commentaire de Friedman qui dit carrément le contraire en gros avec des petits détails de la vie d'une famille on appréhende mieux l'histoire.Ce n'est ni un roman, ni une chronique, ni un document historique, ni une autofiction (familiale), ni un ouvrage philosophique, ni ni et encore moins «un polar haletant» comme nous l'a présenté l'éditeur. Pas triste!
Pour Wiesel oublier les morts « Ce serait les tuer une deuxième fois » c'est certain mais les déterrer et les réutiliser ad nauseam pour des raisons toutes plus bonnes ou mauvaises (surtout)les unes que les autres (et il en a) , est pernicieux. Lorsque l'ouvrage n'apporte rien de plus il est de trop! Surtout lorsque l'auteur n'a pas vécu cette période comme un Wiesel ou Levy et bien d'autres : il faut savoir ce taire. Ces derniers ont écrits des choses fortes, justes, vraies et inoubliables et il n'est pas nécessaire que les extériorisations et thérapies d' héritiers bien intentionnés viennent les polluer par des hommages purement intellectuels. L'ouvrage aurait du rester confidentiel c'est à dire interne à la famille.
un grande affliction maladive et parfois commerciale, car le thème est toujours porteur, à aller déranger les morts. le besoin d'extérioriser devrait s'incliner devant le « devoir de l'oubli des morts » (mais pas des individus, ni faits répréhensibles, ni exactions.) et une certain pudeur
Pour Wiesel « Seuls ceux qui ont connu Auschwitz savent ce que c'était, les autres ne sauront jamais » Voilà Mendelsohn est parti sur une incompréhension en y entraînant le lecteur Si cet enseignant de littérature s'est fait plaisir par cette thérapie, tant mieux pour lui, mais il n'aura rien apporté de plus à la connaissance de l'holocauste et si peu de sa famille!
Comme disait Paul, « La lettre tue mais l'esprit vivifie » ici elle m'a ennuyé d'une force et ne m'a pas vivifié l'esprit, ne m'a permis d'avoir une once d'empathie (et pourtant je suis affectif ) pour ces Aïeuls fantomatiques et surtout mis en colère contre ce scribouillard inconsistant et c'est bien triste!
(Note: le style suffocant du commentaire est singé sur celui de l'auteur voilà tout!)

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Un magnifique roman mais beaucoup trop long. Des répétitions, des constructions de phrase qui font qu'on est obligé de la relire plusieurs fois pour comprendre et on ajoute a ça des réflexions philosophiques et interprétations de la genèse. L'idée de départ est pourtant bonne et quand on lit le résumé on est tout de suite emballé. Enfin pour ma part, je dirais qu'il est réservé a un certain public mais surtout pas a quelqu'un qui aime l'écriture fluide et simple.
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